L'amour est-il libre ?
Publié le 17/02/2016
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Une chose est absolument certaine: on ne choisit pas d'aimer. Le fait que j'aime ceci plutôt que cela s'impose à moi. Quelle est donc la part de liberté qu'il me reste? La réponse est simple. En tant qu'être de conscience, je peux librement et volontairement décider de continuer d'aimer ou de renoncer à aimer, même s'il m'en coûte de le faire. Le romantisme a fait de l'amour une fatalité dont l'issue est à la fois grandiose et tragique. La philosophie, sans doute moins roma-
nesque, mais bien plus sage, voit dans l'amour un sentiment qui, soumis à la volonté, fait la grandeur de l'homme sans le priver de son libre arbitre. Sage sera celui qui sait renoncer à aimer pour une raison morale ou bien encore parce qu'il sait que ce qu'il aime, un jour ou l'autre, en viendra à causer son malheur, et peut-être même sa perte. Ainsi, être libre d'aimer, c'est être libre face à un sentiment qui ne dépend pas de notre volonté.
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