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L'animal nous apprend-il quelque chose sur l'homme ?

Publié le 31/10/2010

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Introduction :               On avons tendance de part la différence visuelle mais aussi par la différence d'usage de la raison ou de la conscience de faire de l'homme un être à part dans le règne de la nature. Dès lors, l'animal lui ne serait que l'assemblage de rouages dont on pourrait faire référence chez l'homme relativement à son agencement mécanique. Pourtant, il semble que les domaines de la science de l'homme et de la biologie animale ne puissent se fécondaient ; ou plus exactement, il ne semble pas a priori que l'animal ait quelque chose à apprendre sur l'homme tant ils sont différents et dotés de facultés intrinsèquement et radicalement distincts.             S'il y a bien une différence entre l'animal et l'homme (1ère partie), il ne faut pas oublier que l'homme reste un animal (2nd partie), au risque sinon de méconnaître sa nature (3ème partie).

« un instinct divin, c'est-à-dire qui est parfait ou l'œuvre de Dieu.

Transition : Ainsi la différence radicale entre l'homme et l'animal ne nous permet pas de tirer un enseignement valablescientifiquement pour l'homme au-delà de son agence mécanique ce qui ne nous apprend donc rien de plus.

II – La valeur de l'animal a) En effet, comme le Hume dans son Enquête sur l'entendement humain , section 9 : « Les animaux ne sont pas guidés dans ces inférences par le raisonnement; ni les enfants; ni la plupart des hommes dans leurs actions et leursconclusions ordinaires; ni les philosophes eux-mêmes qui, dans toutes les parties actives de la vie, sont en sommesemblables au vulgaire et sont gouvernés par les mêmes maximes.

» En ce sens, l'homme n'est spécifiquementdifférent de l'animal du point de la conscience, s'il y a une différence c'est essentiellement une différence de degréqu'il y a entre l'homme et l'animal comme lui il use d'accoutumance : « C'est l'accoutumance seule qui engage lesanimaux, à partir de tous les objets qui frappent leurs sens, à inférer les conséquences habituelles, et qui porte leurimagination, à partir de l'apparition des uns, à concevoir les autres, de cette manière particulière que nous appelonsla croyance .

» Et de ce point de vue « Bien que l'instinct soit différent, c'est pourtant encore un instinct qui apprend à l'homme à éviter le feu, tout comme l'instinct apprend à l'oiseau, avec une telle exactitude, l'art de lacouvaison, l'organisation et l'ordre des soins à apporter aux petits.

» Mais plus particulièrement, il faut voir commeHume le note dans le Traité de la nature humain , I, IV, 6, section 5, la conscience que l'on pose qui est une identité donc le moi, en tant que conscience réfléchie n'est qu'une illusion, une suite d'illusion et que de ce point devue il y a une très forte analogie entre l'homme et les plantes et les animaux.

Mais cette conscience animal est-elleidentique à la conscience humaine ? Ne faut-il pas voir une différence de degré ?b) En effet, il semble vrai de ne pas priver les animaux de conscience et même de conscience réfléchie comme lemontre les études sur le « principe de la hache » qui montre actuellement que des signes ou chimpanzés ont lacapacité de servir à bon escient d'un outil en fonction d'une tâche ou d'autres animaux qui ont la capacité derésoudre des problèmes simples mais nécessitants des processus cognitifs de type conscience non immédiate maiss'élevant à un certain degré de réflexion.

Néanmoins, il convient de faire une différence alors entre la consciencehumaine et la conscience animale : une différence certes de degré mais qui a son importance et qui relèveprincipalement d'une question d'évolution comme on peut le voir avec Bergson dans l'Evolution créatrice .

En effet, comme il le dit, il faut voir entre la conscience animale et la conscience humaine une rupture radicale : laconscience de l'animal est bornée la plupart du temps à quelques automatisme tandis que la conscience humaine estessentiellement libre c'est-à-dire qu'elle est choix.

Et en ce sens, la conscience humaine est tout de même unprivilège mais dû à l'évolution.c) Or comme nous le rappelle le mythe de Prométhée nous montre de manière fictive l'origine de l'homme, on peutvoir que l'homme n'est rien d'autre qu'un animal et qui plus est, un animal mal doté par une nature prolixe ce qui estle nœud du drame de Prométhée et de sa punition.

A l'origine donc l'homme n'est rien d'autre qu'un animal.

Or cen'est que par l'acquisition de la technique (du feu) et de l'art politique que l'homme sort de son animalité.

C'est ence premier sens que l'on peut parler d'une dénaturation de l'homme et qu'il acquiert la culture.

La culture est bien cepassage de l'homme d'un état de nature à un état civil ou du moins à un état social.

Ainsi dans le Protagoras de Platon on peut dire : « Cependant Épiméthée, qui n'était pas très réfléchi, avait, sans y prendre garde, dépensé pour les animaux toutes les facultés dont il disposait et il lui restait la race humaine à pourvoir, et il ne savait quefaire.

Dans cet embarras, Prométhée vient pour examiner le partage ; il voit les animaux bien pourvus, mais l'hommenu, sans chaussures, ni couverture, ni armes, et le jour fixé approchait où il fallait l'amener du sein de la terre à lalumière.

Alors Prométhée, ne sachant qu'imaginer pour donner à l'homme le moyen de se conserver, vole àHéphaïstos et à Athéna la connaissance des arts avec le feu ; car, sans le feu, la connaissance des arts étaitimpossible et inutile ; et il en fait présent à l'homme.

L'homme eut ainsi la science propre à conserver sa vie ; mais iln'avait pas la science politique ; celle-ci se trouvait chez Zeus, et Prométhée n'avait plus le temps de pénétrer dansl'acropole que Zeus habite et où veillent d'ailleurs des gardes redoutables ».

Transition : Ainsi il ne faut oublier que l'homme est un animal comme les autres quelles que soient ses facultés.

L'animal nousrenseigne donc sur le vivant qu'est l'homme en nous permettant justement de dépasser notre anthropomorphisme.

III – Le risque de la négation animale a) Or ce regard place l'homme paradoxalement en conflit avec lui-même en tant qu'il oublie trop souvent qu'il estaussi un animal et qu'il a par conséquent besoin de la nature et ne peut pas aller contre la nature.

Et c'est bien ceque l'on peut voir à travers la mise en garde que produit Hans Jonas contre le pouvoir technicien dans le Principe de responsabilité .

Dès lors la notion de respect qui se fait jour.

Il s'agit donc d'une reformulation de l'éthique autour de l'idée de responsabilité.

Et c'est bien ce qu'il affirme dans Pour une éthique du futur , puisque Jonas montre que l'espèce humaine se trouve à un carrefour ; dotée d'une puissance en constante extension, où il lui faut désormaisfaire des choix et prendre des décisions, assumer ses hésitations qui lui éviteront le « sort de l'apprenti sorcier ».

Etcet enjeu se trouve particulièrement saisissant du point de vue de l'économie et de la technicité.

Cette éthiquen'est donc là pour brimer la vie mais au contraire pour l'aider à parer les dangers, donc d'une certaine manière, nepas penser la technique comme technique pure, c'est-à-dire indépendante de toute éthique, ou moralité.. »

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