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La nature est-elle à la disposition de l’homme ?

Publié le 09/06/2025

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« La nature est-elle à la disposition de l’homme ? Que ne peut-on faire désormais grâce aux progrès technique et scientifique ! Les terres sont irriguées, les fusées permettent un week-end dans l’espace….

La nature se plie au vouloir de l’homme.

Les progrès chirurgicaux non seulement guérissent mais laissent entrevoir la réalisation de rêves voire de fantasmes. L’homme se croit devenu Prométhée…Cependant les faits divers ne cessent de rappeler abus, corruptions occasionnant catastrophes, déséquilibres face à Mère Nature qui semble n’avoir jamais perdu la main sur ses biens.

Elle sait se montrer toute-puissante et le rappelle à l’apprenti sorcier que peut devenir l’homme à ses heures croyant jouer de la nature comme le ferait un dictateur avec le globe terrestre.

C’est pourquoi nous pouvons nous demander si la nature peut être considérée par l’homme comme un objet qu’il utiliserait à sa guise, en disposant selon son vouloir propre ? Nous aborderons ainsi dans une première partie que l’homme se sert de la nature car il en a besoin pour devenir ce qu’il est en épanouissant ses capacités.

Puis…. Enfin….. I – L’homme se sert de la nature car il en a besoin pour devenir ce qu’il est en épanouissant ses capacités 1/ L’homme a besoin de la nature car il est un être vivant et n’a pas de défenses naturelles.

Besoin de se nourrir comme les végétaux et les animaux.

Mais contrairement à ceux-ci, par la médiation d’une technique et d’outils il se nourrit – cueillette, chasse, pêche.

De plus il se sert des matières premières pour inventer de quoi se vêtir, s’abriter, se défendre.

Voir Platon, Kant….  L’homme dispose en effet des ressources naturelles pour vivre, se défendre….. 2/ L’homme s’inspire de la nature pour développer son besoin de connaître, de faire, d’inventer de s’améliorer.

En effet il imite les bruits de la nature dans l’art….

Il imite la manière de produire de la nature en s’inspirant des proportions des êtres naturels – la main, les couleurs.

Sur le plan technique il s’inspire des formes naturelles, des carapaces des animaux pour inventer….  L’homme a à sa disposition la manière de produire de la nature, ses effets qui lui permettent de développer et d’améliorer ses techniques, son art 3/ L’homme lève les yeux et contemple la nature en son immensité. 3.1 Il l’admire comme un cosmos, comme un tout organisé porté par une raison qui la gouverne.

Il s’étonne de son harmonie, de sa beauté, et découvre le principe qui l’ordonne et la gouverne. 3.2 De plus, en revenant à lui-même, l’homme prend conscience de ce qu’il est par rapport à ce qui est.

Face à l’infiniment grand et l’infiniment petit… Voir Pascal  L’homme s’ouvre à la nature pour satisfaire son besoin de connaître que ce soit le monde qui l’entoure ou lui-même.

Grâce à la nature il connaît sa portée : « il sait qu’il n’est ni rien ni tout, qu’il est quelque chose » Nature est utilisée, imitée, contemplée au gré des désirs de l’homme qui cherche à vivre, à connaître, à inventer, à contempler pour satisfaire son exigence naturelle de savoir et d’être.

Cependant l’homme ne peut prétendre faire ce qu’il veut de la nature, en disposer comme s’il avait quelque proportion avec elle.

La nature dépasse l’homme en tout sens.

Comme le dit Pascal, « quand on est instruit, on comprend que toutes les choses de la nature tiennent presque toutes de sa double infinité ».

C’est pourquoi considérons la nature … II – Cependant la nature ne se réduit pas à être un objet entre les mains de l’homme.

Il la dépasse et la transcende laissant l’homme dans l’impuissance absolue. 1/ La nature dépasse l’homme par sa puissance.

Les catastrophes naturelles font peur comme elles suscitent l’admiration.

Qui ne s’est laissé saisir par l’admiration des images d’éruption des volcans, les déferlements de vagues, le bruit d’une avalanche… Face à de tels événements, l’homme expérimente ce que peut être le malheur comme l’analyse Simone Weil : que ce soit un tronc d’arbre ou une personne rien n’est épargné, ne se distingue lors d’un tremblement de terre.

De plus, l’homme peut ainsi être amené à prendre conscience de son être spécifique : il est un être conscient, il est capable de se mettre à distance de ce qu’il vit – ex-stare.

Il meurt, mais contrairement aux autres êtres, il sait qu’il meurt.

il peut donner un sens….  La grandeur de l’homme est d’un autre ordre que celle de la nature.

« L’homme est un animal métaphysique » dira Schopenhauer.

Sa grandeur n’est pas observable ni mesurable et il ne peut rien face à la majesté de la nature. 2/ Le principe de l’univers lui échappe.

La raison universelle des stoïciens. 2.1 L’injonction du fronton du temple de Delphes dédié à Apollon invitait l’homme à se connaître comme un homme et non à se considérer comme un dieu.

« Connais-toi toi-même ».  Sagesse des limites, d’un savoir qui me dépasse dont je ne peux prétendre avoir l’intuition.

Seul Dieu connaît parfaitement la nature d’un être, de l’homme, ses actions. 2.2 Le Dieu de Spinoza qui s’exprime par la Nature – « Deus sive Natura » dans un déterminisme, échappe à l’homme et l’homme ne peut rien contre cet ordre établi par nécessaité.

Spinoza le rappelait en prévenant l’homme qu’il « n’était pas un empire dans un empire ».

La liberté de l’homme consistera à réformer son esprit pour apprendre à agir non par passions mais en connaissant les causes qui interagissent sur moi. 2.3 La nature d’un être ne peut s’accomplir, devenir ce qu’il est sans passer par la médiation d’un milieu. Végétaux et animaux ont besoin d’un milieu qui leur est propre, posé par la nature et leur instinct.

De même l’homme ne peut devenir sans passer par un milieu qu’est la culture et sans sa liberté.

Nécessité de l’homme de s’engager dans un travail, le langage, l’art, la société, la religion.  La liberté humaine ne peut changer l’ordre des choses en son principe, en son déploiement, en ses nécessités 3/ La nature d’un être est ce qui détermine cet être, c’est ce dont on ne peut aller plus loin, franchir les limites.

Je peux changer l’apparence d’un être, ce qui est secondaire, ce qui est accidentel, mais pas son être, ce qui est essentiel – je ne peux changer la détermination d’un être.

Je ne peux faire que le potassium devienne du granit, que la pomme devienne un zèbre….

La nature n’est pas un monde de légendes ou de contes où les arbres et les animaux sont au service de tel ou tel homme et se métamorphosent.

De même il ne peut faire que l’homme perde ses inclinations naturelles, à savoir ses besoins fondamentaux.... »

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