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La liberté n’est-elle pas qu'un leurre ?

Publié le 06/10/2018

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d’être totalement arbitraire ou néfaste. C’est une expérience de la liberté qui peut être pénible. Descartes précise même que c’est le plus bas degré de liberté, carle choix n’est ni évident ni pertinent. Le plus haut degré advient au contraire quand la volonté, éclairée par la raison, prend la décision rapide et efficace en vue d’un bien réel. Ces deux extrêmes de la liberté sont cependant problématiques.

 

b. La critique de l’indifférence

 

Si l’on pousse la logique jusqu’au bout, la liberté d’indifférence mène à l’exemple célèbre de « l’âne de Buridan », du nom du philosophe qui l’a développé. Imaginons un âne situé à mi-distance entre une botte d’avoine et un bac d’eau. Tant qu’il n’a ni faim ni soif, il se trouve dans une rigoureuse indifférence d’équilibre pour choisir l’un ou l’autre. Même chose s’il a autant faim que soif. Et tant qu’il n’y aura pas de motif pour l’un des deux, ni de cause quelconque pour déterminer son action, il ne fera rien. Une liberté totale d’équilibre s’annule elle-même.

« Qu'est-ce qu'un acte gra tuit ? C'est un acte fait sans mobil e ni motif , de façon arb itrair e et par la seul e fo rce d'autodécle nchemen t de la volonté.

Le romancier A.

Gide en donne une illus trati on dans Les Caves du Vatican, par l'épisode d'un meurtre commis sans ra ison, de façon purement arbi traire, sur un inconnu re ncont ré par hasard dans un train.

0 d'ê tre tota lement arbitr aire ou néfaste .

C'est une ex périence de la liber té qui peut être pénible.

Descar tes précise même que c'est le plus bas de gré de liber té, car le choix n'est ni évi dent ni per ­ tinen t.

Le plus haut degré advi ent au contr aire qu and la vo lont é, éclair ée par la raison, prend la décision rapide et effi cace en vue d'un bien réel.

Ces deux ex trêmes de la liber té sont cependant pr obl éma tiq ues.

b.

La critiq ue de l'indi ffé re nc e Si l'on pousse la log ique jusqu'au bout, la liber té d'indif fére nce mène à l'ex empl e célèbr e de« l'âne de Bur idan »,du nom du phil osophe qui l'a déve­ loppé.

Imag inons un âne situé à mi-dis tance entre une botte d'avoine et un bac d'eau.

Tant qu 'il n'a ni fa im ni soif , il se trouve dans une rigour euse indif­ fére nce d'équil ibre pour choisir l'un ou l'a utre.

Même chose s'il a autant faim que soif.

Et tant qu'il n'y aura pas de motif pour l'un des deux, ni de cause quelc onque pour déterm iner son action, il ne fera rien.

Une liber té tota le d'é quilibr e s'an nule elle-même.

c.

Les motif s dé ter minan ts In ver seme nt, s'il y a acti on, c'es t qu'il y a eu un motif déterm inant cette action.

Mais le motif est-il vr aiment choisi en toute liberté? Une raison d'intér êt per sonnel fait se décider conformément à ce que l'on souhai te, mais l'int érêt est juste ment un motif qui exerce à lui seul un poids consid érable.

L' acti on de l'indi vidu devient presque prévisib le, comme s'il était soumis à une fo rce détermin ante, ce qui rend sus pecte l'idée d'un équili bre antér ieur à la déci­ sion.

De même pour les circons tances extérieures : c'est toujour s en fonction d'e lles que l'on se décide.

Donc le choi x est plus restreint qu'il n'y paraît, au point de se demander si l'on peut vraimen t parler de choi x.

La du libre arbitre a.

Raison contre liber té La raison n'est pas seulement la facul té qui permet la déli bération, elle est aussi, d'un strict point de vue théor ique, une facu lté d'exp lication des choses.

Or, il est ra tio nnel de consid érer qu 'un fait, qu el qu'il soit, existe en vertu d'une cause qui le fait exister tel qu'il est.

Et une décision est un fait.

Spino za jug e donc irra tion nelle. »

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