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La richesse est-elle source de bonheur ?

Publié le 27/02/2008

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Le bonheur est de ces mots qui recouvrent un idéal plus qu'une réalité. Si tout le monde s'accorde en effet pour y voir l'aspiration fondamentale de l'homme, cet accord résiste mal à la tentative d'en déterminer le contenu que chacun imagine au gré de ses désirs et de ses espoirs, voire de ses déceptions. Les hommes ont souvent une disposition immédiate à jouir ou profiter de ce qui s'offre immédiatement à eux. Ils n'entretiennent en ce sens qu'une maigre réflexion devant leur nature d'animal réfléchi. Souvent portés par la richesse, c'est-à-dire par ce moyen permettant d'augmenter sa satisfaction matérielle, l'homme se transforme, et tend ainsi à considérer le bonheur au regard de ce qu'il a, non de ce qu'il est.

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : LE BONHEUR PAR LA PRODUCTION

1) Le point de vue du sens commun :

2) L'inférieur et le supérieur.

3) L'humanisme marxiste.

DEUXIEME PARTIE : EXAMEN CRITIQUE

a) Besoins vitaux et bonheur.

b) Le désir et l'avoir

c) La chasse et la prise.

CONCLUSION

« INTRODUCTION Quand on pense au progrès, on pense souvent à l'amélioration des conditions de vie que la science a apportée auxhommes.

Et il est commun de croire qu'une production toujours accrue des richesses est la seule source d'où puissedécouler un plus grand bonheur humain.

Les sages cependant ont toujours soutenu que la pauvreté était lacondition même du bonheur.

Est-ce là l'expression d'un idéalisme utopique ou bien est-il vrai que l'augmentation desrichesses ne contribue pas essentiellement au bonheur des hommes ? PREMIERE PARTIE : LE BONHEUR PAR LA PRODUCTION 1) Le point de vue du sens commun : Aux yeux du sens commun, le bonheur est identique au bien-être ; il se confond avec la satisfaction des besoinsessentiels.

Celui qu'on appelle un malheureux, c'est avant tout un être dénué de ressources.

Travailler au bonheurdes hommes, ce serait donc travailler à produire en plus grand nombre les objets capables de satisfaire leurs besoinsessentiels.

L'accroissement de la production serait alors la condition même du bonheur et, en fait, les pays dont laproduction est insuffisante, c'est-à-dire les pays sous-développés, nous offrent l'image de grandes famines, demalheurs que ne connaissent point les pays civilisés.

Le double sens du mot « bien » semble confirmer cette liaisondu bonheur et des richesses : le bien d'un homme, en effet, c'est d'abord ce qui est bon pour lui, par opposition aumal, mais c'esi aussi ce qu'il possède.

Mes biens, c'est ce qui fait mon bonheur. 2) L'inférieur et le supérieur. L'homme est d'abord un animal et II ne peut devenir autre chose qu'à la condition de commencer par satisfairel'animal en lui.

Le bonheur suppose toujours une sérénité que l'on ne peut atteindre qu'à la condition d'être délivrédes exigences inférieures.

L'ordre et la paix ne peuvent régner dans ce sac de peau qui est l'homme, selon Platon,que lorsque « la bête multiforme et polycéphale » est rassasiée.

Nul ne saurait être heureux s'il souffre de la faim et de la soif.

Les plus nobles spéculations paraissent bien vaines à celui qui ne peut satisfaire ses besoins vitaux.Aussi n'est-il pas étonnant qu'un philosophe comme Descartes se soit soucié « de connaissances qui soient fort utiles à la vie ».

On sait qu'à la philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, le Discours de la Méthodeoppose une philosophie pratique par laquelle nous pourrions « nous rendre comme maîtres et possesseurs de lanature ». 3) L'humanisme marxiste. Cette conception d'une philosophie tournée vers la satisfaction des besoins essentiels de l'homme se retrouve chezKarl Marx.

L'humanité, selon lui, ne peut se réaliser, c'est-à-dire atteindre au bonheur, que par une augmentation etune organisation de la production telles que les hommes soient délivrés du souci des nécessités inférieures.

Si lecommunisme représente « l'appropriation de l'essence de l'homme par l'homme », c'est parce qu'il est ce régime danslequel l'homme pourra par une meilleure distribution des richesses mettre fin à son « aliénation ».

Aussi comprend-onqu'aux yeux du marxisme, l'invention du collier de poitrail ait plus fait pour la libération des esclaves que laprédication chrétienne.

Le développement du machinisme est plus Important pour la libération des prolétaires que lesrêveries du socialisme utopique.

Les phllosophies pré-marxistes ne seraient guère, comme la religion, qu' « un opiumpour le peuple » : elles endormiraient la souffrance et ne feraient pas disparaître le mal. DEUXIEME PARTIE : EXAMEN CRITIQUE a) Besoins vitaux et bonheur. Certes l'homme est un animal et, à ce titre, Il a des besoins qu'il lui faut satisfaire.

Mais il est clair que l'homme nevit pas essentiellement pour satisfaire ces besoins.

Bien boire et bien manger, ce ne fut jamais un idéal humain, et ilest remarquable que même la philosophie qui considérait comme essentiels « les plaisirs du ventre », L'Epicurisme,finissait cependant par dire que l'homme pouvait se contenter d'un verre d'eau et d'un morceau de pain et que sesvrais biens étaient la science, l'amitié et la contemplation des belles œuvres.

Sans doute, la satisfaction desappétits est-elle une condition du bonheur mais elle n'est pas le bonheur même ; dire que l'homme ne peut êtreheureux s'il souffre de la faim et de la soif, cela ne veut pas dire qu'il lui suffise pour être heureux d'avoir mangé etd'avoir bu.

Marx ne l'ignorait évidemment pas, mais en insistant, comme il l'a fait, sur ces conditions inférieures, il adétourné l'attention de certaines autres conditions qui ne sont pas moins essentielles au bonheur et dont lesrapports avec la richesse sont plus douteux.. »

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