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La violence peut-elle avoir raison ?

Publié le 17/01/2022

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La violence d'institution.  

a)                  La violence est un moyen de l'Etat. Max Weber dans le Savant et le politique écrit : « Il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé [...], revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. «. Il fait de la violence non seulement un moyen, mais le moyen par excellence d'une domination. Et cette violence est écrit-il légitimée. C'est ce qui la distingue des autres violences.

b)                 La violence étatique représentée par la force répressive de l'Etat est un des moyens d'assurer l'autorité de l'Etat et un ordre. La violence est justifiée au nom de la sécurité et du maintient de cet ordre.

« La fin justifie-t-elle les moyens ? 2. a) La violence ne se justifie pas cependant uniquement pour des raisons antérieures.

Elle se justifieégalement en tant que moyen.

Machiavel dans le Prince fait de la violence un moyen comme un autre de parvenir à unefin « Chaque homme vise aux mêmes buts, qui sont les honneurs et la richesse ; mais ils emploient pour lesatteindre des moyens variés : l'un la prudence, l'autre lafougue ; l'un la violence, l'autre l'astuce ; celui-ci lapatience, cet autre la promptitude ; et toutes cesméthodes sont bonnes en soi.

» La violence est bonne à partir du moment où elle adaptée aux circonstances pourparvenir à un but.

Si l'on voulait supprimer la violence ilsuffirait qu'elle ne permette pas d'atteindre la fin visée et àce titre Machiavel ajoute « Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le cœur des hommesque la violence et la barbarie.

». b) La violence peut de façon cynique être utilisée pour susciter la crainte.

Elle a donc une raison, c'est-à-dire laperpétuation d'un ordre.

Un ordre injuste aura d'ailleursbesoin d'autant plus de violence pour se maintenir.Montesquieu, dans l'Esprit des lois, fait de la crainte lemoteur d'obéissance à l'ordre despotique.

Mais en réalitél'usage de violence repose pour Montesquieu sur un faux ordre qui, dès que la menace s'estompe,se dissout.

La violence ne peut seule constituer un ordre politique stable. c) Enfin, si la fin est juste, la violence peut-elle se légitimer ? La résistance à l'injustice peut elle justifier la violence.

« La violence est accoucheuse de l'histoire » écrit Marx.

Elle est lerévélateur, ce qui déclenche soudainement un processus rationnel caché.

Le doute des Justesdans la pièce de Camus concernant la légitimité de la violence révolutionnaire pose un problèmemoral éminent.

La violence peut-elle se justifier par la Cause, cause qui est souvent une fin donton n'est pas sûr que la violence nous permette de l'atteindre.

De plus si cette cause échoue, laviolence perd-elle toute justification ? Faut-il attendre la résolution du conflit pour savoir si laviolence était justifiée ? La violence justifiée n'est-elle pas toujours celle du vainqueur ? La violence d'institution. 3. a) La violence est un moyen de l'Etat.

Max Weber dans le Savant et le politique écrit : « Il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'unterritoire déterminé [...], revendique avec succès pour son propre compte le monopole de laviolence physique légitime.

».

Il fait de la violence non seulement un moyen, mais le moyen parexcellence d'une domination.

Et cette violence est écrit-il légitimée.

C'est ce qui la distingue desautres violences. b) La violence étatique représentée par la force répressive de l'Etat est un des moyens d'assurer l'autorité de l'Etat et un ordre.

La violence est justifiée au nom de la sécurité et dumaintient de cet ordre.

Le problème est de savoir si cet ordre est juste, et non pas seulement s'ilest justifié.

Comme nous l'avons vu, plus l'Etat est injuste plus il est contraint de faire usage deviolence, même si la violence n'est pas le seul moyen.

L'injustice induit toujours des dissidences.Ne vaut-il pas mieux se méfier de toutes ces justifications et de penser d'autres moyens que laviolence ? La non-violence c) Gandhi est la figure historique par excellence de la non-violence.

A la violence des hommes en armes répond la non-violence.

Mais cela peut aboutir à l'échec. Conclusion : La violence a des raisons, elle n'est pas seulement le signe d'un aveuglement, d'une pulsion ou encore lesigne d'un défaut de moyens d'expression.

Si elle se justifie toujours au nom d'une fin, son usage justifie aussi laviolence de ceux auxquels on s'oppose et fait se confondre le juste et l'injuste.

Répondre par la violence à laviolence c'est perdre de vue ce qui les différencie.

En ce sens Gandhi répondait par la non-violence à la violenceimpérialiste, en conservant sa conception de la justice de toute manifestation violente, il l'a affranchie du doute querecèle toute violence aussi juste soit elle.

La violence répressive ne tait que la violence, jamais les idées.. »

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