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La nature nous montre-t-elle ce qui est bon ?

Publié le 11/02/2016

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Concernant l'homme, il est bien difficile de dire si sa nature est bonne ou mauvaise, dans la mesure où celle-ci ne se révèle qu'au moyen de l'éducation, laquelle relève uniquement de la culture.

 

Tout au mieux doit-on accorder à Rousseau une indéniable clairvoyance lorsqu'il dit, dans 1 ’Émile, qu'il faut respecter les penchants de l'enfant tout en les guidant afin qu'ils s'épanouissent de manière ordonnée. Quant aux choses naturelles proprement dites, il est plus qu’évident qu'elles ne sont pas nécessairement bonnes en soi. Cette

idée remonte aux conceptions théologiques du Moyen Age. La nature, objet de contemplation, ne devait surtout pas être modifiée, dans la mesure où elle avait été créée et organisée par Dieu. Cette idée ressurgit de nos jours sous une autre forme, à la faveur de certains courants écologistes. La nature, si elle n'est plus l'expression de la toute-puissance divine, a des «droits». Idée aussi absurde que celle qui consiste à croire qu’un lion, dans la savane, est «méchant» parce qu’il tue ^(innocente» et gracieuse gazelle...

« Ce qui est naturel n'est pas forcément bon Les notions de bien et de mal ne concernent que l'homme.

La nature est ce qu'elle est.

En tant que telle, il se peut qu'elle nuise à l'existence humaine.

Dans ce cas, l'homme doit intervenir afin de la corriger.

Il n'y a pas lieu de moraliser la nature L e jugement qui consiste à attribuer des qualités morales à la nature n'a pas de •Qui ne veut protéger l'homme? ( ...

) Celui qui l'oblige à subir les misères d'une vie souvent aveugle ( ...

) ou celui qui permet d'y échapper et de nous récon­ cilier avec elle?• François Dagognet, La Maitrise du vivant sens.

C'est en fonction de valeurs qui se rap­ portent à l'homme que la nature peut être dite bonne ou mauvaise.

Un champignon vénéneux n'est pas, en soi, «méchant».

Mais, bien qu'étant naturel, il peut engendrer la mort.

Aussi n'est-il pas bon pour qui le consomme.

C'est l'homme qui juge la nature H obbes, Machiavel se font une idée assez pessimiste de la nature humaine .

Rous­ seau, au contraire, pense qu'elle est initialement bonne et généreuse.

Aujourd'hui, il est de bon ton de penser que la nature doit être pro­ tégée, de croire qu'il est préférable de se nour­ rir de produits naturels.

Au siècle de Descartes , la nature, loin d'être respectée, devait être soumise à la volonté humaine.

L'homme corrige la nature S i, véritablement, tout ce qui est naturel était bon pour l'homme, alors il n'aurait pas inventé des médicaments qui guérissent la mala­ die, des procédés qui sté­ rilisent les aliments.

Il n'aurait pas construit des digues qui protègent de la tempête.

L'évolu­ tion de l'homme est inséparable de son constant souci de cor­ riger et de perfec­ tionner la nature.

La nature n'est pas nécessairement bonne pour l'homme.

Ce qui est naturel doit, bien souvent, être amélioré.

C'est l'un des buts des sciences et des techniques.. »

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