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La technique nous a-t-elle libéré ?

Publié le 26/08/2012

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technique

On a souvent le sentiment que notre liberté n’est pas aussi étendue qu’on le voudrait ; Ainsi la question qui nous demande si notre liberté n’est qu’illusoire semble légitime et on serait tenter d’y répondre affirmativement.  Cependant, nous sommes nous-mêmes les auteurs de nos décisions et personne ne nous contraint à faire quoi que ce soit la plupart du temps. On peut donc alors soutenir que notre liberté est véritable. La part de liberté qui nous est alors disponible n’est pas évidente à définir. En effet, on peut penser que cette liberté n’est qu’une simple impression ou alors qu’elle est bien effective. Au final quel est le véritable degré de notre liberté ? N'est-elle qu'une illusion ?  Le sentiment d’être libre est un fait de conscience qui paraît irréfutable. Spontanément, je me sens libre de faire ce que je veux comme je l’entends. C’est ce qu’on appelle le libre arbitre. Il consiste en l’idée de la présence dans la conscience d’un pouvoir indéterminé et absolu de vouloir. Mais n’y a-t-il pas une différence entre spontanément se sentir libre et effectivement être libre ? On comprend dès lors qu’on ne peut reposer l’enjeu de la liberté sur le simple sentiment, qu’on ne peut se contenter de se croire libre. L’expérience du choix est le lieu privilégié où se forme et s’éprouve ce sentiment du libre arbitre. Même si j’ai dû me déterminer dans mon choix, il me semble toujours que j’aurais pu choisir autrement, contre toute raison, contre tout motif, si seulement je l’avais voulu. Pour cette raison, ce libre arbitre peut être appelé liberté d’indifférence.

technique

« câble).

Les machines-outils n'empruntent plus leur énergie à un opérateur, mais continuent à être commandées par un opérateur (même si elles ont des capteursinternes, comme le débrayage automatique sur un tour ou une fraiseuse).

Elles sont donc semi-autonomes : autonomes pour l'énergie et hétéronomes pourl'information.

Ce sont des outils complexes et assistés.

Dans la machine véritable, l'information n'est plus fournie au fur et à mesure à l'objet technique : elle résidedans un programme.

La machine est autonome et pour l'alimentation, et pour l'information.Ainsi même si l'objet se spécialise, il aura toujours besoins d'un homme pour le faire fonctionner, pour contrôler cette technique accumulée.

Mais l'homme est ilcapable de gérer et d'être responsable de cette technique ? Des catastrophes comme la bombe A ou encore Tchernobyl, montre que l'homme reste impuissant face à latechnique comme sidéré par le pouvoir qu'il a entre ces mains, celui de détruire, mais aussi celui de commander.La technique permet ainsi d'accroître la puissance des hommes, et c'est cet accroissement de puissance qui définit la liberté.

On peut alors se rendre compte quel'homme ne contrôle pas la technique, qu'il en est seulement son esclave. III] Mais qui n'en reste pas moins qu'une illusion. On a souvent le sentiment que notre liberté n'est pas aussi étendue qu'on le voudrait ; Ainsi la question qui nous demande si notre liberté n'est qu'illusoire semblelégitime et on serait tenter d'y répondre affirmativement.Cependant, nous sommes nous-mêmes les auteurs de nos décisions et personne ne nous contraint à faire quoi que ce soit la plupart du temps.

On peut donc alorssoutenir que notre liberté est véritable.

La part de liberté qui nous est alors disponible n'est pas évidente à définir.

En effet, on peut penser que cette liberté n'est qu'unesimple impression ou alors qu'elle est bien effective.

Au final quel est le véritable degré de notre liberté ? N'est-elle qu'une illusion ?Le sentiment d'être libre est un fait de conscience qui paraît irréfutable.

Spontanément, je me sens libre de faire ce que je veux comme je l'entends.

C'est ce qu'onappelle le libre arbitre.

Il consiste en l'idée de la présence dans la conscience d'un pouvoir indéterminé et absolu de vouloir.

Mais n'y a-t-il pas une différence entrespontanément se sentir libre et effectivement être libre ? On comprend dès lors qu'on ne peut reposer l'enjeu de la liberté sur le simple sentiment, qu'on ne peut secontenter de se croire libre.

L'expérience du choix est le lieu privilégié où se forme et s'éprouve ce sentiment du libre arbitre.

Même si j'ai dû me déterminer dans monchoix, il me semble toujours que j'aurais pu choisir autrement, contre toute raison, contre tout motif, si seulement je l'avais voulu.

Pour cette raison, ce libre arbitrepeut être appelé liberté d'indifférence.

Ainsi, c'est toujours la conscience immédiate qui me donne le sentiment que je suis libre.

La conscience réfléchie quand à ellenous montre que nous sommes déterminés là où nous nous croyons libres : déterminismes, psychologiques, sociologiques, linguistiques etc.

Elle m'apprend en effetque le fonctionnement de l'esprit humain est d'une extrême complexité, et que nous ignorons largement les causes externes et internes qui déterminent effectivementnotre comportement.

Et c'est parce que (et c'est là que réside l'illusion du libre arbitre) nous n'en avons pas conscience que nous nous croyons libres.

Par exemple, jedécide d'aller me promener : cette décision m'apparaît comme un acte libre.

Pourtant, à y réfléchir, ma décision résulte du concours d'une foule de causes quel'analyse multiplie presque à l'infini : le temps qu'il fait, mes obligations sociales et professionnelles, mon état physiologique etc.

; mais aussi de nombreuses autrescauses dont je n'ai nullement conscience.

Je crois choisir, mais en réalité mon choix est la résultante nécessaire et inévitable de toutes ces causes.La caractérisation du libre arbitre comme illusion reposant sur une méconnaissance n'équivaut pas, comme on le croit trop souvent, à un refus de la liberté ; elle enappelle bien plutôt à une autre définition.

Dès lors que l'on veut solidariser liberté et puissance d'agir efficace, on pose la connaissance comme condition de la liberté.Or cette connaissance n'est jamais immédiate.

En rupture avec la conscience spontanée, elle est une conquête sans cesse recommencée, un processus.

Conditionnéepar la connaissance, la liberté n'est peut-être elle-même qu'une conquête, un processus, c'est – à -dire une libération.

Et nous entendons par là le processus complexepar lequel l'homme acquiert la maîtrise de son activité mentale, la maîtrise des choses et la maîtrise de la société.

Prendre le contre pied de la problématiquetraditionnelle du libre arbitre, c'est inscrire le problème de la liberté non dans la vivacité d'une évidence psychologique qui se suffirait à elle-même, mais dans uncheminement nécessaire par lequel l'homme s'affranchit de tout ce qui entrave son action.

La véritable liberté passe par la connaissance des causes qui nous font agiret on doit donc penser la liberté en termes de libération.

La liberté comme état n'est qu'une illusion, elle est, en fait, un acte, une recherche et toujours à construire.Ainsi, la technique perturbe notre libre arbitre, non seulement par la télévision avec des pubs en tout genre qui tentent de faire naitre en nous le désir de nouveauxobjets techniques, mais aussi dans notre vie de tout les jour ou nous somme entouré de technique condensée auquel nous ne pouvons échapper. Conclusion : Ainsi, nous dirons que la technique par elle-même ne libère pas l'homme.

En effet, d'une part, on ne peut assimiler puissance et liberté, d'autre part on doit soulignerles nouveaux asservissements engendrés par la technique.

D'un côté, la liberté n'est pas réductible à une liberté d'indifférence, mais doit être qualifiée par une finbonne.

En ce sens, la technique permet une puissance accrue des moyens d'action et d'information de l'humanité (par les outils, instruments, machines), mais elle nepeut déterminer quelle fin il faut rechercher.

La technique donne l'indépendance mais l'indépendance n'est pas la liberté.

D'un autre côté, la technique engendre unenouvelle aliénation dans l'humanité : aliénation sociale dénoncée par Marx (extorsion de plus-value et monovalence du travail), aliénation du rapport à la naturedénoncée par Heidegger (arraisonnement de la nature).

Dans les 2 cas, la technique doit susciter de la méfiance, soit qu'elle aliène de fait mais n'est pas incompatibleavec une libération future (par l'augmentation même de la technique) - c'est la version marxiste - soit que l'aliénation qu'elle produise soit inéluctable, et qu'elleconduise l'humanité vers son dépérissement toujours crépusculaire, à moins qu'un miracle n'interrompe son déclin.. »

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