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La recherche de la vérité ne met-elle pas toujours en marge de la société ?

Publié le 27/02/2008

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La quête de la vérité apparaît alors pour Socrate se ramener au « connais-toi toi-même », ce qui justifie la mise à distance des autres et l?attitude ascétique, c?est-à-dire l?attitude de perfectionnement intérieur qui implique la privation des biens extérieurs, matériels et l?écart vis-à-vis des autres. Le dénuement ascétique est aussi le seul moyen d?accéder à la vérité pour le cynique Diogène, et donc d?accéder également au bonheur authentique, les deux étant liés. Cf. Vies et doctrines des philosophes illustres, VI, 20. Diogène a d?abord été mis au ban par la société pour avoir été à l?encontre des coutumes mais cet exil forcé est en réalité pour lui une nécessité de la recherche de la vérité et du vrai bonheur. Seule la retraite par rapport à la société permet la quête de la vérité et l?accès à cette vérité. Le rejet de la civilisation et des valeurs de la société est donc au service du seul but qui soit digne selon Diogène : la connaissance, c?est-à-dire la quête de la vérité. Vérité et solitude semblent donc intrinsèquement liées et  la seule chose dont je puisse être certain immédiatement pour Descartes. La recherche de la vérité nécessite donc la solitude car c?est seulement quand je suis seul et coupé de toute extériorité. Ce n?est qu?une fois la vérité trouvée que l?extériorité peut de nouveau être prise en compte.

« nouveau être prise en compte. Pour autant, la recherche de la vérité est-elle totalement incompatible avec la vie sociale ? Le sage n'a t-il pas luiaussi besoin de la communauté ? La pertinence du cheminement vers la vérité ne nécessite-t-elle pas lacommunication et l'intersubjectivité ? II) Recherche de la vérité et intersubjectivité versus « égoïsme logique ». Aristote, dans le livre X de l' Ethique à Nicomaque présente la vie contemplative et le savoir théorétique, but de la recherche de la vérité,comme le savoir le plus élevé.

Il est alors tenté de décrire une solitudedu sage mais pourtant selon lui, même le sage aura besoin d'une part deconditions matérielles prospères telles que la santé, et d'autre partd'amis, afin de partager ses connaissances.

Le sage n'est donc pas unsolitaire et la quête de la vérité semble devoir s'accompagner d'unecertaine intersubjectivité qui permet en outre de faire avancer plusrapidement la recherche par l'échange des savoirs.

Qui plus est, le sagepeut et doit également avoir un rôle primordial dans la société au sensde société politique, dans la mesure où le bonheur politique est ce quipermet l'accès à la contemplation et la sagesse théorétique.L'implication dans la cité est donc une composante essentielle de larecherche de la vérité, de même donc que la quête du bonheur collectifest une composante de la quête du bonheur individuel permis par lacontemplation.De plus, la communauté, la société sont également nécessaires à larecherche de la vérité dans la mesure où le partage des connaissancespermet la vérification de ces dernières.

Dans l' Anthropologie d'un point de vue pragmatique , Kant met en lumière la nécessité de la communauté pour vérifier les connaissances et parle d' « égoïsmelogique » pour qualifier l'attitude de celui qui ne partage pas ses connaissances : « L' égoïste logique ne tient pas pour nécessaire de vérifier son jugement d'après l'entendement d'autrui, comme s'il n'avait aucun besoin decette pierre de touche ( criteruim veritatis externum ).

Il est cependant si certain que ce moyen nous est indispensable pour nous assurer de la vérité de notre jugement que c'est là, peut-être, la raison majeure del'insistance à réclamer, dans le public cultivé, la liberté de la presse ; si cette liberté nous est refusée, on nousretire en même temps un moyen important d'éprouver l'exactitude de nos propres jugements, et nous sommesà la merci de l'erreur » ( Anthropologie d'un point de vue pragmatique ).

La recherche de la vérité se fait donc par la mise en commun des jugements qui est un moyen de vérification permettant de se prémunir contrel'erreur.Kant approfondit cette idée dans son opuscule Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée ? où il pose l'idée selon laquelle il faut penser en commun et communiquer ses pensées pour penser bien et beaucoup.

La recherchede la vérité se fait donc au sein de la communauté, par la mise en commun des jugements qui permet lavérification des pensées et une plus grande pertinence de celles-ci.

C'est donc grâce à la société que larecherche de la vérité comme recherche pertinente est possible. Mais la société n'est-elle pas alors le lieu même de la recherche de la vérité.

La simple relation sociale, le simpleéchange ne sont-ils pas déjà une recherche de la vérité ? III) La société comme le lieu même de la recherche de la vérité.. »

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