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L'amour de la justice n'est-il, en la plupart des hommes, que la crainte de souffrir l'injustice ?

Publié le 27/02/2008

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amour
La question de la justice est intiment liée à celle du droit. Puisque le terme droit vient du terme jus, qui signifie justice, vertu qui exige le respect du droit ; sa défense, son extension. Etre juste, c'est agir selon le droit. Par l'établissement du droit nous souhaitons que règne un certain ordre. Dans l'expérience vécue, la justice est appréhendée comme un sentiment, une aspiration une réaction profonde recelant une dimension d'idéal, à la lumière de laquelle nous apprécions nos relations avec le monde et les autres car : « les hommes ne connaîtraient pas le nom de la justice, si les choses injustes n'existaient pas », Héraclite. Frustrations, comparaisons, attentes, non résignation, sous des conditions pour l'existence de l'idée de justice. Nous voulons ne pas subir l'injustice, parce qu'elle est nécessairement souffrance et cause nécessairement l'impression d'un désordre moral. Peut-on à partir de là conclure que ce  qui conduit les hommes à aimer la justice c'est la crainte de souffrir de l'injustice ? N'est-ce pas là un fondement fragile ? Ne sommes -nous pas attachés de manière plus viscérale à la justice ? N'est-ce pas d'ailleurs le spectacle de l'injustice en général qui nous brusque même quand nous ne sommes pas la première victime de cette injustice ? De là ne pouvons-nous pas conclure que le respect de la justice par les hommes tient à une exigence de la raison davantage qu'à un instinct grégaire de sécurité commandé par la crainte?

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