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La liberté morale est-elle supérieure à la liberté civile, peuvent-elles s’opposer ?

Publié le 22/11/2014

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Toutes deux issues de « l’état civil », la « liberté civile » et la « liberté morale » se distinguent. Alors que la « liberté civile » est régie par des lois, garantes de la liberté, prescrites pour l’homme au nom de la « volonté générale », la « liberté morale » est régie par notre morale, par « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite ». En tenant compte des différences entre « liberté civile » et « liberté morale » peut on penser que la « liberté morale » est supérieure à la « liberté civile » car cette première est régie par nous-mêmes  sans tenir compte des autres contrairement à la « liberté civile » qui est gouvernée par la « volonté générale » ? Considérant que l’homme devient un être moral, mais pas nécessairement moralement bon, peut-on considérer que la « liberté morale » et la « liberté civile » peuvent s’opposer ? Et dans le cas, où l’être est devenu moral est-ce que ces deux libertés présentes à « l’état civil » doivent s’opposer ?                   Peut-on considérer que la « liberté morale » est supérieure à la « liberté civile » sous prétexte que la première est dirigée par notre morale contrairement à la seconde qui n’est finalement que le résultat de la volonté générale et de la loi ? La liberté morale est une liberté responsable qui s’oppose à la passion, à l’irresponsabilité juridique. Je suis libre car je suis capable de prendre des décisions après réflexion, en connaissance de causes et correspondant à des raisons que j’approuve. Or, on ne peut juger, juridiquement ou moralement, une personne qui est responsable des actes qu’elle a commis, c'est-à-dire des actes qu’elle a commis librement. La liberté est donc la condition de la responsabilité qui elle-même est la condition de la moralité. Dans cette optique, peut-on donc considérer que la « liberté civile » nous rend responsable de nos actes alors que celle-ci est dictée par la « volonté générale » ? D’une certaine façon, la « liberté civile » empêche l’existence de la justice, de juger individuellement, juridiquement ou moralement, un individu. Chaque acte de justice est finalement un procès de l’Etat qui peut ainsi être jugé coupable ou innocent. En effet, on peut considérer que, si des individus enfreignent les lois, cela  signifie que la « liberté civile » ne leur est pas adaptée et donc finalement qu’ils ne sont pas coupables de leurs actes puisque c’est le contrat social et par la même occasion l’Etat qui est à ...
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« même occasion l'Etat qui est à l'origine de la « liberté civile ».

C'est l'Etat qui n'a pas réussi à façonner la « liberté civile » par l'instauration de lois selon la volonté de tous.

D'un autre côté, il ne faut pas oublier que l'Etat est censé répondre à la « volonté générale » et non aux volontés particulières, cela induit donc que quelque soit les lois qui sont votées, il risque d'y avoir des mécontents.

Pour autant, cela conduit-il l'individu à être responsable de ses actes, cela conduit-il l'Etat à être innocent alors que c'est lui par la « volonté générale » qui est à l'origine de la « liberté civile » ? L'individu à « l'état civil » « se voit forcer [...] de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants ».

Or, la raison est la « faculté, proprement humaine, de former des idées, de discerner le vrai, de comprendre les enchaînements des faits, la liaison de la vérité » (Dictionnaire de Philosophie, Armand Colin, 1995), c'est la « faculté propre à l'homme par laquelle il peut connaître, juger et agir selon des principes » (Le Petit Larousse, 2013), la morale, quant à elle, est « d'une façon générale, théorie ou doctrine de l'action humaine qui tente d'établir de façon normative la valeur des conduites et de prescrire les règles de conduite qu'il convient dès lors de respecter.

En ce sens la morale ne se contente pas de décrire comment les hommes agissent, mais elle tente de dire comment ils devraient agir » (Dictionnaire de Philosophie, Armand Colin, 1995), c'est une « théorie du bien et du mal, fixant par des énoncés normatifs les fins de l'action humaine » (Le Petit Larousse, 2013).

La raison justifie un acte selon des principes, mais elle ne permet aucunement de différencier le bien du mal, tout dépend des principes qui sont inculqués à l'individu dès son plus jeune âge.

Peut-on donc juger un individu qui semble être raisonnable mais pas moral ? On revient donc à la question est-ce que la « liberté civile » permet de juger un homme individuellement ? Selon le principe que l'homme par cette liberté est seulement un être raisonnable, il semble donc que la société est la seule à être dotée d'une « liberté morale », car c'est elle qui dicte ses lois selon les règles de conduite qu'elle a prescrite.                   La « liberté morale » semble donc être supérieure à la « liberté civile » car elle rend l'homme individuellement responsable de ses actes ce que ne permet pas la « liberté civile » qui répond à une « volonté générale ».

L'homme devient un être moral seulement s'il possède la « liberté morale ».

L'homme ne sera pas forcément moralement bon, car le développement de désirs artificiels à « l'état civil » peut rendre l'homme mauvais, méchant, mais la morale qu'il a acquise par la « liberté morale » permet à l'individu d'être blâmé ou. »

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