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L'art flamand

Publié le 22/02/2012

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Peinture et sculpture des Flandres (à l'époque divisées entre la Belgique, les Pays-Bas et la France). Un style flamand bien spécifique, fondé sur l'enluminure et sur les arts du duché de Bourgogne, émerge au début du XVe siècle. Il se distingue par une fine observation et un souci minutieux du détail, des couleurs vives et une technique magistrale - la peinture à l'huile est une invention flamande. A l'exception des portraits, la peinture flamande est essentiellement religieuse, et les scènes sont souvent mises en contexte dans des paysages, des villes ou des intérieurs contemporains. La sculpture flamande reflète les influences allemande et française.

« LA PEINTURE FLAMANDE ET SON RAYONNEMENT LES dernières décades du XIVe siècle marquent la fin de la féodalité morcelée du moyen âge et l'aurore des temps nouveaux.

Jusqu'alors, la France avait exercé son hégémonie sur l'Europe occi­ dentale.

Mais les événements politiques vont bientôt modifier le cours de l'histoire et créer un climat culturel tout à fait nouveau.

C'est le début de l'ère bourguignonne, pendant laquelle la Flandre traversera la première grande période, la plus glorieuse peut-être, de son histoire.

Elle commence en 1369, par le mariage de Philippe de Bourgogne avec Marguerite, fille du comte de Flandre, Louis de Male.

Après la mort de celui-ci, en 1384, la Flandre est incorporée au nouvel Etat bourguignon qui est consolidé lorsqu'en 1392 le jeune roi de France, Charles VI, est frappé de démence et qu'à partir de ce moment son tuteur, Philippe le Hardi, crée un pouvoir central qui achève l'unification.

Et en 1415, la puissance de la maison de Valois est dijinitivement brisée à la bataille d'Azincourt.

La guerre de Cent Ans met fin à l'hégémonie française.

Paris, ravagé par les émeutes, par la famine et par la peste, n'est plus, pour longtemps, le grand centre de la culture européenne.

Sous le règne des ducs bourguignons, Philippe le Bon et son fils Charles le Téméraire, cette culture se déplacera vers la Flandre où, favorisée par des circonstances politiques et économiques, s'ouvrira une période de prospérité jusqu'alors inconnue.

Bruges en devient le centre, port principal et grand marché financier du Nord, milieu cosmopolite où les capitalistes et marchands de tous pays joueront, autant que les princes et les courtisans, le rôle de mécènes.

La Flandre, avec ses villes industrieuses et de plus en plus prospères - Bruges, Gand, Tournai - devient dès lors, de toute l'Europe, le champ d'expériences le plus fertile dans le domaine des arts.

En dehors des nobles et des envieux potentats de l'Eglise, il y a les communes, les corporations et les confréries qui, autant que les marchands et les hauts dignitaires, s'intéressent aux travaux des peintres.

C'est là qu'en un laps de temps relativement court, et admirablement préparé par la confluence des sucs généreux qui, ·déjà à la fin du XIVe siècle, montèrent des sources de la piété moyenâgeuse, de l'opulence raffinée des cours françaises et des idées démocratiques flamandes, se développera un art particulièrement riche, dont l'éclosion sera en outre fortement favorisée par le goût luxueux des ducs de Bourgogne et des mécènes étrangers.

Dans ses , Philippe de Commines pourra témoigner que les Pays-Bas «se pouvaient mieulx dire terre de promission que nulles autres seigneuries qui fussent sur la terre>>.

Et Chastellain parle de .

Ainsi, la magnificence des villes flamandes dépasse même celle de Florence et de Venise.. »

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