La politique
Publié le 14/12/2020
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«
Qu ’ est - ce que la politique ? – I A - D JB Nanta
E CT1 2
Ajoutons que l ’ on n ’ a pas ici affaire à deux « mondes » (il n ’ y a pas, contrairement à ce
qu ’ on dit parfois, de « monde des Idées » chez Platon) : on a bien a ffaire à la m ême réalité,
saisie tout d ’ abord par les sens, et e nsuite par l ’ intelligence.
Précisons enfin que
contrairement à notre fa çon de penser, plus on se dirige vers l ’ intelligible, et plus on atteint
la réalité .
La vérité est donc du c ôté de ce qui est stable , de ce qui est de l ’ ordre de
l ’ int elligence, c ’ est - à - dire de ce qui ne change pas selon le point de vue , le lieu ou le temps où
on en fait l ’ expérience.
Cette remar que peut sembler étonnante, puisqu ’ elle para ît s ’ opposer à notre
approche, selon laq uelle plus on est du c ôté de l ’ intelligence, plus on est d u c ôté de
l ’ abstraction, et, inversement, plus on est du c ôté du sensi ble, plus on est du c ôté de ce qui
est réel.
Or c ’ est bien l ’ inverse qui est vrai pour Platon.
E t pour le compren dr e, on peut
remarquer que nous raisonnons en un sens de la m ême manière à pr opos de la vérité
scientifique : c ’ est bien du c ôté du raisonnement, de ce qu e l ’ on peut mettre so us forme
d ’ équation ma thémati sée qui nous s emble constituer la clé de la réalité.
Si no s sens sont
approximatifs, s ’ ils ne nous révèlent qu ’ un point de vue subjectif sur les choses, l ’ intelligence,
au contraire, nous permet d ’ accéder au réel.
Ainsi, savoir ce que c ’ est que de l ’ eau, c ’ est
savoir , selon nous, q u ’ elle est const ituée de molécules d ’ H 2 O.
Or cela, c ’ est quelque chose
dont nous n e faisons jamais l ’ exp érience, mais que nous connaissons uniquement par
l ’ intel l igence (p récisons que m ême au microscope, on ne voit pas de molécules, sauf au travers
de microsc opes électronique s, mais ces instruments ne perme ttent pas à pr oprement par ler
de « voir » : il s reconstr uisent une image à pa rtir d ’ un si gnal qui n ’ est pas optique).
C ’ est donc du c ôté de l ’ intellig ence qu ’ il faut se tou rner pour conna ître ce qui fait la
réalité du monde.
B.
Le philosoph e roi , l ’ Idée du Bien
On pourrait alors se demander quel est le rapport avec la question politique.
À ce
stade, on ne déc rit ici que la question de la vérité, pas celle du juste ou du bien, bref, pas la
question politi que.
Or il est temps de revenir sur un point qui a été abordé b rièvement à la
dernière séance : tout en haut d u schéma de l ’ allégorie, Platon insiste sur la place du soleil ,
qui fait lui - m ême écho au f eu qui se trou ve à la sortie de la caverne.
Le s oleil, nous pré cise le texte, est à la fois source de connaissance , et de croissance
pour les choses de la n ature : il produit la lumière qui nous permet de conna ître, et , par la
chaleur qu ’ il dégage, il p ermet la vie des végétaux et des an imaux.
Notons qu ’ on a, ici encore,
un par allèle entre la réalité et la vérité : la connaissance atteint la vérité lorsqu ’ elle saisit les.
»
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