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LA PHILOSOPHIE MÉDIÉVALE

Publié le 06/02/2019

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philosophie

Le philosophe et médecin arabe Avicenne (980-1037), né près de Boukhara, dans l’actuel Ouzbékistan, n’a pas uniquement été un grand mathématicien et géomètre, mais également un penseur à vocation encyclopédique, profondément influencé par la logique d’Aristote et des néoplatoniciens d’Alexandrie. Ses commentaires sur Àristote, traduits de l’arabe, et ses propres écrits ont été étudiés par tous les grands penseurs chrétiens du xiiie siècle, notamment saint Thomas d’Aquin (1225-1274), qui le cite pas moins de deux cent soixante fois dans son ouvrage, la Somme théologique. C’est également le cas de l’œuvre, toujours traduite de l’arabe, du philosophe et médecin Averroès de Cordoue (1126-1198). Sa pensée d’inspiration aristotélicienne a eu des effets considérables sur la théologie occidentale.

Les grandes universités européennes fondées, par exemple, à Paris, en 1150, ou à Oxford, en 1168, ne sont nullement étrangères à la diffusion de la pensée philosophique, bien que celle-ci était à cette époque, totalement inféodée à la doctrine chrétienne. La scolastique - l’enseignement de la philosophie et de la théologie dans les universités médiévales - s’est finalement vidé de son contenu et est tombé en disgrâce à cause de son formalisme, de son intolérance et de son traditionalisme.

 

On doit pourtant à la scolastique plusieurs éminents penseurs, comme, par exemple, le franciscain italien Giovanni Bonaventure (1217-1274) ou le dominicain allemand saint Albert le Grand (1193-1280), docteur de l’Église. C’est notamment grâce à ces penseurs que la scolastique a amorcé la fusion entre la philosophie grecque et la doctrine chrétienne et transposé la pensée aristotélicienne en termes chrétiens. On ne peut faire abstraction de l’œuvre de Thomas d’Aquin, le «Docteur angélique», surnommé ainsi en raison de la sainteté de sa vie. La Somme théologique qu’on lui doit constitue vraisemblablement la tentative la plus complète du Moyen Âge de construire la théologie en mettant à son service toutes les possibilités de la dialectique et de la scolastique, mais aussi d’accorder la foi et la raison ainsi que les dogmes chrétiens et la pensée d’Aristote, tout en maintenant la préséance de la théologie sur la philosophie. Depuis cette époque, le «thomisme» est considéré comme la «philosophie» officielle de l’Église catholique. Il faut encore mentionner les grands penseurs anglo-saxons, comme, par exemple, Roger Bacon (1214-1294) et Guillaume d’Occam (v. 1285—v. 1349). Bien d’autres contribuèrent également, par leur œuvre et leur influence intellectuelle, à ouvrir la voie à la période de grand renouveau philosophique que fut la Renaissance à partir de la fin du xive siècle.

philosophie

« La philosophie médiévale littéraires dès son plus jeune âge.

Il étudie tout particulièrement la logique et prend part à la «querelle des universaux».

Il critique le rationa­ lisme de son maître Guillaume de Champeaux, sans pour autant se montrer d'un parfait empiris­ me.

Sa renommée était telle que l'on accourait de tout l'Occident pour assister à ses leçons.

Chanoi- ne de Notre-Dame de Paris, il tombe amoureux d'Héloïse (1101-1164), qui lui donne un fils, Astrolabe.

Sous l'emprise d'une colère aveugle, le chanoine Fulbert, oncle et tuteur d'Héloïse, fait émasculer Abélard, ce qui n'empêche pas ce dernier de dispenser son enseignement public.

Héloïse prend le voile à Argenteuil.

Les deux ,., amants séparés échangent alors des missives rédi-1l gées en latin, qui sont compilées dans les Lettres ::; d'Abéla rd et d'Héloïse.

Cet ouvrage est en fait un � subtil dialogue sur des questions de théologie et a: d'amour.

Les autres livres d'Abélard, tels Le pour � et le contre, Théologie chrétienne, ou Dialogue � entre un juif, un philosophe et un chrétien, renfor-� cent l'autorité de ce maître à penser pour le moins controversé.

À cause de ses conceptions hardies, il est accusé d'hérésie lors du concile de Soissons, en 1121, et du concile de Sens, en 1140.

Il se rétracte, se réconcilie avec l'Église, sans pour autant renoncer à être le porte-drapeau de la libre pensée et un précurseur du rationalisme.

L'influence arabe La traduction des textes philosophiques grecs en arabe ou en hébreu est sans conteste une chance pour l'Occident médiéval, car les originaux, sou­ vent disparus, ont ainsi pu être portés à la connais­ sance de la pensée européenne.

Les écrits des phi­ losophes juifs, tel Moïse Maimonide (1135-1204), ou arabes font partie des p_iliers essentiels de l'édi­ fice intellectuel du Moyen Age occidental.

s.AINCT .......

Héloïse et Abélard, d'après une œuvre datant du xtx< siècle.

Leur histoire d'amour a inspiré de très nombreux artistes de l'ère moderne.

Enluminure d'un manuscrit .......

datant du Moyen Âge et représentant l'évangéliste Luc.

Avant l'Invention de l'imprimerie, ta reproduction et ta copie des écrits dans les scriptoria des abbayes était quasiment le seul moyen de diffuser les connaissances.

' Gravure sur bois du xvr siècle représentant saint Thomas d'Aquin.

La synthèse qu'il a réalisée à partir " des données � ::; de ta philosophie t» aristotélicienne -� a..

et des Saintes :. »

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