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La révolte peut-elle être un droit ?

Publié le 10/03/2004

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Lorsque les magistrats représentant l'Etat trahissent la confiance que les individus ont mise en eux pour s'emparer du pouvoir, alors ces magistrats nient le droit des citoyens. à Dans ce cadre, le gouvernement se désagrège, et les individus sont fondés à désobéir.           ● Ainsi, dans certaines circonstances - quand un ou plusieurs individus légifèrent sans avoir reçu le mandat du peuple, quand les dépositaires du pouvoir législatif exercent des voies de fait contre la propriété des sujets - les citoyens ont le droit de résister au pouvoir, de se révolter. Pour Locke, il est donc possible d'admettre l'idée d'un droit à la révolte, puisque l'Etat est considéré comme devant être minimal. En effet, si le pouvoir politique n'est pas à même d'accomplir la tâche pour laquelle il a été créé, ou pire, s'arroge des droits qu'il n'a pas, nuisant ainsi au peuple, alors ce dernier doit pouvoir se révolter contre lui.           ● Mais si ce droit à la révolter est envisageable, il faut pourtant faire attention à son utilisation, sans quoi il peut mener au chaos. La révolte ne justifie donc pas une rébellion destinée à provoquer la chute d'un gouvernement, et il n'autorise pas non plus l'action individuelle. III/ L'idée d'un droit à la révolte est non seulement admissible, mais c'est aussi un devoir             Parler de la possibilité d' "admettre l'idée d'un droit à la révolte" semble sous entendre que ce dernier n'est pas légitime, qu'il est à manier avec précaution, et qu'il n'est pas concrètement envisageable : il n'est qu'une supposition, ou même qu'un rêve.           ● Cependant, selon Marx, le chaos lui-même serait moins dommageable pour les individus que l'Etat dans lequel ils vivent. L'auteur critique la conception de l'Etat comme une idéologie (ensemble de représentations destinées à justifier les intérêts de la classe sociale dominante économiquement) selon laquelle il s'agit de présenter l'intérêt particulier des dominants comme l'intérêt universel.

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« droit à la révolte, puisque l'Etat est considéré comme devant être minimal.

En effet, si le pouvoir politique n'est pasà même d'accomplir la tâche pour laquelle il a été créé, ou pire, s'arroge des droits qu'il n'a pas, nuisant ainsi aupeuple, alors ce dernier doit pouvoir se révolter contre lui. ● Mais si ce droit à la révolter est envisageable, il faut pourtant faire attention à son utilisation, sans quoi ilpeut mener au chaos.

La révolte ne justifie donc pas une rébellion destinée à provoquer la chute d'ungouvernement, et il n'autorise pas non plus l'action individuelle. III/ L'idée d'un droit à la révolte est non seulement admissible, mais c'est aussi un devoir Parler de la possibilité d' "admettre l'idée d'un droit à la révolte" semble sous entendre que ce dernier n'est pas légitime, qu'il est à manier avec précaution, et qu'il n'est pasconcrètement envisageable : il n'est qu'une supposition, ou même qu'un rêve. ● Cependant, selon Marx, le chaos lui-même serait moinsdommageable pour les individus que l'Etat dans lequel ils vivent.

L'auteurcritique la conception de l'Etat comme une idéologie (ensemble dereprésentations destinées à justifier les intérêts de la classe socialedominante économiquement) selon laquelle il s'agit de présenter l'intérêtparticulier des dominants comme l'intérêt universel.

De ce fait, il n'y a pasbesoin d'attendre un dysfonctionnement pour se révolter et remettre encause l'Etat. ● Puisque ce dernier semble être, du point de vue de Marx, une puissance d'aliénation qui sépare l'homme de sa propre essence universelle etdes autres hommes, l'homme n'a que le choix entre obéir à l'Etat et travaillerpar là à sa propre servitude, ou se révolter contre l'Etat pour être libre.

Ainsi,le droit à la révolte est non seulement envisageable, mais c'est aussi undevoir, puisque nous devons tenter par tous les moyens de nous sortir de cetasservissement. ● Le droit à la révolte ne doit donc pas être seulement une idée, ildoit avant tout être une réalité. Conclusion : Ainsi, à moins d'envisager l'Etat comme une puissance totalitaire ayant tous les droits, et pouvant agir audétriment des individus, il est possible d'admettre l'idée d'un droit à la révolte.. »

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