Devoir de Philosophie

L'art n'est-il qu'un luxe?

Publié le 06/03/2005

Extrait du document

et créditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai. Le savoir-faire de l'artiste est donc bien semblable à celui du sophiste puisqu'il permet de produire l'illusion du vrai, de présenter comme vrai ce qui ne l'est pas et n'en a que l'apparence en utilisant les séductions du sensible (flatterie, plaisirs des sens ... ). Par exemple le bon peintre est celui qui est capable de représenter dans un espace à deux dimensions un objet qui, lui, occupe un espace à trois dimensions.  Plus l'image produite par le peintre semble vraie, plus elle est en fait infidèle à son modèle tel qu'il est.  L'exactitude de l'art repose sur la déformation du réel sensible (cf. les règles de 1a perspective).   2) Parce que l'art n'est qu'imitation.   L'imitation de quoi ?

L'art n'a aucune utilité matérielle. Il ne produit rien et ne donne pas à manger. C'est une activité réservée aux riches et aux oisifs. Mais, l'art est loin d'être un luxe superflu: même les sociétés primitives le connaissent. Il est plutôt l'expression d'un des plus profonds besoins de l'esprit.

« à ce qui est divinité? » (Rep.379).

D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-ce pas encourager lemal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées parles premier.

et créditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai.

Le savoir-faire del'artiste est donc bien semblable à celui du sophiste puisqu'il permet de produirel'illusion du vrai, de présenter comme vrai ce qui ne l'est pas et n'en a quel'apparence en utilisant les séductions du sensible (flatterie, plaisirs des sens ...).

Par exemple le bon peintre est celui qui est capable de représenter dans unespace à deux dimensions un objet qui, lui, occupe un espace à troisdimensions.

Plus l'image produite par le peintre semble vraie, plus elle est en faitinfidèle à son modèle tel qu'il est.

L'exactitude de l'art repose sur la déformationdu réel sensible (cf.

les règles de 1a perspective). 2) Parce que l'art n'est qu'imitation . L'imitation de quoi ? Des apparences sensibles, de la réalité telle qu'elle semanifeste à nous par l'intermédiaire de nos sens.

C'est dans la juste mesure où lepoète ne s'élève pas au dessus des apparences sensibles qu'il représente lesDieux à l'image des hommes.

L'art conforte les hommes dans leur erreur première: ce qui est, est ce qui apparaît.

L'art n'est qu'illustration de l'opinion,représentation de la représentation subjective. 3) Parce que l'art n'est qu'imitation d'une imitation, un simulacre .

Dans La « République » (X 597b-598c - cf.

texte), Platon montre que le peintre est « l'auteur d'une production éloignée de la nature de trois degrés ».

En effet, il y a trois degrés de réalité. · La première, celle qui est vraiment et pleinement, est la réalité intelligible ou Idée.

Pour Platon les Idées ne sont pas des produits de notre intelligence, constitutives de cette dernière (rationalisme) ou formées aucontact de l'expérience (empirisme).

Elles existent indépendamment de notrepensée.

L'Etre est l'intelligible ou monde des Idées.

Cette thèse rend compte etde la connaissance, la réalité est intelligible, objet d'une connaissance, et del'ordre du monde.

C'est parce que le monde est en lui-même intelligible quenous pouvons le connaître. · La seconde, ensemble des êtres naturels ou artificiels, est seconde, sa réalité est moindre, dans la mesure où elle est imitation de lapremière.

Les êtres naturels doivent leur existence à un Démiurge qui afaçonné la matière en contemplant le monde des Idées (« Timée » ).

De même le bon artisan fabrique son objet en se réglant sur son Idée.

Ces êtres ontmoins de réalité que les Idées puisqu'ils se contentent de les imiter. · La troisième, la plus éloignée de la réalité telle qu'elle est en elle-même, estcelle produite par le peintre puisqu'il imite ce qui est déjà une imitation.

Elle estdonc un presque rien, n'a pas plus de réalité que notre reflet dans le miroir.

Elle est le reflet d'une apparence.

En fait, il n'y a rien à voir. Au nom de la vérité Platon critique l'art.

Les fondements de cette critique sont: la définition de l'art comme imitation, reproduction de la réalité sensible età la définition de la réalité sensible comme apparence, apparence trompeuse,apparence du vrai.

Non seulement l'artiste ne produit que des apparences et enaccentue la puissance trompeuse, mais encore il nous attache à ce monde desapparences en produisant des apparences qui plaisent, excitent les sens etl'imagination.

L'art, effet du désir sensible et des passions, les accroît enretour.

L'homme raisonnable n'y a pas sa place.

L'art, ennemi de la vérité estennemi de la morale.

On trouve ici la première condamnation morale de l'art etpar suite la première justification théorique de la censure artistique dont relèveencore la condamnation des « Fleurs du mal » au milieu du XXe.

Rousseau au XVIIIe, sur ce point fort différent des philosophes des Lumières, reprendra leflambeau de cette critique.

L'art n'élève pas l'âme, bien au contraire.Apparence, il joue le jeu des apparences.

Tout d'abord parce qu'il est, dans lasociété bourgeoise - société de la comparaison, du faire-valoir, de l'hypocrisie,de la compétition -, indissociable d'une mise en scène sociale.

On va authéâtre pour exhiber sa toilette et autres signes extérieurs de richesse, pour se. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles