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La philosophie médiévale Jusqu'au XIIIe siècle

Publié le 22/10/2011

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philosophie

En résumé, la pensée du xiiie siècle s'est divisée en deux courants principaux : l'augustinisme néoplatonicien (les Franciscains avec saint Bonaventure, Siger de Brabant et, un peu à part, Roger Bacon), l'aristotélisme (les Dominicains avec Albert le Grand, Saint Thomas d'Aquin), ce qui laisse deviner les Apres controverses qui se déroulèrent. Mais Jean Duns Scot a tenté une grande synthèse des deux mouvements.

philosophie

« tourne (expansion, contraction, de l'Un au multiple , de la multiplicité à l'unité, Oux et reflux).

A l'interieur de cette conception s'intriquèrent toul Aristote et la Révélation chrétienno.! .

Dans De divisione naturœ, Eri ­ gène s'inspire du Timée de Platon et des Catégories d'Aristote.

Sa hardiesse attirera une certaine méfiance de l'Eglise bien que celle-ci ne séparât nullement la Foi de la 'Raison « parce que l'Autorité vraie et la droite Raison dcl:oulent de la Sagesse di­ v ine ,.

sdon ce que dit Saint Augustin qui ajoute : c Ceux qui ne partagent pas nos doctrines , ne partagent pas nos sacre­ ments ,..

Nous sommes loin de la foi du charbonnier.

Pour être justes, l'une et l'au­ tre , Philosophie et Religion, doivent s 'ac­ corder.

La vraie religion est la vraie philo­ sophie, la vraie philosophie est la vraie religion.

S'il importe de croire la vérité en­ seignee, il faut aussi comprendre la vérité à laquelle on croit.

En cas de conflit, il est recommandé de se ranger du côté de la Raison, étant démontré que c'est la Raison qui prouve.

Toute autorité qui ne se fonde pas sur la raison est considérée comme abu­ sive.

Le dernier mot doit, nous le voyons, rester à la raison (Hegel ne dira pas mieux plus tard : la raison a toujours raison).

La querelle des Universaux.

Et voici que parait, traduit en latin par BoÈCE, l'lsagoge de Porphyre (néoplatoni­ cien, disciple de Plotin).

C'est une introduc­ tion !lUX Catégories d 'Aristote.

Porphyre y pose un problème dont il ne donne pas la solution.

Ce problème va soulever parmi les philosophes, les scolâtres, de percutantes c ùisputalions ,.

à propos des Universaux.

Il se divise, dans Isagoge, en trois ques­ tions : 1• les genres ct les espèces existent­ ils dans la nature ou n'existent-ils qu'à ti­ tre de pensées dans notre esprit? 2• s'ils existent hors de nous et dans la nature, sont-ils corpor~ls ou incorporels? 3• exis­ tent-ils séparés des objets sensibles ou dans ces objets mêmes? Le dtlbat sur ces trois points devait en­ trainer des répercussions importantes, et il n'est pas certain que de nos jours une solu­ tion ait été apportée.

Toute la recherche de la Connaissance en Philosophie est axée sur ces trois aspects qui continuent de s'oppo­ ser entre Idéalité-Réalité, Subjectivisme­ Objectivisme.

Au IX' siècle, il s'agissait de choisir entre Platon et Aristote, ou de les combiner par un procédé dialectique.

Ques­ tion de pure logique, en apparence, mais qui se coinpliquc et se prolonge en question de Physique et de Métaphysique.

Cette sim­ ple allusion de Porphyre éveilla l'attention des scolastiques qui s'efforcèrent de résou­ dre le problème.

C'est la solution réaliste qui fut adoptée en raison de l'énorme in­ fluence platonicienne et augustinienne tout nom doit désigner quelque chose, même le mot c rien ,.

doit avoir un sens et par conséquent désigner une réalité.

Scot Eri­ gène soutient la thèse réaliste, mais, pour lui, la division aristotélicienne des dix ca­ tégories n'est pas la d1vision de dix expres­ sions (ou concepts), elle exprime un sys­ tème, introduit par Dieu dans la nature des choses (par exemple, la subdivision de l'es­ sence en genres et en espèces jusqu'aux individus).

Ainsi, l'idée placée au sommet de la classification, celle de l'Etre qui est supérieur à !'être même, désigne donc le maximum de réalité.

Selon l'expression de Scot Erigène : la création est une déduc­ tion, un passage de l'universel concret au particulier, et le retour à Dieu une c ana­ lyse ,.

c'est-à-dire une réduction et une réintégration du particulier dans le général.

Telle était la vie de la Pensée à l'o'fée du x• siècle.

Mais il semble qu'obéissant à une sorte de rythme, après une période lu­ mineuse vient une période obscure.

En effet, la France est ravagée par les incursions violentes des Normands.

Les Ecoles fer­ ment .

Les grands débats philosophiques qui rassemblaient les clercs, les étudiants, les érudits, librement, doivent se dérouler en secret.

Les malheurs publics, revanche de la ma ti ère sur les aspira ti ons de l'esprit , accablent les cités.

La Pensée se réfugie, el continue de vivre, dans les monastères, no­ tamment chez les Bén édictins réformés de Cluny.

ÜDON DE CLUNY et ses compagnons maintiennent les traditions léguées par le siècle précédent.

L'Ecole claustrale de Fleury-sur-Loire devient un lieu où fleurit la culture littéraire et philosophique.

Il fant signaler GERBERT D 'AURILLAC qui, ayant étudié trois ans en Espagne, a pris contact avec la science arabe, ce qui aura son im­ port ance, nous le verrons.

Odon de Cluny lui confie l'Ecole de Reims.

Son érudition Hait extraordinairement étendue.

Il utili­ sait pour son enseignement non seulement les Cat égories d'Aristote et le traité De l'In­ terprétation, mais aussi les Topiques ainsi que tous les commentaires de Boèce .

Il. »

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