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La réflexion philosophique nous détache-t-elle du monde ?

Publié le 07/11/2009

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"La philosophie est le microscope de la pensée « (Victor Hugo), littéralement, elle est l'amour de la sagesse et donc plus précisément de la perfection et de l'inaccessibilité(« philo- « = amour , « -sophia « = sagesse ,savoir). La philosophie est une discipline qui porte sur le sens que l'être humain doit accorder à son existence, sur le monde dans lequel il vit et sur les différentes dimensions de la connaissance. Elle requiert une certaine réflexion et un certain emploi de la raison se qui implique un retour sur soi, un besoin de penser pour résoudre se qui doit être résolu : « Il faut bien donner un nom à ce qui n'a pas de nom, à ce qui est impalpable. Tout compte fait, c'est là le métier des philosophes et de la philosophie « Jankélévitch. La réflexion philosophique s'annonce comme une entremise entre nous et le monde, entre l'ensemble des choses existantes comme le réel et l'être. Les bases de la philosophie sont de rejeter tous préjugés ,de trouver des fondements sur lesquels s'appuyer, de découvrir la cause de l'erreur et de connaître toute chose clairement et distinctement grâce à l'analyse, la synthèse, la critique et la maïeutique (art d'accoucher les pensées). D'après Voltaire, « En philosophie, il faut se défier de ce qu'on croit entendre trop aisément, aussi bien des choses qu'on entend pas «La question se posant ici est :Est-ce que la réflexion philosophique a pour but de nous détacher du monde ou le fait -elle inconsciemment ou bien les hommes ne se servent ils pas seulement de la philosophie pour s'éloigner des habitudes ,du quotidien, des préjugés et des opinions communes à une société? Nous aborderons premièrement la nécessité que l'homme a d'user d'une certaine réflexion philosophique pour approfondir des thèmes récurrents de la vie qui le rattache au monde puis deuxièmement nous montrerons le phénomène de dissociation de l'être et du monde que celle si implique de par le savoir qu'elle nous procure.   

« La réflexion philosophique peut aussi dans certains cas nous faire nous éloigner du monde en nous isolant de toutesles pensées qui pourraient altérer nos idées propres et même nos valeurs.

Chaque être humain a en effet besoin d'un« moment à lui » ou il ne sera pas dérangé par se qu'il peut se passer dans le monde extérieur et enfin se focaliseruniquement sur sa propre personne, son monde intérieur, ces envies, ses opinions.

La philosophie peut donc êtreenvisagée comme une sorte d'échappatoire.

D'un point de vue purement psychique et spirituel, l'homme se détacheen effet du monde de par sa réflexion philosophique, le simple fait d'approfondir une chose nous la fait voir sous unautre ½il, un ½il nouveau qui ne relève pas toujours de la réalité et donc du monde à proprement parlé.

Le fait devoir les choses sous un angle diffèrent peut être le résultat d'une recherche: pour certains le seul but de laphilosophie étant de fuir la réalité.

On se détache de la vie, de nos soucis et du train-train pouvant peser pour unepersonne qui pourrait ne plus se retrouver en tant qu'individu, qu'être à part entière ,la société actuelle étant entrain de formater un monde aux mêmes caractéristiques, où la pensée doit être la même chez tous.

En philosophant,on peut laisser vagabonder notre esprit sans aucune crainte d'être contredis ou de se sentir différent même si onpeut penser que l'homme philosophe est une autre personne que celle qu'il est au quotidien et comme l'expliqueCicéron « Philosopher c'est apprendre à mourir ».

La philosophie ferait donc de nous une autre personne et ondistinguerais alors l'homme en société de l'homme philosophe.

La philosophie a tout de même évoluer au cours dutemps depuis le temps des pré-socratiques jusqu'à nos jours, les philosophes contemporains s'interrogent sur dessujets beaucoup plus abstraits et cherchent des réponses sur la profondeur de l'homme.

Pour Friedrich Nietzsche quifait une différenciation nette entre les « philosophes » et les « contemporains » « L'effort des philosophes tend àcomprendre ce que les contemporains se contentent de vivre ».Malgré cette évolution et les différents types dephilosophie existants, la nature de l'homme fait qu'on est unique et que nous sommes les seuls êtres sur terre à êtrecapable de philosopher et de raisonner, chose qui peut parfois nous pousser à nous évader.>>Une des autre caractéristique de la philosophie est de nous démarquer des autres en modifiant toutes lesperceptions que nous avons du monde grâce au savoir qu'elle nous apporte.

Platon dans le mythe de la caverne ,écrit dans lequel il compare notre monde à une caverne au fond de laquelle nous serions enchaînés, expose à l'aidede métaphores la rude accession des hommes à la connaissance de la réalité, ainsi que la difficulté quant à latransmission de celle si car l'homme « instruit » ,ayant vécue la réalité, en sortant de la caverne ,se retrouve rejetépar ses camarades reclus dans cet endroit où le savoir n'existe pas et où tout n'est qu'illusion; Le savoir peutpourtant être vécu comme une sorte d'indépendance , on se sent plus apte à comprendre les choses qui nousentoure.

En effet le savoir est une notion qui peut être associée à la science, à la sagesse et donc à la vertu d'unêtre qui a cultivé ses facultés mentales tout en accordant ses actes à ses paroles bien qu'elles ne soient qu'unrésultat du savoir: « Nous concevons d'abord le sage comme possédant la connaissance de toutes les choses, dansla mesure où cela est possible, c'est-à-dire sans avoir la science de chacune d'elles en particulier » Aristote.

Lesavoir s'oppose par contre aux opinions et aux jugements, selon Bachelard « La science, dans son besoind'achèvement comme dans son principe s'oppose absolument à l'opinion.

S'il lui arrive, sur un point particulier delégitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion de sorte que l'opinion a, en droit,toujours tort».

L'opinion est un ensemble d'idée que l'on se fait à propos d'un objet en même temps que l'on exercesur lui un jugement par la pensée, rien n'est fondé donc, et toujours d'après Bachelard« l'opinion pense mal, elle nepense pas ».

Elle est très souvent publique et se fonde sur des préjugés et donc une opinion adoptée en l'absenced'information ou de pratique suffisantes.

L'opinion, dans la mesure où elle ne fait que tenir pour vrai quelque chose,se condamne elle même a n'être jamais vraie.

Elle ne fait que projeter illusoirement sur le réel une interprétationsubjective.

L'opinion a donc l'apparence d'une vérité générale, mais elle n'est qu'une erreur qu'il faut impérativementréparer.

Il faut alors combattre l'emprise que les idées reçues et les préjugés pourraient avoir sur nous car unpréjugé ne rend jamais compte d'une autonomie de pensée, il est fondamentalement hétéronome, c'est à dire queson origine est toujours hors du sujet lui même, dans la société, dans un groupe qui a toujours intérêt à véhiculer luimême une certaine idéologie.

La réflexion philosophique dresse une sorte de mur entre « les autres » et nous, elleconstitue un exutoire et grâce aux connaissances acquises par notre esprit, toutes les perceptions et opinions deschoses que nous nous faisions changent, en effet tout deviens différent on ne se fit plus a de simples « rumeurs »ou a des « on dit » mais on se fis a se qui est vrai, du domaine, du raisonnable et qui si possible peut être prouverou qui est par défaut indiscutable.

On se fait donc de propres opinions et on fait abstraction de tout préjugépouvant corrompre notre propre réflexion. On pourrait conclure par cette citation de Descartes « Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racinessont la métaphysique ; le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autressciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale ; j'entends la plushaute et la plus parfaite morale, qui présupposant une entière connaissance des autres sciences est le dernier degréde la sagesse.

».

La philosophie serait donc un concept ambitendance et donc a deux caractère opposés , elle nousdétache du monde en nous faisant nous perdre dans nos idées et en nous donnant l'impression de quitter le réel etnous y rattache à la fois en nous faisant réfléchir sur notre environnement de vie.

Toutefois la philosophie resteméconnue :" Quand de nos jours, on entend dire d'un homme qu'il mène la vie du "sage" et du "philosophe", cela nesignifie presque rien de plus qu'une vie "prudente" et "retirée".

La sagesse, aux yeux du vulgaire, c'est un refuge, unmoyen, un artifice pour tirer son épingle du jeu, mais le, véritable philosophe, ne le sentons-nous pas, mes amis, nevit ni en "philosophe" ni en "sage", ni surtout en homme prudent et sent peser sur lui le fardeau et le devoir des centtentatives, des cent tentations de la vie ; sans cesse il se met lui-même en jeu, il joue le mauvais jeu parexcellence » Mais alors dans ce ces on peut se demander qui sont les vrais philosophes et essayer de comprendre lefait qu'on ne ne puisse pas toujours distingué l'homme « sage » d'un homme tout à fait ordinaire. Sujet désiré en échange : Jean-Paul SARTRE: Je regarde cette feuille blanche. »

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