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La psychanalyse est-elle un savoir positif ?

Publié le 26/03/2004

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psychanalyse

La psychanalyse, une science de l'interprétation. Nous avons montré que la psychanalyse se rapproche par sa démarche des autres sciences. Nous devons à présent en montrer la spécificité. La psychanalyse considère tous les phénomènes humains comme s'ils avaient un sens. Exemple : Si je ferme la fenêtre, les gens autour de moi comprendront que j'ai froid. L'acte de fermer la fenêtre revêt une signification. L'hypothèse de Freud est que ce type de raisonnement doit pouvoir s'appliquer dans tous les cas. Rien n'échappe à une signification. Si j'oublie mon parapluie, cela veut dire quelque chose. Or, dans bien des cas, il se trouve que le sens que l'observateur donne à mon acte ou à mes paroles n'est pas le sens que je lui donne moi-même.

Avant tout, méthode de traitement, dont le but est de guérir un déséquilibre de la personnalité, la psychanalyse est aussi, aujourd'hui, idéologie. Freud, père incontesté de la thérapeutique, accordait à l'inconscient une place primordiale et déterminante dans le devenir du comportement humain. Persuadé que les frustrations accumulées au cours de la petite enfance s'emmagasinaient dans une mémoire inconnue du sujet conscient mais, influençant ses actions et sa pensée, le poussaient à avoir une attitude anormale, et souvent suicidaire, il préconisait une «cure« sous forme de « ramonage psychologique « (voir Freud). Sorte de confession, d'accouchement de l'âme, cette « médecine « s'est élargie peu à peu, devenant système de pensées, interprétation de tout phénomène humain. Devenue « alibi « déculpabilisant (ace à une action dont le sujet humain se sent irresponsable, elle sert également, depuis une vingtaine d'années, de miroir narcissique, accepté sous le couvert d'une science, de religion, par son aspect initiatique, le « confesseur « trouvant son double chez l'analyste, de logique du mal de vivre, de justification à l'inadaptation sociale. De même, la « cure « freudienne a donné naissance à une multitude de psychothérapies, surtout aux États-Unis.

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« Sujet : La psychanalyse est-elle un savoir positif ? Paul Ricoeur part de ce postulat: «Le Je pense, je suis est le fondement réflexif de toute propositionconcernant l'homme.» En ce sens, il s'inscrit dans une tradition philosophique on ne peut plus classique.

Or, ilse trouve que Freud s'est toujours défendu d'être un philosophe.

Le problème n'a jamais été pour lui dequestionner le sujet de la pensée, mais de comprendre, en homme de science, les mécanismes qui déterminentle fonctionnement de l'appareil psychique.

On peut donc dire que l'entreprise de Paul Ricoeur est d'avancebiaisée puisqu'elle repose sur un postulat que Freud, sciemment, rejette.

Par ailleurs, Ricoeur reproche à lapsychanalyse de ne pas être une psychologie de l'observation.

Pour ce faire, il invoque la psychologie ducomportement, laquelle refuse toute idée d'intériorité pour se limiter à l'étude des réactions du sujet face àune situation donnée.

Or, cette forme de psychologie a fait l'objet des plus graves critiques.

Si lapsychanalyse n'est qu'une interprétation, l'analyse de Paul Ricoeur n'est, au fond, qu'une interprétation del'oeuvre de Freud.. »

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