La logique de Hegel ?

La logique de Hegel a) Si l'on considère d'une part la logique comme l'inventaire des lois suivant lesquelles fonctionne la pensée et si l'on se refuse d'autre part à couper entre le sujet connaissant et l'objet à connaître ou, plus généralement, entre l'esprit et une réalité extérieure à l'esprit, on est facilement amené à professer une doctrine connue sous le nom d'idéalisme absolu, particulièrement bien illustrée par la philosophie de Hegel : esprit et nature ne sont pas substantiellement distincts, il n'y a qu'une réalité qui évolue et se déroule dans une histoire, réalité qui est d'abord nature et qui, en prenant conscience d'elle-même, devient esprit. b) Or cette évolution de l'esprit obéit à un rythme dont la philosophie doit découvrir la loi. Il y a une logique qui préside à la constitution progressive de la nature puis de l'esprit. Pour des raisons que nous ne pouvons développer ici, Hegel croit trouver cette loi motrice dans le rythme : thèse-antithèse-synthèse. Un concept primitif posé comme thèse appelle le concept contradictoire comme son opposé nécessaire, les deux concepts s'unissant en un troisième qui en est la synthèse supérieure. Le concept d'être par exemple, appelle son contradictoire, le concept de néant ; être et néant s'unissent dans le concept de devenir, qui est en effet une synthèse d'être et de néant. c) Quoi qu'il en soit de la valeur d'une telle doctrine, on voit pourquoi elle a été appelée tantôt logique synthétique, tantôt logique dialectique ; on voit aussi que l'on est en présence d'une philosophie de l'être, non d'une science isolable de la philosophie comme l'est la logique formelle.