La vengeance est-elle un plat qui se mange froid ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Selon Nietzsche, en effet, la morale sanctifie
comme bonnes les actions non-égoïstes et altruistes. Or, dit notre auteur, les
actions ne sont pas à l?origine nommées par ceux qui les reçoivent, mais par
ceux qui agissent. Ainsi, l?action bonne est dite telle par celui qui agit, que
son action soit ou non égoïste. De fait, elle est la plupart du temps égoïste et
se donne comme la manifestation d?une force. Ceux qui peuvent agir le font et se
disent bons. Cependant, ceux qui pâtissent de telles actions, parce qu?ils en
souffrent et qu?ils ne sont pas assez forts pour réagir, en conçoivent du
ressentiment. Ils en viennent alors à dénommer les autres « mauvais » et en
retour se disent « bons ». La perversion de la morale est alors consommée pour
Nietzsche.
Est désormais dit bon ce qui ne peut se
manifester, ce qui est faible. Les valeurs morales doivent donc être décodées :
la bonté est l?impuissance qui ne riposte pas ; l?humilité est la bassesse
craintive ; ne pas vouloir se venger, c?est ne pas pouvoir se
venger.
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