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L'amour est-il un désir égoïste ?

Publié le 27/02/2008

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amour
Aujourd'hui, la notion d'amour ne possède plus de signification précise. Je veux dire par là que notre société s'est habitué à employer le verbe « aimer » à tout va. Je peux aimer le parfum d'une fleur, ou bien aimer la littérature,  jusqu'à pourvoir aimer le voisin d'en face. Pourtant nous nous rendons bien compte que chaque verbe « aimer » prononcé n'a pas la même valeur, ni la même traduction. Le terme d'amour est devenu confus, comme si aucune barrière ne s'élevait devant lui. Il est donc justifié que l'on se demande ce qu'est réellement l'amour. Si l'on peut parler d'amour sacré, ou d'amour parental, on peut aussi associer l'amour au désir. Grace à l'étude de la réelle signification du mot «  aimer » on pourra en déduire si, en fin de compte, ce sentiment est égoïste ou non.
amour

« que la notion de souffrance vient du fait que l'on attend, ou espère, quelque chose de l'autre.

Par conséquent, onsouffre lorsque nos désir, ou plutôt attentes, ne sont pas comblé.

Lorsque l'on aime quelqu'un on attend de lui uneréciprocité.

Alors, lorsque ce n'est pas le cas, on souffre du fait que ce manque n'ai pas pu être assouvit.

Parconséquent, l'amour offert renferme une condition : le fait d'être aimé.

Ainsi avant d'aimer, on désir être aimé.L'amour, tel qu'il est vu par la plupart de notre société, est un sentiment qui demande la réciprocité.

C'est-à-direque nous mettons des conditions à cet amour.

Tout de même, il ne faut pas mélanger ce type d'amour, à unpenchant qui ne serait régit que par le désir primaire de la chair.

En effet, les pulsions ne proviennent pas du« cœur » comme on l'entend, mais plutôt de notre inconscient.

Néanmoins, cet amour conduit à l'impression deposséder son partenaire.

Cela a une double conséquence.

Le fait de lui enlever sa liberté, jusqu'à même l'étouffer,ce qui peut engendrer la fin de la relation.

Puis, du fait de la jalousie, cela peut entrainer des souffrancespsychologiques.

N'existe-t-il alors qu'un amour impliquant la souffrance ? Si nous essayons de faire abstraction de toutes ces définitions de l'amour, que reste t-il de ce sentiment ? On peutdire qu'à l'origine l'amour correspond au don de soi.Le don de soi signifie de tout donné à l'autre, mais il n'implique pas une réciprocité.

Le sentiment d'amour,théoriquement, n'attend pas de retour.

Sa seule joie est dans le fait de rendre heureux la personne aimée sanscalcul et sans intentions.

Contrairement au sentiment précédent, on ne cherche pas à changer l'autre, mais onl'aime tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts.

Ainsi ce sentiment nous permet de comprendre l'autre au lieu dele juger.

A l'inverse du désir, qui ne cesse de demander, l'amour n'impose rien, il donne sans attendre.

L'amour est il donc un désir égoïste ? L'égoïsme, d'après le dictionnaire, est une « tendance à rechercherexclusivement son plaisir et son intérêt personnel ».

L'amour en lui-même, au sens propre, n'est pas égoïste.

Eneffet, comme on l'a vu, le don de soi n'attend pas de contrepartie, et donc aucun intérêt personnel.

Pourtant,soyons lucide, cet amour est utopique.

Tout être humain, surtout à notre époque, est globalement égoïste.

Ilcherche, dans tout acte qu'il fait, un profit personnel.

L'amour ne fait pas exception à la règle.

Les parentsrecherchent un pouvoir, et un amour garantit à vie, chez leurs enfants.

Bien que dans ce cas l'amour soit un devoiruniversel qui fonctionne à double sens, on trouve toujours la présence d'une contrepartie qui pourrait annuler cetteobligation.

Quant aux couples, ils désirent d'abord être aimés, être désiré.

Sans cette attention, cette affection,qu'ils se prodiguent, leur amour serait impossible.

C'est donc une condition nécessaire.Toutefois, nous pouvons nuancer.

Comme nous l'avons vu, l'égoïsme est caractérisé par la recherche exclusive deson intérêt personnel.

Néanmoins, il me semble que, dans chacun des cas que j'ai abordé, on ne cherche pasuniquement son propre bien être.

En effet, dans un cadre familial, bien que l'on aime inconsciemment par devoir, onsouhaite le bonheur de son enfant.

Par l'apport de tendresse on désir qu'il soit heureux, non pas seulement pour qu'ilnous aime, mais aussi parce que nous nous sommes attaché à lui.

Il en va de même pour l'union de deux individus.En cherchant notre bonheur, on cherche aussi à le rendre heureux.

Par conséquent, l'amour n'est pas une rechercheexclusive de son intérêt personnel, mais plutôt le désir d'un bien-être mutuel.

Je finirais par une citation de Milan Kundera, tiré de « l'insoutenable légèreté de l'être » qui résume tout à fait lanotion d'amour « Si nous sommes incapable d'aimer, c'est peut être parce que nous désirons être aimé, c'est-à-direque nous voulons quelques chose de l'autre, au lieu de venir à lui sans revendications et ne vouloir sa simpleprésence.

».

Nous somme incapable d'aimer au premier sens du terme car nous mettons des conditions à cet amour.Toutefois, nous pouvons éprouver un sentiment qui s'en rapproche.

Ce dernier, au premier abord, peut paraitretotalement égoïste étant donné que nous désirons être aimés.

Dans ce cas là, nous pensons à notre propresatisfaction.

Néanmoins, nous désirons le bonheur de l'autre, nous désirons lui apporté de l'amour.

Par conséquent, ilest faux de dire que l'amour est un désir égoïste.

Cependant, on ne peut pas nier qu'il existe une part d'égoïsmedans le fait d'aimer.. »

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