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La réalité est-elle logique ?

Publié le 26/03/2005

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-          Les penseurs de l'Antiquité déjà montraient l'évidence du concept de réalité, concept immédiatement logique pour tout homme doué de raison, puisqu'il s'érige à chaque instant dans la conscience de l'homme, même à son insu. Ainsi plus tard Descartes voyait lui aussi en la réalité une de ces « notions qui sont d'elles-mêmes si claires qu'on les obscurcit en les voulant définir » (Principes, I, X). Spinoza ne dit pas autre chose avec sa définition de la substance : « J'entends par substance ce qui est en soi et est conçu par soi, c'est-à-dire ce dont le concept n'a pas besoin du concept d'une autre chose duquel il doive être formé » (Ethique, I, Déf. 3). Dès lors, même s'il semble absurde de vouloir définir la réalité, elle est toujours là et le philosophe a à la comprendre comme elle lui apparaît.     II. Rationalisme et Empirisme.   -          Le rationalisme (cf. Descartes, Spinoza, Leibniz) : principal courant du 17e siècle, ses représentants posent la possibilité de connaître la structure de la réalité à partir de purs principes de la pensée. L'ordre logique du monde rend possible sa connaissance déductive.

« « Tout ce que l'esprit perçoit en soi ou ce qui est objet immédiat de la perception, de la pensée ou del'entendement, je l'appelle idée ».

L'expérience est au fondement de toute idée sur la réalité, mais laconnaissance ne peut embrasser tous les rapports qu'entretiennent les choses dans le monde, et les idées entreelles (livre 4 des Essais ).

La connaissance est toujours limitée par l'expérience, et c'est cela que Kant démontrera ensuite, et particulièrement dans sa Critique de la raison pure .

III.

La logique dialectique : - Réalité et illusion : Platon présente bien dans sa fameuse allégorie de la caverne ( République , livre VII) l'illusion des hommes sur la réalité.

Des prisonnier sont enchaînés en un lieu où du monde ils ne voient que desombres projetées par un feu allumé derrière eux.

Et ils n'ont de la réalité qu'ils observent qu'une image tronquée.Cette allégorie aide à montrer que l'ordre de l'opinion et des idées fausses sont ce qui structurent la pensée deshommes.

Il faut savoir s'élever aux Idées (archétypes de la réalité), entités supra sensibles, pour comprendreque le monde d'ici-bas n'est qu'une copie de la perfection, de l'original.

Sans les Idées, pas de monde sensible !Ainsi, l'amour (l'Eros) éveillera en l'homme le désir de s'adonner à la contemplation des Idées ( Le Banquet ).

La beauté sera la médiation permettant de passer du monde sensible au monde intelligible (des Idées).

Ainsi laconnaissance doit être le terme d'un procès dialectique ascendant (sensible – amour – intelligible). - Union du réel et du rationnel : Hegel dira que « ce qui est réel est rationnel et ce qui est rationnel est réel » (préface Principes de la philosophie du droit ).

Avec Hegel, il y a bien une rationalité immanente à la réalité.

Mais on ne peut vouloirprétendre saisir la logique du monde en pensant un Dieu ou un absoluquelconque hors du monde sensible.

Car pour Hegel, la raison est àl'oeuvre sur tous les plans de la vie, du réel.

Et ce réel n'est pas fixe, ilest en perpétuelle transformation, puisque que c'est l'Esprit qui dans sonauto déploiement dialectique et rationnel permet d'assigner un sens auxchoses.

Le sujet et l'objet doivent s'unir pour une connaissance véritable(dépassement de l'empirisme et du rationalisme).

La dialectique est auprincipe de toute chose, dans l'ordre de la pensée et dans celui de l'être.Elle seule permet de penser la réalité comme logique de l'absolu toujoursen acte. Conclusion Penser le réel, c'est donc tenter d'y déceler sa logique, comme le font lesphilosophes depuis toujours.

Il y a un besoin en l'homme d'interroger, decomprendre, de ramener à des concepts (de la pensée) la pluralité desphénomènes, la dynamique infinie des choses.

Mais ce besoin, qu'en est-il ?Peut-on tirer son origine d'un Être suprême, ou du seul entendement humain ?Le doute s'instaure quant aux prétentions diverses des philosophes, sanscondamner pour autant leurs exploits théoriques.

On peut alors ramener la réalité à une expérience absolumentsubjective, et n'en donner que des interprétations (Nietzsche) ; enfin, comme ces interprétations sont toujoursissues d'un sujet pensant, et qu'elles sont communicables à l'autre, on peut persister à dire que tout discours sur laréalité, quelque soit sa tendance, est fondamentalement logique.. »

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