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La mode est-elle mimétisme ou originalité ?

Publié le 07/01/2010

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C'est bien plus qu'un praticien, au point qu'il peut se passer de toute pratique artistique, devenant lui-même pur « goûteur « des « choses de l'art «. Le XIXe siècle a engendré des individus qui ne vivent que pour l'art et qui se sont coupés de la réalité. Ils ont demandé dès lors à l'art d'être de plus en plus sophistiqué pour répondre à toutes leurs attentes qui sont restées dans le domaine de la rêverie. Ce raffinement décadent de l'esthétisme, qui a trouvé son expression littéraire dans le personnage de Des Esseintes chez Huysmans (À rebours, 1884) n?a pas été sans influencer le mouvement même des arts. En protégeant et en encourageant les recherches destinées à satisfaire les goûts les plus délicats et les plus blasés, l?esthétisme a favorisé l'éclosion des créations rares à la fin du siècle, notamment dans le domaine des arts du décor (mobilier, céramique, tissu, vitrail, etc.) . Les principaux artisans de l'Art nouveau, Gallé notamment, que Montesquiou admirait, lui doivent beaucoup, de même que les plus ésotériques ou les plus précieux des peintres symbolistes. Cette recherche continue d'un art toujours plus élaboré et original, a débouché sur le kitsch fin de siècle de l'éclectisme outrancier, sur un kitsch baroque et assez luxueux. Le dandysme est une réponse à l'uniformité de la vie moderne en montrant l'éclat de ce qu'il reste d'héroïsme dans la décadence. Il soulignera par là l'importance du maquillage chez la femme, de la toilette, et la volonté de rompre avec la monotonie au risque du mauvais goût.

MIMÉTISME. n.m. ♦ 1° Imitation. ♦ 2° Ressemblance, momentanée ou durable, qui fait que certains animaux prennent l'apparence de leur milieu extérieur (aspect de feuille ou de brindille, par exemple). ♦ 3° Contagion du comportement collectif, du langage, etc., qui entraîne à suivre «ce qui se fait«, «ce qui se dit«, etc.

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