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La peur gouverne-t-elle nos croyances ?

Publié le 09/04/2009

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  • Introduction :

 

La peur est une passion humaine, qui résulte de notre faculté d’imagination et de la conscience de notre finitude, donc de notre capacité à nous projeter dans l’avenir et à envisager notre futur. Nous avons peur car nous craignons qu’il nous arrive un mal dans l’avenir, nous imaginons notre souffrance et notre mort. Si la peur procède donc en partie de notre faculté d’imagination, il semble qu’elle puisse être liée à nos croyances, c’est-à-dire à nos opinions reposant sur une conception irrationnelle de l’esprit. La peur gouverne-t-elle nos croyances ?

  • 1ère partie : La peur peut gouverner nos croyances : nos croyances sont une réaction à la peur et contre la peur.

 

- La peur alimente nos croyances en négatif, en provoquant une croyance qui vient justifier cette peur infondée. Freud a montré dans ses études de psychanalyse que l’homme interprétait des faits comme des « signes « ou « présages «, qui n’étaient formés que par son angoisse inconsciente. Le phénomène de « prophétie auto-réalisatrice «, qui consiste en l’accomplissement inconscient du présage (ex : croire que l’on est dans un mauvais jour entraîne l’échec chez le sujet superstitieux), ne fait qu’entretenir davantage encore la croyance.

- La peur gouverne donc nos croyances parce qu’elle provoque, par réaction, des croyances qui cherchent à l’expliquer. C’est par peur des dangers de la haute montagne que les hommes ont inventés la légende du Yeti pour justifier leur crainte, et la disparition inexpliquée de leur congénères sans doute disparus dans un accident. La peur peut donc être au fondement de la croyance.

« préfère donc croire ce qu'il comprend (ou croit comprendre) le mieux, et non se qui le fait douter, et le laisseincertain et craintif.

C'est pourquoi on a toujours une plus grande conviction dans notre horoscope lorsqu'il nous estfavorable que lorsqu'il est un mauvais présage.Ce n'est donc pas la peur qui gouverne nos croyances, mais le désir.

L'homme croit facilement ce qui est le fruit deson imagination désirante.

Une croyance qui flatte le désir et l'imagination va emporter une grande adhésion, car ellea un grand pouvoir de persuasion.

Il y a un narcissisme humain qui entretient les croyances car elles sont agréables(ex : on aime faire des vœux pour qu'ils se réalisent, connaître les qualités astrales de notre signe du zodiaque…).Nos croyances constituent les véritables moteurs de nos actions.

Hume explique que si la croyance que tel effetrésultera de telle cause n'est qu'une croyance et ne peut aspirer au statut de certitude, puisqu'elle repose surl'expérience, cependant elle est indispensable pour toute action.

Renoncer au principe de causalité sous prétextequ'il ne relève pas d'un savoir certain serait renoncer à nos gestes les plus quotidiens, ce serait s'enferrer dans uneparalysie autiste.

Ce n'est donc pas la peur qui est au principe de nos croyance, mais le pragmatisme, la nécessitépratique.

Conclusion : La peur peut gouverner nos croyances dans la mesure où la croyance apparaît comme une réaction immédiate à lapeur, qui se traduit par une croyance du pire ou une croyance « antidote » qui vise à nous rassurer de ce que nouscraignons.

Néanmoins, c'est d'abord parce que nous sommes disposés à croire que nous avons peur, car la peur naîtde notre imagination et de notre faculté à engendrer des croyances.

La peur, si elle joue un rôle sur nos croyancesn'est donc pas première à leur élaboration.

En outre, une véritable croyance ne saurait être gouvernée par la peur,car la croyance n'est pas passive (et simple réaction) mais active (et réelle conviction).

La croyance est positive,fondée sur l'espoir et non régie par la peur.

Une nouvelle philosophie de la nature : le principe de responsabilité□ Le philosophe et théologien allemand Hans Jonas (1903-1993), envisageant les conditions nouvelles imposées àl'action humaine par les transformations de l'environnement, a proposé une éthique de la responsabilité envers lesgénérations futures, destinée à guider l'intervention technique de l'homme sur la nature.□ Cette éthique est nouvelle, dit Hans Jonas.

Elle excède le champ traditionnel de l'éthique, qui, d'une part,concerne essentiellement le domaine des rapports que l'homme entretient avec lui-même et avec autrui, et qui,d'autre part, n'intègre pas la question de la durée des effets de l'action dans l'appréciation de la valeur de l'action.L'éthique traditionnelle, parce qu'elle est anthropocentrée, n'est pas capable de fournir les normes d'une action justevis-à-vis de la nature.

Elle ne permet pas non plus, parce qu'elle est a-temporelle, de répondre au problème, majeur,de la disjonction entre la temporalité de l'action humaine et celle de ses effets dans la nature.□ Une éthique de la responsabilité doit donc, selon Jonas, tenir compte des dangers potentiels que l'actiond'aujourd'hui fait courir à l'humanité de demain.

Elle doit intégrer à sa délibération la maxime morale suivante : « Agisde façon que les effets de ton action soient compatibles avec la préservation d'une vie humaine authentique.

». »

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