Devoir de Philosophie

La raison est-elle le meilleur guide pour apprendre a etre heureux ?

Publié le 09/10/2005

Extrait du document

Il semble donc que notre conduite en tant qu'elle est ordonnée à la raison puisse être seule capable de nous apporter le bonheur. ® L'enjeu ici c'est en réalité une conception du bonheur comme d'une part apprentissage (et donc pas un donné) et d'autre part comme raisonnable. Le bonheur est donc, au même titre que la vérité, une conception de la raison et que seule la raison rend possible. C'est donc l'essence même du bonheur, à travers la question de son apprentissage, qui est ici mise à la question.     Problématique               Est-il légitime d'étendre l'empire de la raison sur le bonheur en la considérant comme le meilleur guide possible si l'on veut apprendre à être heureux, et donc en dernière instance atteindre le bonheur lui-même ? Le bonheur lui-même est-il ordonné à l'exercice et à la conduite conforme à la raison ? Ou appartient-il à une toute autre faculté ? La seule raison suffit-elle à nous mettre sur des railles assurées vers le bonheur ?     Plan       I-                   La raison comme meilleur guide possible dans la recherche du bonheur   ·         La raison en tant qu'elle est ordonnée à la recherche de la vérité paraît en effet être la voie la plus fiable pour atteindre le bonheur en tant que ce dernier s'épanouit pleinement dans la connaissance du monde et de soi. La raison humaine, en effet, cherche indéfiniment la vérité, la sagesse, en tant que telle, constitue l'achèvement de cette recherche en tant qu'elle est paix de la raison avec elle-même : la raison, en tant qu'elle conduit à la sagesse, semble le meilleur guide pour apprendre à être heureux et a fortiori à trouver le vrai bonheur.

Angles d’analyse

 

® Il s’agit ici de s’interroger sur ce qui peut nous rendre le plus apte à devenir heureux, c’est-à-dire à atteindre ce que tout le monde semble désirer comme fin ultime de ses actions, à savoir le bonheur.

® On interroge ici la raison, instrument et guide par excellence pour la recherche de la vérité, pour l’éprouver comme ce qui doit être suivie si l’on veut apprendre, vraiment à être heureux. Il semble donc que notre conduite en tant qu’elle est ordonnée à la raison puisse être seule capable de nous apporter le bonheur.

® L’enjeu ici c’est en réalité une conception du bonheur comme d’une part apprentissage (et donc pas un donné) et d’autre part comme raisonnable. Le bonheur est donc, au même titre que la vérité, une conception de la raison et que seule la raison rend possible. C’est donc l’essence même du bonheur, à travers la question de son apprentissage, qui est ici mise à la question.

 

 

Problématique

 

            Est-il légitime d’étendre l’empire de la raison sur le bonheur en la considérant comme le meilleur guide possible si l’on veut apprendre à être heureux, et donc en dernière instance atteindre le bonheur lui-même ? Le bonheur lui-même est-il ordonné à l’exercice et à la conduite conforme à la raison ? Ou appartient-il à une toute autre faculté ? La seule raison suffit-elle à nous mettre sur des railles assurées vers le bonheur ?

 

 

« Plan I- La raison comme meilleur guide possible dans la recherche du bonheur · La raison en tant qu'elle est ordonnée à la recherche de la vérité paraît en effet être la voie la plus fiable pour atteindre le bonheur en tant que ce dernier s'épanouit pleinement dans laconnaissance du monde et de soi.

La raison humaine, en effet, cherche indéfiniment la vérité, lasagesse, en tant que telle, constitue l'achèvement de cette recherche en tant qu'elle est paix dela raison avec elle-même : la raison, en tant qu'elle conduit à la sagesse, semble le meilleur guidepour apprendre à être heureux et a fortiori à trouver le vrai bonheur. · De la même manière, le sage, en tant qu'il connaît l'ordre du monde, tout autant que les limites de la raison humaine, possède un véritable pouvoir sur la réalité, il a par là même un certain savoirde l'action et est donc susceptible de prudence.

Il contrôle ainsi ses propres passions, qu'il connaîtet est capable de maîtriser, il n'est ni dans l'inaction ni dans l'intempérance.

La raison est doncnon seulement le meilleur mais le véritable guide sur lequel l'on se doit d'orienter notre conduite sil'on veut espérer atteindre le bonheur. · Pour Epicure la plupart de nos désirs sont générateurs de troubles parce qu'ils soumettent l'individu au vertige du changement, à l'instabilité dudevenir, à des fuites incessantes dans le renouvellement deleurs objets.

S'il y a plaisir, il consistera pour l'essentiel enune « ataraxie », autrement dit en une absence de douleur,que seule la satisfaction de nos besoins les plusélémentaires sera à même de promettre pourvu que leursexigences s'inscrivent dans le cadre de la plus grandesobriété. Épicure constate que le plaisir, recherché par tous, estl'élément essentiel de la vie heureuse.

Conforme à la naturehumaine, il procure un critère parfait de tous les choix quenous avons à faire.

Il réside dans la sensation qui, nousmettant en rapport avec le monde, est la règle qui nous faitchoisir ou exclure.

Ce bien est inné et personnel, puisquechacun est juge de ce qui lui convient : c'est de notrepropre point de vue sensible que nous jugeons de ce qui estpour nous un plaisir ou une douleur.

Ainsi, nous nerecherchons pas les plaisirs qui engendrent de l'ennui, etl'on peut préférer endurer certaines douleurs si elles sont lemoyen d'accéder à un plus grand plaisir.

L'épicurisme n'estpas une philosophie simpliste qui recherche le plaisir à tout prix et fuit la douleur ; elle repose sur un principe de détermination, qui est la sensation, critère complexed'estimation des valeurs, puisqu'il aboutit à un paradoxe : "Nous en usons parfois avec le bien comme s'il était lemal, et avec le mal comme s'il était le bien", (Épicure). · Nous retrouvons donc ci les caractéristiques de la sagesse comme ataraxie et autarcie, mais cette fois-ci ordonnée à la quête du bonheur.

La raison, en tant qu'elle permet la sagesse, devientalors non seulement le meilleur guide pour apprendre à être heureux, mais elle est surtout lacondition de possibilité de tout bonheur, en tant qu'elle permet la connaissance de la vérité surl'ordre du monde et donc possibilité de maîtrise. II- Bonheur et vertu, entre ascétisme et hédonisme · Mais n'est-ce pas une extension illégitime de l'empire de la raison ? Peut-on réduire le bonheur à la conduite raisonnable ? La figure du sage (celui qui oriente sa conduite à la raison) est-ellecelle de l'homme heureux accompli ? Car un tel idéal de vie s'apparente plus à un ascétisme qu'àun hédonisme, et on peut se demander s'il est bien légitime d'identifier le plaisir avec l'absence dedouleur (que confère la raison comme guide à travers la sagesse) ; car chacun éprouveraaisément qu'on peut fort bien ne ressentir aucune douleur sans pour autant être heureux.

A moins,bien sûr, de réduire le plaisir à la seule évocation des troubles auxquels on aura su échapper enrenonçant aux désirs superflus susceptibles de les avoirs provoqués.

La raison n'est donc pas unguide suffisant pour atteindre le bonheur en tant que tel. · Sans doute conviendrait-il de dissocier mieux en pratique comme en théorie le bonheur du plaisir, car celui-ci est en tous les cas illusoire dans la mesure où sa pente naturelle le conduit àexiger de la réalité qu'elle se conforme à nos désirs.

Mais la réalité, qui ne se conformequ'occasionnellement à nos désirs, juxtapose des forces, entrecroise des destinées qui échappentà notre emprise ; et tout le malheur de l'homme provient précisément de ce qu'il méconnaît les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles