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La Philosophie peut-elle dépasser l'expérience ?

Publié le 17/01/2022

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Plan I-             De fait, la philosophie comme réflexion sur les fondements de la connaissance, surpasse l'expérience. ·         Dépasser l'expérience peut s'entendre en plusieurs sens, qui sont d'ailleurs constitutif : dépasser l'expérience c'est d'abord prendre du recul par rapport au pur donné sensible, en cela la philosophie comme étonnement originel, permet de dépasser l'évidence première de l'expérience pour, a fortiori la dépasser (au sens de la fonder). ·         La philosophie permet de ne pas se laisser guider par l'évidence de l'expérience, elle consiste cet acte de la pensée qui, par l'étonnement perpétuel, permet de se défier de l'expérience et donc de la dépasser (ce qui ne veut pas dire systématiquement la nier et la récuser). ·         On peut ainsi prendre pour exemple le doute méthodique et hyperbolique qu'entreprend Descartes dans les Méditations Métaphysiques : la philosophie est donc capable de dépasser l'expérience (et notamment l'évidence sensible) en tant qu'elle prend du recul par rapport à cette dernière, qu'elle l'analyse et donc a fortiori la fonde légitimement. C'est ainsi que se la philosophie dépasse l'expérience, cela ne signifie pour autant pas qu'elle la condamne, la nie voire la méprise systématiquement : elle peut tout à fait la fonder en raison et donc lui donner une légitimité conceptuelle. II-          Le problème de l'outre passement de sa fonction : la métaphysique en question ·         Cependant, cette capacité de fait, qui semble constituer un point positif voire salvateur pour la pensée humaine, peut outre passer ses droits légitimes ; c'est d'ailleurs ce que l'on peut reprocher, d'une certaine façon, à la métaphysique dogmatique. ·         Le rôle de la métaphysique semble d'abord essentiel dans l'ensemble du savoir théorique et pratique : elle constitue en effet, selon Descartes, les racines du grand arbre de la philosophie, c'est-à-dire l'ensemble ordonné des connaissances humaines, dans la mesure où elle fournit les premiers principes évidents qui le soutiennent et cela par vue directe de l'intelligence ou encore par intuition (et donc sans le recours à l'expérience). ·         Mais dans la métaphysique la raison se révèle incapable de justifier elle-même ses principes et donc ses résultats. Ce sont précisément les raisons du discrédit où se trouve plongée à son époque la métaphysique que Kant tente d'analyser. L'activité métaphysique tourne à vide : la prétendue intuition intellectuelle ne peut être le faut de notre esprit humain impuissant par sa structure même à saisir par vue directe un objet suprasensible ; l'intellect humain est capable seulement d'élaborer lentement des concepts à partir de l'intuition sensible et de les enchaîner par à pas les uns aux autres.

Il s’agit d’articuler le fait et le droit : si donc dans les faits la philosophie pourrait dépasser l’expérience réelle et vécue, mais encore vérifiable et concrète, cette prétention est-elle légitime ? C’est donc la fonction de la philosophie qu’il s’agit ici d’interroger.

De même, quelle signification donner à ce dépassement : est-ce une élévation de la pensée (au sens positif de surpasser, ne pas en rester à) ou au contraire n’est-ce pas au sens négatif d’outre passement qu’il faut l’entendre ?

Si la philosophie est amour du savoir, alors peut-on connaître, à proprement parler (par la philosophie) ce dont on n’a pas l’expérience ?

« l'expérience ? Problématique Il s'agit d'articuler le fait et le droit : si donc dans les faits la philosophie pourrait dépasser l'expérience réelle etvécue, mais encore vérifiable et concrète, cette prétention est-elle légitime ? C'est donc la fonction de laphilosophie qu'il s'agit ici d'interroger. De même, quelle signification donner à ce dépassement : est-ce une élévation de la pensée (au sens positif desurpasser, ne pas en rester à) ou au contraire n'est-ce pas au sens négatif d'outre passement qu'il faut l'entendre ? Si la philosophie est amour du savoir, alors peut-on connaître, à proprement parler (par la philosophie) ce dont onn'a pas l'expérience ? Plan I- De fait, la philosophie comme réflexion sur les fondements de la connaissance, surpasse l'expérience. · Dépasser l'expérience peut s'entendre en plusieurs sens, qui sont d'ailleurs constitutif : dépasser l'expérience c'est d'abord prendre du recul par rapport au pur donné sensible, encela la philosophie comme étonnement originel, permet de dépasser l'évidence première del'expérience pour, a fortiori la dépasser (au sens de la fonder). · La philosophie permet de ne pas se laisser guider par l'évidence de l'expérience, elle consiste cet acte de la pensée qui, par l'étonnement perpétuel, permet de se défier del'expérience et donc de la dépasser (ce qui ne veut pas dire systématiquement la nier et larécuser). · On peut ainsi prendre pour exemple le doute méthodique et hyperbolique qu'entreprend Descartes dans les Méditations Métaphysiques : la philosophie est donc capable dedépasser l'expérience (et notamment l'évidence sensible) en tant qu'elle prend du recul parrapport à cette dernière, qu'elle l'analyse et donc a fortiori la fonde légitimement.

C'estainsi que se la philosophie dépasse l'expérience, cela ne signifie pour autant pas qu'elle lacondamne, la nie voire la méprise systématiquement : elle peut tout à fait la fonder enraison et donc lui donner une légitimité conceptuelle. II- Le problème de l'outre passement de sa fonction : la métaphysique en question · Cependant, cette capacité de fait, qui semble constituer un point positif voire salvateur pour la pensée humaine, peut outre passer ses droits légitimes ; c'est d'ailleursce que l'on peut reprocher, d'une certaine façon, à la métaphysique dogmatique. · Le rôle de la métaphysique semble d'abord essentiel dans l'ensemble du savoir théorique et pratique : elle constitue en effet, selon Descartes, les racines du grand arbre de laphilosophie, c'est-à-dire l'ensemble ordonné des connaissances humaines, dans la mesureoù elle fournit les premiers principes évidents qui le soutiennent et cela par vue directe del'intelligence ou encore par intuition (et donc sans le recours à l'expérience). · Mais dans la métaphysique la raison se révèle incapable de justifier elle-même ses principes et donc ses résultats.

Ce sont précisément les raisons du discrédit où se trouveplongée à son époque la métaphysique que Kant tente d'analyser.

L'activité métaphysiquetourne à vide : la prétendue intuition intellectuelle ne peut être le faut de notre esprithumain impuissant par sa structure même à saisir par vue directe un objet suprasensible ;l'intellect humain est capable seulement d'élaborer lentement des concepts à partir del'intuition sensible et de les enchaîner par à pas les uns aux autres.

Ainsi toutes lesconnaissances offertes par la métaphysique traditionnelle (le monde, l'âme, Dieu et laliberté) sont-elles illusoires, car elles résultent de l'extension illégitime de nos conceptshors de la sphère de l'expérience sensible, et l'un des drames de cette illusionmétaphysique est qu'elle subsiste même après avoir été démontrée. III- La légitimité de la philosophie : les raisons d'être de l'outre passement de ses droits · On comprend alors que la fonction de la philosophie en tant qu'elle reste légitime doit être ordonnée à l'expérience pour mieux la dépasser mais certainement pas pour l'outrepasser.

La philosophie doit ainsi toujours rester dans le champ si ce n'est de l'expérienceréelle, au moins de l'expérience possible (c'est-à-dire que le concept doit toujours pouvoirtrouver son application dans une expérience possible) · Néanmoins, cet usage que l'on peut appeler illégitime de la philosophie, c'est-à-dire celui qui consiste à outre passer ses droits et à formuler des concepts en dehors de toute. »

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