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La tradition est-elle respectable ?

Publié le 10/11/2009

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 Nous allons donc commencer par étudier la première thèse où nous supposerons qu’il faille respecter la tradition.

            Déjà, que signifie « tradition « ? Une tradition est, par définition, un ensemble de coutumes se transmettant de génération en génération. Différentes pour chaque peuple, elles sont nées dans le passé d’un peuple et continuent d’y vivre. Bien que chaque tradition soit différente, elles ont toutes une ressemblance. Qu’ont en commun toutes ces traditions ? Elles permettent de structurer la vie de certains individus, voire tous, puisque nous sommes quotidiennement entourés de traditions.

            Ensuite, que signifie « respecter « ? C’est un mot qui a plusieurs sens, mais ici c’est surtout au sens d’obéir, de l’appliquer et de la transmettre que l’on peut appliquer le verbe respecter par rapport à la tradition.                          

            Après avoir défini ces deux termes, nous pouvons maintenant nous demander pourquoi il faut respecter la tradition.

« Nous allons maintenant étudier la deuxième thèse où nous supposerons qu'il faille limiter les traditions.

Il ne faut pas confondre une tradition avec une habitude.

Une tradition est, contrairement à une habitude,vivante : transmise à travers les générations, elle évolue avec nous, contrairement à une habitude qui ne durejamais bien longtemps, et qui est propre à chaque personne, ou presque.

On peut se demander la signification de « limiter ».

Au sens général, « limiter » désigne le fait d'empêcherd'aller trop loin, de ne pas dépasser certaines limites définies par la loi, ou quelqu'un de supérieur dans un grouped'individus.

Ici les limites sont fixées par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui vise à protéger laliberté, et l'égalité entre les individus.

Après avoir défini ces deux termes, nous pouvons maintenant nous demander pourquoi il faut respecter latradition.

Tout d'abord, nous devons limiter les traditions au nom de la liberté.

Effectivement, certaines traditionsvont à l'encontre de la volonté des autres, sont violentes et nuisent à autrui.

Devons-nous laisser faire cela sousprétexte que c'est une tradition ? En donnant droit à toutes les traditions, on donne un moyen à certaines personnepour dominer les autres, leurs faire subir leurs désirs, leurs volontés, et même aller jusqu'à leur imposer une opinion àlaquelle ils n'auraient pas adhéré en temps normal.

Par exemple dans les sectes, où est implantée une toute autrefaçon de penser, et où il va même jusqu'à y avoir des sacrifices humains.

On peut donc en déduire que ces traditions, qui vont à l'encontre de la liberté d'autrui, vont par la mêmeoccasion à l'encontre de la DDHC.

Il faudrait donc limiter, voire interdire, ces pratiques qui vont à l'encontre de leurhumanité.

Mais au nom de quoi avons-nous le droit de juger les traditions des autres ? Au nom de la tradition elle-même alors, puisque la DDHC est elle aussi une tradition.

Comment pouvons nous juger quelle tradition doit êtrelimitée ou pas ? Cependant la DDHC est approuvée par une grande majorité, elle fait de plus partie de la loi et doitdonc être appliquée.

On retrouve ici les mêmes exemples de sectes que précédemment.

Pour finir, les traditions doivent parfois être limitées au nom du progrès.

Nous ne pouvons pas faire évoluerune société en continuant de suivre les traditions d'il y a plusieurs années.

Le monde évolue vite, et les traditionsdoivent parfois être changées, voire oubliées, pour que les peuples ne soient plus entravés pour évoluer.

C'estd'ailleurs pour cette raison que certaines traditions se perdent ou changent.

Cependant, personne ne peutprétendre ordonner la limitation d'une tradition pour simple souci de modernité.

Par exemple, les traditions defabrication artisanale remplacées par des machines, tout comme toutes les traditions de récolte des champs dansles fermes.

Si on suit cette hypothèse jusqu'au bout, alors on est conduit à justifier une limite des traditions.

Maiscomment empêcher que ces limites ne portent trop atteinte à la vie privée des gens pour qui les traditions fontpartie intégrante de leur vie ? Qui peut se permettre de juger lesquelles doivent être limitées et lesquelles doiventêtre autorisées ? Nous pouvons maintenant faire la synthèse de ces deux thèses : on doit reconnaître que les traditionsdoivent être respectées pour le bien des peuples et de la société.

Mais on doit reconnaître aussi que toutes lestraditions ne sont, par leurs actes, tolérables.

Nous pouvons donc à présent se questionner sur le sens derespecter : il pourrait signifier aussi, comme dans la première partie, respecter au sens d'obéir, mais ici on peut faireune différence sur la mentalité de ceux qui la respectent, puisqu'ils peuvent très bien la respecter physiquement,l'appliquer, sans pour autant y adhérer et leur trouver une utilité.

Par exemple, un jeune dont toute la famille estcroyante et pratiquante peut lui aussi être « obligé », de par l'obligation de ses parents, de ses sentiments enverseux et sa religion, pratiquer sans pour autant être vraiment croyant.

Il y a aussi le respect au sens d'adhérer à la tradition mais sans la pratiquer.

L'adhésion intérieure étantimportante, parfois même plus l'adhésion extérieure.

Par exemple, beaucoup de personnes sont croyantes sanspratiquer.

Pour finir, il y a aussi le respect envers la tradition des autres, sans y adhérer, et sans la pratiquer.Simplement le fait de tolérer les pratiques, les pensées des autres, sans leur porter atteinte.

Chacun a bien le droitde croire, de pratiquer, de respecter ses propres traditions tant qu'elles ne portent atteinte à personne.

Parexemple, un chrétien peut respecter un musulman alors qu'ils n'ont pas du tout la même opinion et les mêmestraditions religieuses.

Après avoir défini ces différents sens de respecter, nous pouvons nous demander pourquoi nous respectons. »

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