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La politique se résume-t-elle à la force ?

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Il est malheureusement impossible de confondre théorie politique et réalité politique. Du point de vue de la théorie, la politique se contredit elle-même à partir du moment où elle n'est que lutte d'intérêts. En effet, comme l'a bien vu Aristote, l'unique but de la politique est de servir le bien commun. Or, là où il y a rapport de forces, il y a opposition entre les êtres, et non volonté de servir une cause commune. Du point de vue de la réalité, les choses sont bien différentes. Les hommes, constate Machiavel, sont égoïstes, calculateurs et méchants. Par ailleurs, le pouvoir fascine. Qui aime le pouvoir est prêt à tout pour le conquérir. Enfin, ainsi que les analyses marxistes le montrent, tout État incarne les intérêts de la classe dominante. Ce n'est qu'à partir du moment où les hommes seront un peu plus sages que l'on pourra croire qu'en politique, ce ne sont pas seulement les rapports de force qui déterminent le destin des hommes.

« En politique/ il ne faut pas se ulement croire aux rapport s de force • C' est l'intérêt commun qui rass emble les hom mes et les con duit à vivre au se in d'un e cité gouvernée par des lois.

La volo nté générale n'a recours à la force que pour défendre sa souvera ineté.

La politique sert les • é A s de to A partir du moment où j'ai compris tout l' intérêt que je tire à cc Quel fragile pouvoir que celui-là qui n'est fondé que sur la force: une autre force peut l'abattre ...

Paul Nizan, Les Chiens de garde vivre au sein d'une société, c'est librement que je me soumets aux lois qui garantissent ma sécurité en même temps qu'elles gax:antissent la séc urité d'autrui.

La politique, en ce sens, ne repose pas sur des rapports de force, mais sur des rapports d'in­ térêts réciproques.

La liberté s' p o e · la oree P lus âpre s sont les rapp orts de force entre les hommes, moins ils sont libres.

Comme l'a montré Spinoza, tout être vivant est naturel­ lement poussé à persé­ vérer dans son être.

Or, l' homme réalise d'au­ tant plus facilement ce but qu'il bénéficie de l'a ide et du conc ours d' autrui .

Que les autres soient mes rivaux diminue mes chances de réaliser mes désirs.

La volonté géné­ ra le es souverai e Q uiconque refu­ (( sera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps: ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre», écrit Jean-Jacques Rousseau dans Du Contrat social.

La poli­ tique doit être l' expres­ sion de la volonté de tous.

Les rapports de force ne commencent qu 'à partir du moment où une volonté particu­ lière s'oppose à la volonté générale.

Là où il y a politique, il y a recherche d'un intérêt commun.

Cet intérêt ne peut pas se fonder sur des rapports de force.

Ces rapports divisent les hommes.

Or, le but de la politique est de les rassembler.

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