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La loi peut-elle etre une garantie de la liberté ?

Publié le 01/10/2005

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La loi politique fait peser sur moi dans ce cas le poids d'une condamnation à perpétuité, la loi morale fait peser sur moi le remord devant cet acte inhumain qui me hantera toute ma vie et fera de moi un homme indigne de son humanité. c) La loi peut donc être une contrainte pour ma volonté, et donc pour ma liberté de faire ce que je veux. Je ne peux pas faire tout ce que je veux. Transition : Il y a tout de même une différence entre lois « naturelles » et lois « humaines », si l'on ne peut désobéir aux premières, on peut par contre ne pas se conformer aux secondes. C'est donc qu'à leur égard l'homme est libre. Comment comprendre cette liberté ? 2 C'est dans l'expérience de la désobéissance que l'on fait l'expérience de la liberté, dans ce sens la loi humaine semble la contraindre par la sanction. a) Le meurtre est puni par la loi politique de la réclusion à perpétuité afin de dissuader celui qui voudrait s'en libérer et passer à l'acte. b) Le meurtre est l'action la moins morale qui soit, la loi morale qui pèse sur chacun de nous la condamne c) Si bien que prendre sa liberté contre la loi politique et la loi morale c'est risquer de voir toute sa liberté confisquée, risquer d'aller en prison et de ressentir l'indignité de son acte pour le restant de ses jours. En ce sens, la loi semble donc, garantir la liberté des ses citoyens et des hommes en dissuadant ceux qui voudraient être libre par rapport à elle.
Nous nous interrogeons sur la liberté et son rapport à la loi. La loi peut-elle être une garantie de la liberté ? Alors que la loi est, en apparence au moins, contrainte ; comment cette contrainte pourrait garantir notre liberté ? Même si je le veux je ne peux pas voler (comme l’oiseau), c’est un fait, je ne peux pas désobéir aux lois de la nature. Par contre, je peux désobéir aux lois humaines, je peux voler (une bicyclette). Je suis donc libre de désobéir à la loi politique et à la loi morale, c’est grâce à elle que l’on peut faire l’expérience de sa liberté mais en même temps, la punition de celui qui la transgresse est bien souvent la privation de cette liberté (Prison dans le premier cas, remord dans le second). Comment dans ces conditions, quand elle fait peser la menace de la sanction, envisager que la loi puisse garantir la liberté sinon celle de ceux qui lui obéissent ? Ne faudrait-il pas considérer alors que la liberté est plus que la simple spontanéité, qu’elle n’est réellement libre que quand elle assume ses choix, qu’elle en est responsable devant la loi ? Ce serait alors que la liberté serait comme une spontanéité responsable d’elle-même, une spontanéité qui aurait réfléchi son action et ses conséquences : une responsabilité.


« b) Le meurtre est l'action la moins morale qui soit, la loi morale qui pèse sur chacun de nous la condamne c) Si bien que prendre sa liberté contre la loi politique et la loi morale c'est risquer de voir toute sa libertéconfisquée, risquer d'aller en prison et de ressentir l'indignité de son acte pour le restant de ses jours.

En ce sens, laloi semble donc, garantir la liberté des ses citoyens et des hommes en dissuadant ceux qui voudraient être libre parrapport à elle. Problème : La liberté politique et la liberté morale se distinguent et peuvent même s'opposer.

Il est parfois moral dedésobéir à la loi politique, de refuser par exemple d'exécuter un détenu parce que la peine de mort est jugée par lamorale inhumaine.

La loi morale peut donc pousser à braver la sanction politique (prison ou privation totale deliberté) pour garantir une forme supérieur de liberté, une liberté spirituelle. Transition : Mais alors qu'elle peut être cette forme de liberté qui doit être garantie contre la liberté de lavolonté ? 3.

La loi garantit la liberté de celui qui l'éprouve en le responsabilisant. a) Sur le plan politique, la sanction renvoie à la dignité du citoyen, à la responsabilité d'un acte qui met en péril le« vivre ensemble ».

Si chacun se met à tuer son voisin, la cité sera bientôt à feu et à sang. b) La sanction morale, remord, sentiment d'indignité renvoie à la dignité de la personne humaine, la dignité de« l'autre moi-même » pour reprendre le vocabulaire d'Aristote.

Le tuer c'est en quelque sorte me tuer moi-même,tuer l'humanité en moi. c) La sanction n'a pas pour but réel de contraindre, de priver de liberté, elle a pour but de responsabiliser.

Elle apour but de faire connaître à celui qui se consulte avant de l'accomplir, l'enjeu qu'implique pour sa communauté (citépour la loi politique, humanité entière pour la loi morale) son acte.

La loi a donc pour but de garantir la liberté entant qu'elle est responsabilité, qu'elle est autonomie de la raison, liberté de choisir en toute connaissance de cause. d) Mais Alors que le citoyen libre n'engage dans son action que les membres de sa cité, l'homme moral engage aveclui toute l'humanité dans son action.

Obéir à la loi politique n'est qu'une obligation contingente, on le doit maisseulement dans la mesure où cette obéissance ne contrevient pas avec l'impératif moral catégorique.

On doitimpérativement obéir à la loi morale mais c'est justement parce que l'on peut lui désobéir malgré tout, que cetteobéissance passe par la délibération, la capacité réfléchissante de la raison, que cette obéissance est liberté, libertéen un sens spécifiquement humain : responsabilité.. »

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