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La monarchie

Publié le 16/05/2021

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monarchie
? La Monarchie La monarchie est le mode de gouvernement où le pouvoir suprême est déposé dans les mains d?un seul individu, qui porte généralement le titre de roi ou d'empereur, et qui règne sur un Etat ou territoire, le plus souvent pour la vie. La monarchie peut être élective ou, le plus souvent, de droit héréditaire. Aussi, dans la classification des types de gouvernements, formalisée par Aristote et considérée comme le modèle des classifications, la monarchie est une forme de gouvernement caractérisée par l'unicité du titulaire du pouvoir, mais aussi par l'exercice de ce pouvoir au bénéfice de tous. Le choix de ce critère par Aristote est important pour différencier la monarchie des autres formes de pouvoir unitaire ; ce n'est donc pas la même chose que la tyrannie ou la dictature. Néanmoins, l?ensemble des conceptions morales d'Aristote (envers la monarchie) ne correspondent pas à la réalité : des monarques ont, dans une certaine mesure, exercé le pouvoir dans leur intérêt propre ou dans l'intérêt d'un groupe sans que l'on puisse parler d'une transformation de la monarchie en tyrannie, selon l'idée d'Aristote qui considère la tyrannie comme le gouvernement d'un seul à son profit. On ne peut pas dire non plus que la tyrannie soit une forme dégradée de la monarchie : ainsi, dans les régimes grecs, la tyrannie qui, très souvent, a succédé dans les cités à la monarchie n'avait rien de particulièrement intéressé. De même, il était tout à fait abusif, en 1790, de parler de tyran au sujet de Louis XVI. On adopte généralement une autre distinction parmi les divers régimes où le pouvoir est exercé par un seul. La monarchie est une forme du pouvoir « réglée », c'est-à-dire organisée en fonction de principes et de normes qui ne dépendent pas d'elle. Ce qui caractérise la tyrannie ou la dictature, c'est l'absence de tout autre fondement que le fait lui-même, qu'il s'agisse de la force, de la contrainte ou de l'adhésion d'une fraction plus ou moins importante de la population exerçante elle-même la contrainte sur le reste. Il peut même y avoir une tyrannie populaire ou une dictature de la majorité : dans ce cas, le pouvoir n'est plus « monocratique », mais son caractère de contrainte factuelle subsiste. Le tyran grec a pris le pouvoir au cours d'une « révolution », et il l'a exercé, souvent au profit du plus grand nombre, selon des normes qu'il a établies lui-même, et parfois sans règle. La monarchie est donc le gouvernement par un seul obéissant à un système institutionnel. Ce système peut être extrêmement variable. En effet, dans les monarchies les plus anciennes, il s'agit d'une certaine relation au sacré. Il semble que le régime adopté ait été de ce type chez la plupart des peuples historiques les plus anciens, nos catégories n'étant guère applicables aux peuples protohistoriques : il n'y a pas de « monarchie » au sens propre chez les peuples de la période néolithique ou chez ceux qu'étudient les ethnologues. Il ne faut surtout pas dire que la monarchie a eu à l'origine un caractère « sacré » ou « religieux » : elle était comprise à l'intérieur d'un système d'interprétation du monde qui était sacré ou religieux. Il ne faut pas dire non plus que le roi « avait des pouvoirs religieux » ; c'est faire là une discrimination moderne. En réalité, le roi primitif exerçait ses fonctions politiques en tant que religieux et remplissait des fonctions religieuses en tant que politique. Il n?y avait non pas « catalogue » de différents pouvoirs mais interpénétration rigoureuse. Le roi était strictement lié par des règles d'origine divine ; il exerçait son pouvoir en fonction d'une « élection » divine, ...
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« augure ( un prêtre chargé d'interpréter les phénomènes naturels considérés comme des présages.) ; c'est un homme doué de pouvoirs charismatiques ; il établit la royauté et règne, assurément en fonction d'une élection divine, selon sa volonté .

Il provoque chez les historiens latins une certaine gêne : pour eux, le véritable fondateur de la monarchie au sens propre, c'est le roi suivant, Numa, qui en établit les lois et les formes d'exercice.

Mais, lorsque la royauté se laïcise, jamais complètement d'ailleurs, elle conserve ce caractère réglementé.

Ce sera alors un système juridique donné, institué hors d'atteinte du pouvoir, soit parce qu'il représente encore le sacré, soit parce qu'il est fondé sur le temps, la coutume, qui donnera à la monarchie son caractère.

Ce système comportera généralement deux sortes de règles : celles qui concernent la succession au pouvoir, celles qui concernent l'exercions du pouvoir.

Les premières servent précisément à éviter l'arbitraire dans une prise de pouvoir de fait.

On pense immédiatement à la forme la plus simple, qui s'est imposée dans les monarchies occidentales, à savoir la succession de père à fils, mais ce n'est pas la seule forme.

Dans la royauté romaine, il y avait une procédure très complexe de désignation du roi au cours de l'interregnum, comportant l'intervention du Sénat, la décision des comices et la consécration par les dieux dans des formes rigoureuses.

Cependant, dans la mesure où la procédure de succession est indispensable, on peut dire, et c'est en effet le jugement habituel des historiens, que l'Empire romain n'a pas correspondu à l'idée d'un régime monarchique. Il existe, d'autre part, des règles concernant l'exercice du pouvoir : le roi ne peut pas faire n'importe quoi ; il n'y a pas assimilation entre sa volonté et la loi , malgré la formule des légistes du XIV e siècle.

Il est tenu de suivre un ensemble de procédures, d'accepter un dialogue avec un ensemble de conseils, et une normalisation du pouvoir par des principes de caractère divin (religieux ou juridique), toujours représentés par des forces ou des groupes.

Il serait faux de penser que les règles religieuses qui s'imposaient au monarque occidental du X e au XIII e siècle soient des « formules pieuses » : elles étaient garanties par la puissance de l'Église.

Il n'y a donc monarchie que lorsque le titulaire unique du pouvoir est tenu d'obéir à un certain nombre d'impératifs externes et de gouverner selon des normes et à l'intérieur d'un système plus global qu'il ne domine pas. Les formes de la monarchie Il a existé un nombre assez important de formes de la monarchie.

Une première classification peut provenir de la relation du roi avec certains groupes.

Dans ce que l'on a appelé les « mythes de la souveraineté » de la Rome primitive, on aperçoit déjà des formes diverses selon le facteur sur lequel s'appuie le roi. Même institué par volonté divine, le roi ne peut gouverner qu'avec l'appui de telle ou telle partie du peuple.

Les mythes romains nous montrent ainsi Romulus, roi charismatique, s'appuyant sur une élite de juniores, de celeres – c'est-à-dire un parti de militants tout dévoués. Numa s'appuie, au contraire, sur le Sénat ; nous dirions aujourd'hui sur une oligarchie.

Tullus Hostilius s'appuie sur l'armée ; Ancus Marcius, sur le peuple et l'activité économique.

On aurait ainsi effectivement des orientations de la monarchie assez diverses et qui se retrouvent dans tous les pays et à toutes les époques.

Mais, dans tous les cas, le groupe en question n'est pas véritablement associé au pouvoir.

Il apparaît plutôt comme le moyen privilégié de gouvernement et comme le système de relation établi entre le monarque et l'ensemble du peuple.

Parfois, ce groupe finit par prendre une telle importance qu'il limite complètement les. »

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