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La technique déshumanise-t-elle le travail ?

Publié le 08/11/2010

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Au début du XX ième, Taylor invente « l'organisation scientifique du travail «, qui vise à augmenter la productivité en rationalisant le travail. Le travail est divisé de telle sorte que chacun n'effectue plus qu'une parcelle de l'objet. Le travailleur répète toujours les mêmes gestes. Aucune habilité de métier n'est plus nécessaire, les tâches simplifiées peuvent être exécutées sans formation. Ce qui entraîne pour l'ouvrier une activité dénuée de sens et ennuyeuse, simple moyen de gagner sa vie. L'idée d'aliénation semble particulièrement adéquate pour désigner ces phénomènes. La « rationalisation « du travail, est critiquée comme déraisonnable d'un point de vue humain.

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« Dans cet exemple, la division du travail possède deux aspects : d'une part, « fabriquer des épingles » devient unmétier particulier alors qu'auparavant le forgeron fabriquait des épingles et aussi d'autres produits.

D'autre part cemétier lui-même est divisé en autant de métiers qu'il y a d'opérations à effectuer.L'habitude accroît l'habileté pour chacune de ces opérations, permettant ainsi une plus grande rapidité dans letravail.

Mais la spécialisation a pour contrepartie l'incapacité à exercer le métier de forgeron dans toute sa diversité.Et plus la division du travail augmente, plus chaque opération est simplifiée.

La dextérité acquise par la répétitiond'une tâche particulière n'est pas équivalente à l'habileté de métier.Si Smith souligne ici l'utilité économique de la division du travail, à un autre endroit de son livre il en montrera lanocivité pour le travailleur : « Un homme dont toute la vie se passe à exécuter un petit nombre d'opérations simples[...] n'a aucune occasion de développer son intelligence ni d'exercer son imagination [...] Il devient en général aussiignorant et aussi stupide qu'il soit possible à une créature humaine de le devenir.

» Au début du XX ième, Taylor invente « l'organisation scientifique du travail », qui vise à augmenter la productivitéen rationalisant le travail.

Le travail est divisé de telle sorte que chacun n'effectue plus qu'une parcelle de l'objet.

Letravailleur répète toujours les mêmes gestes.

Aucune habilité de métier n'est plus nécessaire, les tâches simplifiéespeuvent être exécutées sans formation.

Ce qui entraîne pour l'ouvrier une activité dénuée de sens et ennuyeuse,simple moyen de gagner sa vie.

L'idée d'aliénation semble particulièrement adéquate pour désigner ces phénomènes.La « rationalisation » du travail, est critiquée comme déraisonnable d'un point de vue humain.D'autre part, au nom de l'égalité entre les hommes, il est possible de reprocher à la rationalisation du travaild'accentuer la division entre travail intellectuel et travail manuel et entre tâches de commandement et tâchesd'exécution.

En effet, l'organisation de la fabrication du produit doit être pensée entièrement à l'avance et laproduction décomposée en un certain nombre de gestes : ce travail préalable de conception n'est pas le fait deceux qui exécuteront le travail.

De plus, l'exécution d'une tâche dépendant de l'exécution d'une autre, les rythmesde production doivent être strictement respectés et donc contrôlés. La dévalorisation du travail Il faut distinguer ici « exploitation » et « aliénation ».

Ce ne sont pas des termes équivalents : le mot « exploitation » désigne la réalité économique d'un travail non payé, au moins en partie.

Le mot « aliénation » renvoie à une situation où le travailleur ne se « reconnaît » plus dans son travail.

Il ne s'agit plus seulement de la dimension économique.

La dénonciation se fait en fonction d'une certaine idée de ce que devrait représenter letravail pour l'homme : permettre la réalisation de l'individu en étant la manifestation, l'extériorisation de lui-même.

Lacritique de l'aliénation fait référence à une « essence » de l'humanité, dont le travail est censé accomplir la réalisation.

Cette critique suppose donc un point de vue « philosophique », en quoi elle se distingue de la problématique plus « économique » qui analyse l'exploitation du travail. Cette réflexion sur l'aliénation implique en effet que le travail, non seulement comme rapport à la nature, mais aussi comme rapport à autrui, met en jeu la définition et la réalisation de l'humanité. La production capitaliste entraîne d ‘abord l'appauvrissement continu de toute une partie de la population : « L'ouvrier s'appauvrit à mesure qu'il produit la richesse, à mesure que sa production gagne en puissance et envolume. » Mais ce n'est là encore que l'aspect le plus extérieur, et en quelque sorte quantitatif, du phénomène.

En réalité, l'ouvrier se perd lui-même dan le processus de production.

« Plus il crée de marchandises, plus l'ouvrier devient lui-même une marchandise vile.

La dévalorisation des hommes augmente en raison de la valorisation directedes objets.

Le travail ne produit pas seulement des marchandises, il se produit lui-même et il produit l'ouvrier commedes marchandises dans la mesure même où il produit des marchandises en général.

» L'ouvrier se perd comme homme et devient chose dans l'acte économique de production.

Cette aliénation se. »

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