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La réflexion philosophique nous détache - t - elle du monde ?

Publié le 13/01/2005

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La critique nominaliste : la réflexion philosophique manipule des concepts abstraits qui, s'éloignant de loin en loin avec les êtres réels, sont frappés d'irréalité complète, voire d'insignifiance. -> la réflexion philosophique s'intéresse à des réalités purement mentales. Aucun contact avec le réel concret.                   3.  La critique nominaliste de la philosophie reste de la philosophie, et c'est bien au nom du réel qu'elle parle. En fait, attention constante de la philosophie par rapport à la possibilité de cette trahison.                 => il faut étudier en quoi la médiation de la pensée peut constituer un appui pour se rapprocher du réel   II. Grâce à cette distance, la réflexion philosophique nous permet de comprendre plus profondément le réel                   1. S'éloigner du sensible immédiat ne signifie pas pour autant s'éloigner du monde. Cf Platon : le savoir est une remontée du divers sensible vers l'unité des Idées (réalités ultimes) (point qui unit livres VI et VII de la République : maturation nécessaire du savoir.

« Demande d'échange de corrigé de DRIDI MYRIAM ( [email protected] ). Sujet déposé :La réflexion philosophique nous détache-t-elle du monde ? "La philosophie est le microscope de la pensée » (Victor Hugo), littéralement, elle est l'amour de la sagesse et doncplus précisément de la perfection et de l'inaccessibilité(« philo- » = amour , « -sophia » = sagesse ,savoir).

Laphilosophie est une discipline qui porte sur le sens que l'être humain doit accorder à son existence, sur le mondedans lequel il vit et sur les différentes dimensions de la connaissance.

Elle requiert une certaine réflexion et uncertain emploi de la raison se qui implique un retour sur soi, un besoin de penser pour résoudre se qui doit êtrerésolu : « Il faut bien donner un nom à ce qui n'a pas de nom, à ce qui est impalpable.

Tout compte fait, c'est là lemétier des philosophes et de la philosophie » Jankélévitch.

La réflexion philosophique s'annonce comme uneentremise entre nous et le monde, entre l'ensemble des choses existantes comme le réel et l'être.

Les bases de laphilosophie sont de rejeter tous préjugés ,de trouver des fondements sur lesquels s'appuyer, de découvrir la causede l'erreur et de connaître toute chose clairement et distinctement grâce à l'analyse, la synthèse, la critique et lamaïeutique (art d'accoucher les pensées).

D'après Voltaire, « En philosophie, il faut se défier de ce qu'on croitentendre trop aisément, aussi bien des choses qu'on entend pas »La question se posant ici est :Est-ce que laréflexion philosophique a pour but de nous détacher du monde ou le fait -elle inconsciemment ou bien les hommes nese servent ils pas seulement de la philosophie pour s'éloigner des habitudes ,du quotidien, des préjugés et desopinions communes à une société? Nous aborderons premièrement la nécessité que l'homme a d'user d'une certaineréflexion philosophique pour approfondir des thèmes récurrents de la vie qui le rattache au monde puisdeuxièmement nous montrerons le phénomène de dissociation de l'être et du monde que celle si implique de par lesavoir qu'elle nous procure.

En principe, la réflexion philosophique n'est nécessaire que pour approfondir des thèmes récurrents de la vie et nedoit donc pas nous détacher du monde.

Elle nous rattache à lui car nous fait nous intéresser aux évènements qui s'ypassent qu'ils soient négatifs où positifs.

La réflexion philosophique nous permet de comprendre plus profondément leréel, d'en découvrir d'avantage sur ce qui nous entoure.

En effet, l'homme dans ce cas là est totalement ancré dansle monde, il ne peut s'en détacher puisque sa réflexion se porte sur se qu'il vit, se qu'il voit ou ressent… Elles'envisage en premier lieu comme un questionnement et d'après Jankélévitch « philosopher, c'est se comporter àl'égard de l'univers comme si rien n'allait de soit ».

On peut donc philosopher sans s 'en rendre compte et c 'est enquelques sorte conserver à la philosophie sa vocation première: non pas demeurer dans une théorie détachée duréel mais s'attacher à la pratique effective de la vie comme l'illustre parfaitement Proust « Certains philosophesdisent que le monde extérieur n'existe pas et que c'est en nous-mêmes que nous développons notre vie.

».Philosopher peut donc pour certains être un acte tout à faut anodin.

Un philosophe cherche tout de même avanttout à étendre son savoir et à mieux comprendre ce qu'il côtoie et sur quoi il a des doutes car le savoir n'est pasinné comme le confirme Alexander Hamilton: « tout le génie que je peux avoir est simplement le fruit de la réflexionet du travail», il vient donc en se posant des questions et en trouvant des réponses appropriées et capables de «nourrir » l'esprit.

On peut donc comprendre qu'en plus de nous permettre un éclairage sur se qu'on ne connait pasou peu, la réflexion philosophique nous aide à trouver la raison et la vérité. Dans la lettre préface des Principes de la philosophie , Descartes montre , en donnant « des fondements rigoureux àla philosophie » l'intérêt qu'elle a de nous faire accéder à la raison et à la vérité.

La vérité désigne se qui est, se quiexiste, qui est réel et vrai.

Elle s'oppose au mensonge ,au faux, aux simulacres et aux apparences.

Sur le planhumain, la vérité implique de la franchise , une certaine garantie d'authenticité.

La vérité s'atteint en cogitant etnous incite à faire usage de la pensée et de la raison, faculté de comprendre et de juger, pour y accéder.

Laphilosophie est l'essence de la vie car une vie vécue dans le mensonge n'a pas lieu d'être vécue, l'homme dans soninfinie grandeur à toujours chercher à en savoir plus ,de la découverte du feu à la découverte de phénomènespurement psychologique concernant l'homme; la philosophie s'envisage donc comme une art de vivre et le fait de nepas l'envisager de cette sorte serait une tare:« C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de lesouvrir, que de vivre sans philosopher ; et le plaisir de voir toutes les choses que notre vue découvre n'est pointcomparable à la satisfaction que donne la connaissance de celles qu'on trouve par la philosophie ; et, enfin, cetteétude est plus nécessaire pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie, que n'est l'usage de nos yeux pourguider nos pas.

» Descartes, Les Principes de la philosophie, 1644Pour arriver à ses fins chaque philosophe a biensûr sa propre méthode, on peut ici citer Descartes qui pratique le « doute méthodique » car pour lui "Pour examinerla vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.": il commence. »

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