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La thèse kantienne de la vérité ?

Publié le 26/09/2009

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La thèse kantienne de la vérité ?

Si l’on veut restaurer la certitude de la science, il faut que sa méthode parvienne à concilier la nécessité rationnelle et le caractère toujours en partie contingent de l’expérience. Ce sera l’une des préoccupation centrale de  Kant. Il s’efforcera de montrer comment les connaissances dignes de ce nom sot toujours le produit d’une rencontre entre les données de l’expérience sensible et le travail conceptuel de l’entendement. Ce dernier reçoit de l’extérieur, par le moyen de la sensibilité, une matière des connaissances sur laquelle il opère une mise en ordre conceptuelle dont la nécessité est interne à l’esprit. Par exemple : les relations de causalité s’instaurant nécessairement entre les phénomènes de la nature ne renvoient pas forcément à un ordre des choses, mais à un ordre nécessaire de leur mode de manifestation à notre esprit. La connaissance objective ‘est donc jamais connaissance des choses en soi mais connaissance de l’ordre nécessaire (rationnel) des phénomènes. Très schématiquement, on peut donc dire que Kant échappe ainsi à l’idéalisme du rationalisme pur. La connaissance ne peut exister que dans le domaine de l’expérience possible ; au-delà, la raison « ratiocine «, cad qu’elle raisonne à vide, elle outrepasse ses droits, comme le montre la « Dialectique transcendantale « de la « Critique de la raison pure « ; ainsi lorsqu’elle prétend démontrer l’existence d’un créateur qui ne peut être que postulée, car l’expérience n’en est pas possible. Les idées de la raison ont une fonction unificatrice et systématique ; la raison a également une fonction pratique ; mais c’est quand elle prétend connaître des objets transcendants (au-delà de l’expérience possible) qu’elle mérite de subir une critique.

« monde (divisibilité à l'infini). ¨ Troisième antinomie : tout n'est pas soumis au déterminisme, il existe une causalité libre / il n'existe pas de causalité libre. ¨ Quatrième antinomie : il existe un être nécessaire, comme partie ou cause du monde / il n'existe pas d'être nécessaire, ni dans le monde, ni en dehors. En l'absence du critère de l'expérience, la raison démontre aussi bien le pour que le contre.

Surgit alors le fantômedu scepticisme.

Mais Kant pense échapper au scepticisme justement en mettant à nu le sophisme, qui fait glisser d'une idée de la raison à son existence comme chose en soi objective.

La raison est à elle-même son propreremède : c'est la démarche critique.Il en va de même, enfin, concernant la théologie rationnelle qui entretient l'illusion de preuves de l'existence de Dieu,preuves que Kant démonte une à une, montrant leur valeur purement spéculative. Avant Kant , Hume avait déjà soumis ces trois idées, le moi, le monde, Dieu, à une critique définitive en en montrant la connaissance illusoire.

Mais Hume , en sceptique, concluait à l'inutilité, voire au caractère néfaste de ces idées pour la science, Kant , au contraire, malgré leur charge d'illusion, leur accorde un rôle positif suprême comme pôle d'unification systématique de la connaissance humaine.Les idées de la raison n'ont pas de valeur transcendante (objective), mais uniquement une valeur régulatrice etorganisatrice dans l'interprétation de l'expérience.

Sans elles, pas de système, mais une simple juxtaposition desavoirs locaux (ce qui reproché à l'empirisme).Il reste que l'illusion interne à la raison et l'usage illégitime des facultés qu'elle provoque naissent d'un désirirrépressible, celui de faire connaître les choses en soi au-delà des limites de l'expérience (usage transcendantal), oupire, comme on vient de le voir, de constituer de simples conditions de la connaissance en objets de cetteconnaissance (usage transcendant ou constitutif).D'où vient ce besoin qu'a la raison de franchir les limites de l'expérience et d'engendrer ainsi, non des erreurscontingentes et accidentelles, mais des illusions structurelles, des faux problèmes inéluctables ? Pourquoi l'illusiontranscendantale ne disparaît-elle pas, lors même qu'elle est dévoilée ?C'est que l'intérêt spéculatif trahit un intérêt encore plus haut de la raison, un intérêt qui la porte vers les chosesen soi : l'intérêt pratique ou moral.L'intérêt pratique concerne trois objets : la liberté de la volonté, l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu.

Etc'est le besoin pratique de connaître les fins de l'action humaine qui pousse la raison à l'usage transcendant desfacultés.. »

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