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La liberté peut elle s'apprendre ?

Publié le 02/05/2013

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Robin Urbaniak Vendredi 21 DécembreT L/ES Philosophie : Dissertation « La liberté doit elle s'apprendre ? « Liberté individuelle, liberté politique, liberté de pensée. Nombreux sont les domaines dans lesquels la notion de liberté se décline sous différents point de vue, possédant pour chacun une définition propre. D'une manière générale, la liberté représente un concept désignant la possibilité d'action ou de mouvement sans contrainte. Il existe donc différents types de liberté, comme la liberté de presse ou encore la liberté d'opinion, qui furent réunis dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, ou plus récemment dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948. Ces deux textes emblématiques de notre millénaire ont établi une définition de la liberté, cette dernière passant du statut de droit naturel à celui de droit positif. En effet, si le premier déclare que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits «, le second décrète que « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne «. Ainsi la notion de liberté fait partie des fondements de la condition humaine dans les sociétés de notre époque, et peut donc constituer un attribut de l'être humain, de sa volonté, et être la condition de droits naturels ou positifs, ainsi que de devoirs. Au premier abord, il peut sembler que la liberté d'un individu soit un acquis, déterminé dès la naissance. Il parait clair qu'une personne naissant dans un pays respectant les libertés naturelles (liberté, sureté, droit de propriété) sera libre dès le jour de sa naissance. De plus, si la liberté n'est pas un état fixe et peut faire l'objet d'une évolution (un homme non libre peut le devenir), cette dernière n'est jamais entièrement due à notre propre volonté. La liberté ne parait donc pas faire l'objet d'un quelconque apprentissage, qu'il relève du domaine public (apprentissage scolaire) ou de la sphère privée. Enfin, la potentielle existence d'un apprentissage de la liberté prouverait également l'existence de la possibilité de ne pas être libre sans pour autant en être conscient. Est-il possible d'apprendre à être libre ? Comment devenir libre si nous sommes nous même inconscients de l'absence de liberté ? Nous tenterons de répondre à ces questions en analysant dans un premier temps l'état de liberté et sa possible évolution ainsi que différentes notions de liberté, pour ensuite étudier l'illusion et le potentiel apprentissage de cette liberté. La liberté est un état, qu'il semble impossible de modifier à la suite d'un apprentissage. Tout d'abord, nous pouvons définir et caractériser la notion de liberté comme un état propre à l'être humain, dont ce dernier est conscient. Grâce à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, ce droit naturel qu'était la liberté est devenu un droit positif, établi par un ensemble d'instit...

« La liberté est un état, qu’il semble impossible de modifier à la suite d’un apprentissage. Tout d’abord, nous pouvons définir et caractériser la notion de liberté comme un état propre à l’être humain, dont ce dernier est conscient.

Grâce à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, ce droit naturel qu’était la liberté est devenu un droit positif, établi par un ensemble d’institutions étatiques.

Dans ce texte il est écrit dès le premier article, signe de l’importance de ce qui y est écrit, que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».

L’utilisation du verbe « naître » dans cette affirmation contribue au renforcement de l’idée selon laquelle la liberté est un état défini dès la naissance, et qui ne semble donc pas faire l’objet d’un apprentissage.

Comme les esclaves de la Rome Antique se savaient esclaves dès leur naissance, un homme naissant dans un pays dit « libre » (respectant les droits naturels) sait qu’il est et demeurera libre.

Autrement dit, il n’aura nul besoin d’ « apprendre » à être libre comme il devra apprendre à marcher ou à lire.

Cette liberté correspond à la liberté politique, qui est une vision codifiée de la liberté, dans la mesure où cette dernière est écrite dans la loi et possède une définition.

De plus, la liberté étant un droit naturel, son non respect peut provoquer une forme de réclamation, voire de révolte : un homme esclave est « en droit » de revendiquer sa liberté.

On trouve des exemples de ces révoltes pour la liberté dans l’histoire, comme la révolte des esclaves noirs américains au XIXème siècle, ou plus récemment le Printemps Arabe.

Ainsi, et d’une manière plus générale, on peut affirmer qu’un homme est bel et bien conscient de sa liberté (un homme en prison saura pertinemment qu’il n’est pas libre).

Mais cela s’applique également à d’autres formes de liberté, comme la liberté de presse.

Avant les lois de 1881 et 1889, on ne pouvait définir aisément si la presse était libre ou non.

Ce n’est qu’à partir de la mise en place de ces lois sur la liberté de presse que l’on a pu réellement déterminer dans quelle situation la presse était libre ou non, et qu’on a pu ainsi dénoncer et définir les cas de propagande et de censure comme tels, et comme des entraves à la liberté (la propagande va, par exemple, à l’encontre de la liberté d’opinion).

Enfin, il faut distinguer la liberté politique, du domaine public, et la liberté individuelle ou intellectuelle.

En effet, un individu peut parfaitement être libre politiquement mais esclave intellectuellement ; ou plus simplement, un individu emprisonné (privé de sa liberté) autonome sera plus libre qu’un individu dit « libre » mais entièrement influencé et manipulé.. »

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