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La vraie liberté réside-t-elle dans la liberté de faire ce que l'on veut ?

Publié le 20/01/2010

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Voyons maintenant en quoi la liberté d'un homme dans ses actions est limitée. Tout d'abord, un problème se pose au niveau de la conscience intime de notre liberté. Si Bossuet faisait confiance au sentiment vif et interne que nous en avons, Spinoza, lui, estime que la conscience de notre libre arbitre est une illusion. Selon lui, tout est déterminé, la Nature comme nos choix. Si nous croyons en être les causes, c'est parce que nous ignorons les causes réelles qui les animent. « Toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d'une certaine manière déterminée. » (Lettre à Schuller, 1674) L'homme serait donc comparable à une pierre dont le mouvement ne serait du qu'à une cause extérieure à elle-même, et, puisque la pierre n'a conscience que de son mouvement, non de la cause de celui-ci, elle se persuade qu'elle en est l'auteur. A partir du moment où nos choix sont déterminés au même titre que les éléments naturels, qu'en est-il de notre liberté ? L'homme n'est plus qu'un ressort naturel, ni libre, ni volontaire. La question de la liberté et de la volonté ne peut plus se poser. Etudions le point de vue de Fichte et de Sartre. Si le but de la liberté est de permettre à l'homme de se réapproprier son essence, l'essence de l'homme est, selon eux, leur propre liberté, et donc la capacité à déterminer soi-même son essence. La liberté est donc le fondement de l'être humain, est elle quelque chose d'inévitable qu'il lui faut assumer : « Tout homme est tout l'homme. » (Sartre)

« Tout d'abord, un problème se pose au niveau de la conscience intime de notre liberté.Si Bossuet faisait confiance au sentiment vif et interne que nous en avons, Spinoza, lui, estime que la consciencede notre libre arbitre est une illusion.

Selon lui, tout est déterminé, la Nature comme nos choix.

Si nous croyons enêtre les causes, c'est parce que nous ignorons les causes réelles qui les animent.

« Toute chose singulière estnécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d'une certaine manière déterminée.

» (Lettreà Schuller, 1674)L'homme serait donc comparable à une pierre dont le mouvement ne serait du qu'à une cause extérieure à elle-même, et, puisque la pierre n'a conscience que de son mouvement, non de la cause de celui-ci, elle se persuadequ'elle en est l'auteur.

A partir du moment où nos choix sont déterminés au même titre que les éléments naturels,qu'en est-il de notre liberté ? L'homme n'est plus qu'un ressort naturel, ni libre, ni volontaire.

La question de laliberté et de la volonté ne peut plus se poser.Etudions le point de vue de Fichte et de Sartre.

Si le but de la liberté est de permettre à l'homme de se réapproprierson essence, l'essence de l'homme est, selon eux, leur propre liberté, et donc la capacité à déterminer soi-mêmeson essence.

La liberté est donc le fondement de l'être humain, est elle quelque chose d'inévitable qu'il lui fautassumer : « Tout homme est tout l'homme.

» (Sartre) La liberté est ce qui constitue l'homme, il n'est rien d'autre que ses choix, et il ne pourra pas mettre ses erreurs surle compte d'un déterminisme absolu : il n'existe pas.

La liberté est donc quelque chose à assumer pleinement, ce quisous-entend qu'elle engage l'homme à être responsable, et ce qui sous-entend donc des contraintes.

L'homme nepeut agir sans assumer la conséquence de ses actes : être libre, ce n'est pas faire ce que l'on veut, c'est avanttout assumer ce que l'on fait.Enfin, voyons en quoi la liberté d'action est limitée d'un point de vue civique.

Montesquieu écrit : « La libertépolitique ne consiste point à faire ce que l'on veut.

La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.

Et,si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout demême ce pouvoir.

» (De l'Esprit des Lois) Ainsi, ma liberté se termine lorsque commence celle d'autrui.

Et cela parceque nous avons une conscience morale, et une raison.

Si je ne fais pas de mal à autrui, c'est parce que monéducation morale me l'interdit.

Et si je décide de restreindre mes libertés en vivant aux côtés d'autrui, c'est parceque ma raison me fait comprendre que nous avons des interdits communs afin de préserver notre propre liberté.

Lasociété fonctionne donc à la manière d'un contrat : mes interdits protègent la liberté d'autrui, et les siens protègentla mienne.

Si chacun respecte le contrat, alors la vie libre est possible, si je ne respecte pas le contrat, je mets enpéril la liberté d'autrui, ce qui met indirectement la mienne en péril.

En effet, si je ne respecte pas les lois, autrui lefera lui aussi afin de se préserver, et ce sont alors nos deux libertés qui se retrouvent compromises.

Cela prouvequ'un être libre au sein d'un groupe d'individus ne peut pas faire tout ce qu'il veut : c'est ce comportement qui metla liberté de chacun en danger, et donc la vie en société est compromise.Rousseau défend aussi tout homme de faire tout ce qu'il veut, dans son Contrat social.

(1762) L'Etat est un pouvoirinstitué par la volonté des hommes, mais au service de l'intérêt commun, et non des intérêts particuliers.

Un hommequi agirait de manière purement égoïste ferait mauvais usage de sa liberté.Un homme libre ne peut donc pas agir tout à fait comme il le veut, puisque sa propre liberté ainsi que la société dontil fait partie l'engagent à assumer des responsabilités.

Pour Sartre, la responsabilité consiste à assumer ses actes,ses pensées de façon honnête et au sein de la société, la responsabilité consiste à respecter le contrat social. Nous pouvons conclure l'homme peut être libre à trois niveaux : libre-arbitre, liberté intérieure et intime de l'hommesage, et liberté spontanée garantie par les conditions politiques extérieures.

A chacun de ces niveaux, il lui estpermis d'agir selon sa volonté, et de n'obéir qu'à lui-même en ce qui concerne la construction de son propre individu.Mais cette liberté dont les hommes jouissent peut aussi être une illusion, ou un poids à porter, et au sein d'unesociété, chaque liberté individuelle a ses limites.

C'est précisément dans la mesure où un homme n'est pasentièrement libre qu'il peut faire ce qu'il veut, et c'est parce qu'il ne peut pas faire tout ce qu'il veut qu'il est libre : ilrespecte les lois qui protègent et garantissent sa liberté. Sujet désiré en échange : Les devoirs sont-ils seulement des contraintes ?. »

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