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La division technique du travail et ses effets

Publié le 17/10/2017

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Les effets de la division technique du travail. I ) Définition : § La DIVISION TECHNIQUE DU TRAVAIL correspond à la division/décomposition de l'activité de travail (production d'un bien ou d'un service) en une multiplicité d'opérations/de tâches élémentaires standardisées/uniformisées qui s'enchaînent les unes aux autres selon une logique d'efficacité et par là de productivité et de rentabilité et qui tendent à être automatisées c'est-à-dire réalisées par des machines (elle correspond à ce que l'on appelle plus communément le « travail en série » ou le « travail à la chaîne »). § La division technique du travail se distingue de : - la division naturelle du travail : division des tâches de production en fonction de la nature des besoins et en fonctions des caractéristiques naturelles des travailleurs (sexe, âge, force?) - la division sociale ou professionnelle du travail : division de la production en fonction des savoir-faire acquis par un individu ou un groupe d'individus au sein de la société. § La division technique du travail s'inscrit dans le cadre d'une RATIONALISATION DE LA PRODUCTION, c'est-à-dire dans une organisation de la production par la raison, en fonction d'un calcul d'efficacité maximale (il s'agit d'organiser la production d'un bien ou d'un service de telle sorte qu'on obtienne le maximum de résultat avec si possible le minimum de moyens). Cette rationalisation de la production s'est faite surtout avec les principes du taylorisme (Organisation Scientifique du Travail) et du fordisme (introduction d'une chaîne de montage). Le TAYLORISME ou Organisation Scientifique du Travail (OST). Il s'agit d'une méthode d'organisation du travail fondée par l'Américain Frederic Taylor (1856-1915), ingénieur et ancien ouvrier (cf. Taylor, La Direction scientifique des entreprises, 1911). Taylor critique l'organisation traditionnelle du travail qui repose sur l'intervention de travailleurs qualifiés (maîtres d'un savoir-faire), qui décident eux-mêmes de la façon d'organiser leur activité et leur temps. Pour Taylor, cette organisation du travail n'est pas celle qui est la plus efficace, la plus productive et donc la plus rentable. Taylor propose d'organiser le travail selon un principe de division horizontale et verticale de la production, en se basant sur une analyse scientifique de cette de...
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«  Le FORDISME (principes du travail à la chaîne ). Il s’agit d’une méthode de production de biens qui complète et perfectionne le taylorisme et que l’on doit à Henry Ford (1863-1947) (vers 1910). Cette méthode de production repose sur l’introduction d’un convoyeur mécanisé (la chaîne de montage), qui transporte les pièces à assembler d’un poste de travail à un autre : ce ne sont plus les ouvriers qui se déplacent, mais les pièces . - gain de temps, d’efficacité et donc de productivité et de rentabilité, - diminution du personnel de manutention, - cela permet d’augmenter la cadence de la production (c’est la chaîne de montage qui détermine le rythme de travail), - progrès en matière de mécanisation des usines : les machines se perfectionnent et se spécialisent, - standardisation des pièces et des produits finis (dans ses usines automobiles, Ford produit un modèle unique, sans variante de couleurs ou de formes, la Ford T), - production de masse qui va permettre, via les augmentations de salaire, la consommation de masse entraînant elle-même la production. Ford inaugure aussi un nouveau modèle économique de croissance : il se propose d’augmenter les salaires de ses ouvriers, de les doubler ( five dollars day ), non seulement pour les retenir, mais aussi pour leur permettre d’acheter les biens qu’ils produisent.

Le gain de productivité permet ainsi des augmentations de salaires, qui permettent une consommation de masse rendant possible l’écoulement d’une production de masse qui devient rentable grâce à la productivité des chaînes de montage… II ) Effets positifs de la division technique du travail . - gain en efficacité, en productivité et donc en rentabilité , - simplification et standardisation/uniformisation des tâches de travail : L’activité de production est décomposée en une multitude de tâches partielles/élémentaires, relativement simples et définies de façon bien déterminées. Csq : ce n’est plus la compétence du travailleur ni la nature du besoin à satisfaire qui est au principe de la définition de la tâche de travail, mais c’est la tâche de travail qui est au principe de la définition des compétences du travailleur. - Csq : l’activité de production demande seulement une main d’œuvre peu qualifiée et qui est interchangeable (on peut déplacer un ouvrier d’un poste à un autre, remplacer un travailleur par un autre et on peut même remplacer un travailleur par une machine, ce qui correspond à l’automatisation de la production). - Csq : en même temps, le travailleur se « spécialise » dans sa tâche, c’est-à-dire qu’à force de la répéter, il devient toujours plus efficace . Cf.

Adam Smith (1723-1790), Enquête sur l’origine et les causes de la richesse des nations (1776), analyse des effets positifs de la division du travail à travers l’exemple d’une manufacture d’épingles. - création d’un lien social de type « solidarité organique » (lien social fondé sur la différence, la complémentarité et l’interdépendance des individus). Cf.

Durkheim (1858-1917), De la division du travail social (1893). III ) Effets négatifs de la division technique du travail . - accélération du rythme de travail qui peut devenir inhumain, puisqu’il est déterminé en fonction des possibilités des machines . L’homme doit adapter son rythme de travail en fonction des machines et des possibilités qu’elle offre en termes de vitesse (et qui sont mises à profit dans une logique de productivité et de rentabilité).

Ce n’est donc plus la machine qui est au service du travailleur mais le travailleur qui est mis au service de la machine. 2. »

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