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La psychologie peut-elle remplacer la philosophie ?

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Pour que la psychologie puisse tenir lieu de philosophie, il faudrait qu'elle soit, à part entière, philosophique. Ce qui n'est pas le cas. Ayant mis plus de cinquante ans à s'affranchir des liens de parenté qui l'unissaient à la philosophie, elle n'est pas prête à reconnaître qu'elle n'est qu'une philosophie sans consistance et une science sans fondement. Que ses acquis puissent servir de nouvelles bases à la réflexion philosophique est une chose. Tout autre chose est de lui demander de répondre à ce genre de questions: «Qu'est-ce que l'homme?», «Qu'est-ce que l'âme?», «Qu'est-ce que le bien?». .. Philosophes le furent assurément ceux qui choisirent de marcher dans les sillons tracés par Freud. Les autres ne sont que des techniciens du comportement et, pis encore, des «gardiens de l'ordre», que cet ordre soit affectif, intellectuel ou social.
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« t-- La psychol ogie ne peut pas tenir lieu de philosophie - tH •l�l Les prétentions de la psy chologie à la scientificit é lui ôtent tout contenu philosoph ique.

En cherchant à se débarr asser des questions métaphysiques, elle simplifie outra ncièrement les probl èmes qu' elle préte nd résoudr e.

La psychologie n'est ni scientifique ni philosophique L es sciences humaines souffrent d'un com­ plexe d'infériorit é.

Elles voudraient obtenir le statut de sciences exactes.

Plus elles se battent pour ce titre, plus elles prou- «La psychologie n'est pas plus appar entée à la philo­ sophie qu'aucune autre des sciences de la nature.• Ludwig Wittgenstei n, Tr actatus logico­ phi/osophicus vent leur inaptitude à élaborer une méthode fiable.

Si la psycholo­ gie tire fierté du fait d'a voir «dépassé» la philosophie, c'est parce qu' elle fuit toutes les gr andes questions que la philosophie se pose.

Philosopher , c' est avo ir une certaine idée de l'homme H usserl, dans La Crise de l'humanité euro­ péenne et la philoso phie, écrit : «C'es t l'ob jectivisme qui ( ...

) a empêché [la psychologie] d'aboutir, ( ...

)elle n'a aucun accès à l'essence propre de l'es­ prit, ( ...

) elle fait fausse route en isolant la psy­ ché ( ...

)».

A force de vou­ loir être obj ective, la psychologie oublie que l'homme n'existe qu'en tant qu'idée.

L'homme n'est pas une «boîte noiren L e psychologue amé­ ricain Skinner, s'ins­ pirant des travaux de Pavlov, a prétendu étu­ dier les comportements humains en ignorant la psyché, laquelle n'était pour lui qu'une «boîte noi re».

Seules les «en­ trées» (stimuli) et les «sor­ ties» (les conduites) l'in­ téres saient .

Rien ne s'o ppose davantage à la philosophie que ce réductionnisme pseu do-scientifique.

- En aucun cas la psychologie ne peut tenir lieu de philosophie.

L' homme, pour elle, n'est qu'u n objet d'étude.

Elle ne dit pas vers quoi il doit tendre.

Invoquant l'ob jectivité, ! .__ ___ _ elle fuit les problèmes qui la dépassent.

-. »

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