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L'amour des mythes ?

Publié le 27/02/2008

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amour
Cela, la philosophie le peut et même le doit, dès lors qu'elle est confrontée au problème du mal. La possibilité de surmonter le mal, c'est la possibilité pour la liberté d'être une réalité et pas simplement une exigence ou un rêve. Dès lors, il est concevable que l'espoir raisonnable s'appuie sur des représentations figurant la victoire du « bon principe » sur le « mauvais ». C'est comme « figuratifs » appuyant l'espoir raisonnable que la philosophie comprend, non seulement dans ses limites, mais aussi à ses confins, ce qu'on pourrait appeler les schèmes ou les symboles de la « victoire sur le mal ».    Certes, Kant n'a pas réfléchi sur les mythes, mais sur le christianisme ; toutefois, il n'est pas interdit d'étendre à l'ensemble de la vision du monde présentée plus haut la conception kantienne d'une « symbolisation », au niveau de l'imagination, de la demande de sens qui procède de la raison elle-même. C'est, en particulier, dans les Parerga de La Religion dans les limites de la simple raison qu'on pourrait trouver le noyau d'une interprétation kantienne de la mythologie ; par « Parerga », Kant entend, en effet, les représentations qui ne sont plus seulement dans les limites de la simple raison, mais à ses confins. C'est donc comme connaissance des confins qu'une philosophie des limites, qui est en même temps une philosophie pratique, peut assumer la vérité de l'univers mythique.   Mais le prix à payer est considérable : les mythes ne sont intelligibles que dans la mesure où on les dépouille de toute portée spéculative et où on les rattache à la fonction pratique de la raison, c'est-à-dire finalement aux conditions de la réalisation de la liberté humaine. C'est en ce sens qu'on peut dire que Kant a frayé la voie à une interprétation existentielle des mythes.   3) La fonction du mythe à l?ère moderne.

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