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La philosophie des lumières

Publié le 22/10/2011

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La Reforme, la Renaissance, l'empirisme de Bacon, le rationalisme de Descartes et de Hobbes, le positivisme scientifique des physiciens (ou de médecins tels que Boyle ou Sydenham), l'esprit mercantile et libéral de la bourgeoisie capitaliste, le sens pratique, tout cela tempéré par une politesse soutenue, une sagesse mesurée de classe et le désir de juger par soi-même, incitaient à confier désormais sa vie aux idées qui semblent claires et distinctes.

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« Le chevalier W!LLJA)J PETTY, celui qu1 ln­ venta une manière de calculer la valeur de l'homme en arl(ent, explique le dessein de cette soudaine tolérance religieuse : il faut admettre dans la cité tous les facteurs de richesse.

c'est la population avec la terre qui en est le 'Plus grand facteur; donc, que cha­ cun travaille à l'accumulation de sa richesse, jusqu'au delà de toute concurrence et de tout risque, après quoi on aura le loisir de méditer l'œuvre de Dieu et de penser à l'éternité .

Ainsi, l'Angleterre, d'abord avec le Scotisme d'Oxford, puis avec Hobbes, Bacon, Locke, était destinée à donner à la moderne philosophie •les lumières le sens positif qui devait la borner à la nature et à l'expé­ rience qui nous livre ses lois.

Bacon a pro­ clamé l'empire souverain, Hobbes décrété le mécanisme corporel illimité; le développe­ ment des sciences expérimentales a fait le reste.

La Reforme, la Renaissance, l'empirisme de Bacon, le rationalisme de Descartes et de Hobbes, le positivisme scientifique des phy­ siciens (ou de médecins tels que Boyle ou Sydenham), l'esprit mercantile et libéral de la bourgeoisie capitaliste, le sens pratique, tout cela tempéré par une politesse soute­ nue, une sagesse mesurée de classe et le dé­ sir de juger par soi-même, incitaient à con­ fier désormais sa vie aux idées qui semblent claires et distinctes.

C'est Loclte qui appor­ tera, par son système philosophique, la théorie de ce nouveau comportement.

Son influence a été déterminante.

Hume, Adam Smith, Bentham et Spencer la subiront .

Locke fnt d'ailleurs le plus étudié, le plus apprécié, le plus goftté par les c Philoso­ phes :.

du xvm• siècle français, c'est lui qui a conquis c les flls de Descartes :., il fut considéré, en politique, en logique, en psy­ chologie comme le maitre par Condillac, Montesquieu, Voltaire, d'Alembert, Diderot, Helvetius.

d'Holbach, enfin de tout ce qu'on a appelé l'Encyclopédie, jusqu'à Roùsseau lui-même, et Turgot se targuait d'être son di~ciple.

C'est que dans Locke sont expri­ més les postulats et les principes qui sont à la base de la vie sociale moderne (Cf.

Die Theodicee im 18-Jahrh., de M.

LINDAU - Leipzig 1911).

LocKE : L'individualisme et l'empi· risme sensualiste.

La philosophie de Locke est qualifiée de séparatiste, et du fait même c'est un indi- vidualisme.

On tt dit aussi que sa philoso­ phie critique est un sensualisme puisqu'elle donne aux sens la première place dans Je processus de la connaissance; ou un empi­ risme du fait qu'elle soumet tout à l'expé­ rience; ou un rationalisme étant donné qu'elle attribue le savoir aux puissances in­ tellectuelles, et aussi qu'elle est un idéa­ lisme, le pouvoir de connaftre étant situé dans le monde des représentations et de l'activité spirituelle.

Et pourtant, malgré cette souplesse, nous ne sommes pas en pré­ sence d'une véritable synthèse.

Chaque rouage dans sa théorie de l'entendement hu­ main reste distinct.

Dans son analyse, on voit comment le monde des choses agit sur le monde de l'esprit par la sensation, et comment nos constructions rationnelles s'édifient sous notre action spirituelle avec des matériaux reçus du dehors passivement, mais on ne voit pas comment le monde de l'esprit peut agir à son tour, ou réagir sur le monde des choses, comment les vérités qui, telles les vérités mathématiques ou les vérités morales, valent pour la Raison, peu­ vent valoir et trouver leur application dans le monde de l'expérience.

Ce qu'on y trouve, c'est que la nature extérieure a prise sur nous, mais que nous avons un pouvoir de construire, avec ce qu'elle nous donne, un monde idéal dépassant le sien, mais on ne discerne pas que ce monde idéal ait prise sur le sien et puisse y jouer un rôle; on ne voit pas comment les valeurs rationnelles, qui dominent le temps et l'espace et qui sont de l'ordre de l'éternité, ont leur mis­ sion à remplir parmi les réalités spatiales et temporelles d'ici-bas.

C'est là le sépara­ tisme, le fossé infranchissable, la contradic­ tion radicale puisque nous sommes à tout jamais, d'une part, doués de puissances ra­ tionnelles par lesquelles il nous est permis de rlépasser la nature, et que, d'autre part, nous restons condamnés à la captivité dans l'expérience et dans la nature ; c'est cette contradiction qui sera la vie même du libé ­ ralisme.

En effet, le monde de l'expérience où se déroulent dans le temps les phénomènes de la nature et de l'histoire, est tenu en de­ hors des prises de l'esprit.

L'expérience de­ meure libre des lois de l'esprit, elle n'a plus pour se régir que des lois expérimentales naturelles .

Devant la raison, l'expérience est irresponsable.

Devant le Droit, le fait est irresponsable .

La rupture de l'être humain mathématiquement aeromplie par Descartes,. »

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