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La philosophie est-elle encore une quête de la sagesse?

Publié le 11/02/2016

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0n fait, et contrairement à ce que François Dagognet semble croire, la philosophie n'a jamais été à proprement parler une quête de la sagesse.

 

Aristote déjà la définit comme une connaissance rationnelle (et maîtrisée) du général, des «premiers principes et des causes».

 

Elle est donc, à l'origine, bien éloignée de la sagesse, conçue comme «art de vivre» selon le bien et la vertu. Elle est bien plus, ainsi que le dit Descartes, «parfaite connaissance de toutes les choses

que l'homme peut savoir». Si l'on évoque aujourd'hui la fin de la philosophie, si, face au déploiement des sciences et à leur autonomie, elle ne peut plus se définir comme la reine des sciences, il n'en demeure pas moins qu'on ne voit pas, aujourd'hui, qui d'autre qu'elle peut offrir à l'homme de demain de nouvelles valeurs lui permettant de connaître, en toutes choses, le juste milieu.

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« La philosophie n'est plus une quête de la sagesse Les progrès de la science, depuis la révolution industrielle, ont rendu caduque la philosophie traditionnelle.

La philosophie actuelle est bien plus une analyse des institutions, des savoirs et des idées.

Il n'est plus question de salut personnel P our un Pascal, la sagesse consiste à connaître la «misère de l'homme sans Dieu ».

Pour un Spinoza, elle est cette joie que pro­ curent la connaissance «Le terme de philosophe (l'ami de la sagesse) devrait être effacé, rayé même du vocabulaire.

Il ne convient plus.

Il dessert même cette discipline.» François Dagognet, Corps réfléchis de Dieu et l'obéissance aux lois de la Nature.

Au siècle des Lumières, qui annonce la faillite de la religion, la philo­ sophie va cesser de s'intéresser aux liens unissant sagesse et salut de l'âme.

Science et technique ont mis fin à une carence F rançois Dagognet, dans Corps réfléchis , soutient que c'est parce que les Grecs ne possé­ daient pas assez de science pour expliquer l'univers dans lequel ils vivaient qu'ils ont tant réfléchi sur la sagesse conçue comme «renon­ cement, rejet de toute extériorité».

Cette situa­ tion, révolue, rend obsolète toute volonté de perfection spiri­ tuelle et morale.

Le philosophe est celui qui analyse D epuis Sartre, la phi­ losophie semble avoir rompu avec ses racines.

Elle ne cherche plus à donner un sens à 1' existence, à sa1su l'homme en tant que totalité.

A l'instar de Michel Foucault, elle analyse les institutions, les conditions d'appari­ tions de nouvelles formes de savoir, ou bien lit et relit les philosophes du passé.

La sagesse n'est plus du tout son affaire.

Aux yeux de la philosophie contemporaine, la quête de la sagesse n'est plus qu'un archaïsme.

Elle ne se préoccupe que de l'interprétation des savoirs, de la science, du langage, des institutions, de sa propre histoire.. »

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