La vérité peut-elle être propre à chacun ?
Publié le 20/07/2004
Extrait du document
«
» (Pascal, Pensées, 294 éd.
Brunschvicg), c'est s'interdire de conclure des différences à l'inégalité.
Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà. (Pensées)
Pascal s'en prend ici au caractère relatif, conventionnelde la justice humaine.
Les lois varient d'un État àl'autre.
La justice des hommes n'est pas universelle aucontraire de la justice divine.
Le « à chacun sa vérité» signifie alors une reconnaissance de; différences, quiest l'antidote à la barbarie ethnocentrique et au fanatisme qu'elle peutentraîner.
Le fanatique croit en la vérité, certes, mais la confond avec se;préjugés et ses habitudes culturelles.
À ce titre, mieux vaut la prudentehumilité du sceptique qui, ne prétendant pas connaître la vérité, ne prétendpas impose, aux autres ce qu'il sait n'être que sa vérité.Enfin, chacun est un homme de son temps.
Même si la vérité est absolue eéternelle, il existe bien une histoire de sa découverte au regard de laquellele.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Fiche de révisions – Le désir de vérité est-il le propre de l’homme ?
- « La façon dont Julien Sorel se rend criminel au moment de sa plus haute réussite montre combien celle-ci est intolérable. Il n'atteindra sa vérité et son triomphe que dans la prison d'où il pourra dominer, tout ensemble, et sa propre mort et la vanité du monde. »
- « La vérité psychologique est le propre de l'observateur et du penseur: la vérité conventionnelle celui de l'homme de théâtre. Le théâtre est un art essentiellement de convention: il obéit à des lois particulières, toutes différentes de celles des autres genres littéraires. » A l'aide d'exemples précis choisis dans les pièces que vous connaissez, vous commenterez et discuterez au besoin ce jugement rapporté par Henry de Montherlant dans Notes sur mon théâtre.
- Que pensez-vous de cette définition de l'écrivain classique par Maurice Blanchot : «L'écrivain qu'on appelle classique - du moins en France - sacrifie en lui la parole qui lui est propre, mais pour donner voix à l'universel. Le calme d'une forme réglée, la certitude d'une parole libérée du caprice, où parle la généralité impersonnelle, lui assure un rapport avec la vérité. Vérité qui est au-delà de la personne et voudrait être au-delà du temps. La littérature a alors la solitude glorie
- « L'extraordinaire du roman, c'est que pour comprendre le réel objectif, il invente d'inventer. Ce qui est menti dans le roman libère l'écrivain, lui permet de montrer le réel dans sa nudité. Ce qui est menti dans le roman sert de substratum à la vérité. On ne se passera jamais du roman, pour cette raison que la vérité fera toujours peur, et que le mensonge romanesque est le seul moyen de tourner l’épouvante des ignorantins dans le domaine propre du romancier. Le roman, c'est la clé de