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La morale se réduit-elle à la quête du bonheur ?

Publié le 09/03/2004

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morale

BONHEUR (lat. ougurium, chance, augure, présage)

Le bonheur, si l'on en croit l'étymologie (bon heur), ne peut être que l'effet de la chance, le produit de circonstances favorables. Pourtant, l'eudémonisme ancien prétend faire du bonheur le souverain bien, la fin dernière de notre activité qu'il dépendrait de nous de pouvoir atteindre. Or, cet état de satisfaction complète qui distingue le bonheur du plaisir des sens parce qu'il est toujours accompagné de la certitude de durer semble si difficile à définir qu'on peut le considérer avec Kant comme un idéal de l'imagination plutôt que comme une fin susceptible d'être rationnellement recherchée.

MORALE

Gén. Une morale est constituée par l'ensemble des règles admises dans une société donnée à une époque donnée. La morale, en revanche, se définit comme l'ensemble des règles de conduite qui prétendent être universellement et inconditionnellement valables. ? bien, intérêt, devoir. Phi. Théorie normative de l'action humaine. Syn. d'éthique.

morale

« La.

morale ne se résume -pas à la quête du bonheur tM•la Les hommes en général ne pensent qu'à leur bonheur personnel et se soucient peu de celui d'autrui.

li leur importe d'abord de satisfaire leurs intérêts égoïstes.

D'où la nécessité de règles morales plus strictes.

Le bonheur n'est sentant différent et su-le se ntim ent que ces lois pas une raison périeur à ses semblables.

cont re dis e nt leur quête morale suffisante Sa quête du bien-être est individuelle du bonheur .

L a notion de bo nh eur don c pur ement égo ïs te es t bien trop subjec - e t intére ssée.

Il n'y a pas de moralité tive pour fonder une La loi doit impo- sans universalité qu elco nqu e m orali té.

Tel ser un code moral s' imagin era être heur eux sel on Kant , la loi mo- en possédant un e belle 11 y a un e diff ére nce rale n'a de valeur voiture , tel autre en ayant en tre loi et moralité.

qu'à la condition d'être acquis la reno mm ée .

La moralit é repose s ur universellement valable, la c onscience moral e et donc applicable à «Agis comme si la maxime d'une personne qui se tout homme .

La quête de ton action devait être sait libre et responsable du bonheur , s i ell e est 6rig'8 par ta volont6 en loi de sa vie , de ses ac tes et parfaitem ent légitime , universelle de la nature.• Kant, d'autrui.

Dans la réali -doit n éanmoins se sou- Fondements de la méta- té, c'es t rar e m en t l e cas .

met tre à un imp ératif.

Il physique des mœurs C'es t la raison pou r la - faut que chacune de mes quelle il faut des lois actions ne contredise pas Trop souvent, le bon- supérieures qui con- la règ le uni versell e se l on heur se définit contre traignent les individus laque lle to utes les per- les autres.

L'homm e à agir moralement.

sonnes sont ég ales en cro it ê tre he ureu x en se Même si ces derni ers o nt valeur et en dignit é.

La morale ne peut pas seulement reposer sur la quête du bonheur.

Le bonheur est un état propre â chacun, qui ne peut pas avoir de portée universelle .

La morale doit dépendre de la raison qui , elle, est universelle.. »

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