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La raison doit elle être toujours la plus forte ?

Publié le 27/02/2008

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La raison doit elle être toujours la plus forte ?

« dérision que les media affectionnent.

Il est dans l'air du temps, puisque nous sommes bien à un temps desincertitudes.

Le temps des incertitudes, c'est le temps où les sceptiques sont rois.

Comme il est très difficile de direce sur quoi les hommes peuvent s'entendre, de formuler un canon positif précis de la rationalité, il reste que l'onpeut prendre le plus petit commun dénominateur qui est l'exigence critique.

En campant dans cette attitude, il estpossible de dénoncer par le détail, les dangers de l'écologie, les irruptions de la morale au sein de la science etc.

Ilest possible de définir le modèle dont s'inspire le dogmatisme rationaliste, celui de la science mécaniste, par contre,le sceptique est insaisissable.

Il ne revendique rien, ou peut-être une sorte d'aristocratie du doute, le pouvoird'exercer librement la puissance critique que recèle l'intellect.

Mais qu'y gagnons-nous sur le fond ? La critique pourla critique fait-elle réellement progresser la connaissance ? II.

La rébellion La raison deviendrait alors cette instance humaine incapable de sauver, de convaincre de trancher.

Cettecritique de la “froide” raison est un lieu récurrent de la littérature de révolte, qu'on trouve aussi bien sous la plumeromantique de George Sand que celle de Paul Nizan, déplorant ou raillant l'insensibilité quasi mécanique de la raison,facilement qualifiée de “raison raisonnante”.

La raison est alors détrônée de la place privilégiée qu'elle occupée dansson rapport à l'entendement de l'homme.

“Ce n'est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l'imagination” assèneAndré Breton dans Le manifeste du Surréalisme en 1924.

Ce mouvement international artistique majeur du XXè siècle s'est construit en opposition à une raison impérialiste et violente, tentant d'imposer un vision scientifique de lascience, de brider l'imaginaire, voire de réprimer tout comportement opposé à des règles d'ordre social et politique.Valorisation de l'inconscient sur le conscient, les surréalistes ont cherché en permanence à dépasser notre premièreapproche du réel afin de saisir la profondeur de l'image du monde.

Ayant appris par l'écriture automatique que l'imageprécède toujours la réflexion, Breton développa sa propre théorie de l'image, soumettant à une clarificationfondamentale la forme de relation qui existe entre l'image et l'esprit.

Le rapprochement des deux réalités étrangèresse produit ou ne se produit pas, mais il est impossible de le provoquer par le biais de la volonté.

L'esprit ne cherchepas l'image, c'est l'image qui le contamine ; elle s'impose à lui.

Cette rencontre merveilleuse qui se produit dansl'image est toujours le résultat d'un processus que Breton qualifie de surréaliste parce que « la raison se limitetoujours à constater et à honorer ce phénomène lumineux.

» Mais réduire le Manifeste à une déclaration de guerre à la raison est simplifier excessivement les choses ;c'est à l'avènement d'une nouvelle raison qu'il œuvre, celle qu'invoquait Rimbaud, raison plus large, capabled'intégrer l'ensemble de la réalité humaine.

Alquié dans sa Philosophie du surréalisme est tout à fait fondé à écrire :"le surréalisme n'aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre”.

Elle est cette instance intérieure à l'être humain, dont il n'est pas assuré qu'elle puisse bien fonctionner, quiplus est en situation de risque ou dans un état de trouble.

Elle peut se laisser séduire et agir par calcul, en vue defins injustes.

Si la raison ne peut plus se positionner comme force de domination, de supériorité, Comment définir alors la raison ? Quelle place lui accorder ? III.

Pour une rationalité ouverte Il est dans la nature de la raison d'être une exigence de justification qui ne peut pas s'arrêter à un refus, mais sedoit d'envelopper un souci d'explicitation, qui est aussi une conscience de soi.

La raison est en l'homme la faculté desynthèse du savoir.

La rationalité est une manière de mettre en forme le savoir de manière systématique.

Un savoirest dit rationnel quand il s'ordonne dans un discours logique que la raison élabore.

La rationalité scientifique ajouteune exigence de modeler le savoir sur des paradigmes, acceptés par la communauté scientifique.

Contrairement à ce que le dogmatisme rationaliste a pu croire, la rationalité n'a pas de contenu définitif.

La raisonn'énonce aucun dogme.

Elle est avant tout une exigence intellectuelle.

De là suit que la raison n'est pas uneidéologie et aucune idéologie ne peut se prévaloir d'être « rationnelle ».

L'état de nos connaissances à une époque,commande la conception que nous nous faisons du paradigme de la rationalité.

Personne ne peut dans l'absoludécréter qu'une théorie, qui possède son cortège de raisons, mais qui semble aujourd'hui irrationnelle, ne deviendrapas demain une forme admise de la rationalité.

La rationalité, comme la science, est en devenir.

La notion «d'obscurité » attachée à une théorie est une notion relative et relative à la soit disant « clarté » du savoir aveclequel on la compare.

Elle n'a pas de sens absolu.

Pour dénoncer de l'irrationnel, il faut d'abord mettre à jour ce quenous appelons le rationnel et prendre conscience du paradigme que nous privilégions et de sa justification.

A quoi sert d'ailleurs de vouloir répartir des clans opposés ? Pour suivre la logique de la dualité de l'attitudenaturelle ? Qu'adviendrait si au lieu de marquer une opposition, nous marquions une continuité ? Le Réel, n'est-cepas la totalité rationnelle-irrationnelle ? Dit autrement, le Réel est a-rationnel.

C'est le mental qui découpe en zonesdistinctes, ce qui n'est pas divisé.

Il est réaliste de penser que le réel déborde en richesse et complexité le formel etle rationnel.

Il est rationnel d'admettre que nos modèles sont toujours limités.

Il ne faut pas confondre larationalisation et la raison.

La rationalisation est la tentative de tout soumettre à une logique pour refuser ce qui ne. »

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