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La sociologie du quotidien

Publié le 18/11/2011

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sociologie

Au sein de ce micro-social vécu interviennent souvent plusieurs déterminants qui ont affaire avec la perception, le sens, le rationnel et la nature du discours. Il importe donc de prendre en cause la texture des discours concernant la quotidienneté (procédés langagiers); puis de la comparer avec celle des discours savants. Le langage se présente ici à deux degrés; comme matériaux (ce que dit l'homme de la rue : nature de ses énonciations); et ensuite comme discours réflexifs sur ces matériaux : ce que disent le sociologue savant  traditionnel et le sociologue du quotidien.

sociologie

« D'où l'importance de ce que A.

Moles nomme la loi proxémique où tel •• petit , facteur de l'attitude va réagir, parce qu'il est immédiat et proche, beau­ coup plus que tel « grand '' facteur basé sur une rationalité lointaine, pour changer le paysage des valeurs de l'individu , et par là son passage à l'acte .

« C'est donc là un effort, une contribution au rem­ placement d'une « rationalité , théorique par une « infrarationalité , pratique plus développée, que le chercheur comportemental considère, lui, plutôt comme une supra-rationalité fine.

En fait, le champ de la micropsychologie se situera dans le domaine de phénomènes ou valeurs qui sont au­ dessus du seuil de perception (c'est-à-dire sont bel et bien perceptibles) mais sont au-dessous du seuil de conscience , c'est-à-dire ne sont pas perçus en · fait '' (Micropsychologie et motivations économi­ ques) .

Au sein de ce micro-social vécu interviennent souvent plusieurs déterminants qui ont affaire avec la perception, le sens , le rationnel et la nature du discours .

Il importe donc de prendre en cause la texture des discours concernant la quotidien­ neté (procédés langagiers); puis de la comparer avec celle des discours savants.

Le langage se pré­ sente ici à deux degrés; comme matériaux (ce que dit l'homme de la rue : nature de ses énoncia­ tions); et ensuite comme discours réflexifs sur ces matériaux : ce que disent le sociologue « savant '' traditionnel et le sociologue du quotidien .

Rappe­ lons toutefois que, pour celui-ci, il s'agit la plupart du temps (mais pas toujours) de tourner le dos au quantitatif , au général et à l'abstrait , donc à la spéculation théorisante ou théo riciste, ainsi qu'aux structures impersonnelles (et au structura­ lisme) pour s'attacher « au oui dire et au voir faire ,, pour parler comme P.

Chaunu, le quoti­ dien étant plus proche du faire que du savoir.

- Le dernier domaine sémantique reste plu­ sieurs fois ambigu.

Il connote , en effet, le répétitif plus ou moins stéréotypé (métro-boulot-dodo) mais aussi l'accidentel, l'insolite, l'événement qui surprend (le crime , la mort ou l'apparition du lea­ der , la catastrophe : bref toutes les histoires hors de l'histoire) .

Le schéma qui suit précise bien où se place la coupure .

Si le quotidien , en outre, fait songer au micro­ social : on parle des minuscules attitudes de la vie, de micro-attitudes, de fait trivial, de miettes de la Coupure Le quotidien vécu "'· Le général, l'abstrait insolite exceptionnel "' rép étitif ~ rituel -~ "' Le local c 0 c L 'universel vie sociale, s'il év oque les drames étouffés et les situations inexpressives ou inexprimées, il n 'est pas pour autant et systématiquement « hors du champ du savoir , ou de l'utile comme le prétend l'adepte du positivisme scientiste.

Il lui arrive, au contraire, lourd du passé, d'anticiper l'avenir .

Mieux encore, de fournir des raisons de se rassurer : le rituel dans sa répétivité est cela même « qui protège contre l 'angoisse du temps ou qui sert de barrière contre les contraintes massives de la vie politique .

Ainsi protégée ou cachée, la vie courante est insigni­ fiante , elle est irréelle, elle ne mérite pas l'attention des pouvoirs qui régissent la vie publique, et c'est ce qui la sauve » (M.

Maffesoli).

En revanche, toute rupture du rythme du quotidien introduit surprise , désarroi, inquiétude et même angoisse.

Ce quotidien-sécurité ou ce quot idi en-refuge ris­ que fort, telle une peau de chagrin , de se rétrécir dans le monde d'aujourd'hui puisque la vie privée se voit de toute part envahie par les media et les idées forces de l'idéologie dominante.

Le recours aux conseillers conjugaux, aux techniques analyti­ ques ou à la bio-énergie ne fait que renforcer ce processus de déprivatisation.

Pour beaucoup de nos contemporains le quotidien n'a plus d'épais­ seur : il ne leur reste alors plus guère que deux atti­ tudes, la désespérance ou l'agressivité .

A dire vrai, le quotidien reste multivoque .

On y retrouve tout d'abord le permanent , la règle for­ melle (Etat, Eglise, Ecole ...

) , le savoir officiel et la rationalité , le cadre normatif figé, l'inégalité et l'ex­ ploitation, bref la mort.

Mais à côté du quotidien investi, contrôlé (flic dans la tête et flic dans la rue) prend place un quotidien mouvant, incernable avec le prestige du particulier, du·vécu personnel, de l'aff ec tivité , du rêve de l'imaginaire avec le dynamisme des contradictions, des .

constestations, des dissidences avec l'irruption du ·sauvage créatif, des contre-normes et des contre-cultures populaires, avec ses luttes , ses ripostes, ses statégies, ses camouflages, ses ruses.

Cette fois oit peut parler de vie et d'espérance.

Durée et· quotidienneté L'influence du champ temporel choisi s'avère prépondérante puisque la vie quotidienne s'arti­ cule selon des moments ou des époques, des années, des saisons , des semaines et des jours , des heures et des horaires .

Sans oublier le temps de travail et celui du repos ou du loisir.

Rien, à cet égard de plus intéressant que l'étude consacrée par W.

Grossin aux temps de la vie quotidienne, variables selon l'âge, le sexe, les professions, aux adaptations temporelles, aux perspectives tempo­ relles : projets, attentes, souhaits, ·les temps de \a vieillesse , de la mort et de l'au-delà .. »

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