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L'avenir peut-il être objet de connaissance ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

• Inutile de rameuter vos souvenirs de cours sur le temps en général : la question est précise !
• Attention au contresens grossier : il ne s'agit pas de réfléchir sur les apports de la science-fiction !
• Il ne s'agit pas non plus de démontrer que la connaissance s'enrichira à l'avenir — autre contresens.
• Qu'est-ce, en général, qu'un « objet de connaissance « (comment le définit-on ? quels sont ses caractères principaux ?). Ceci précisé, la question doit apparaître comme se justifiant d'elle-même : quels sont les caractères de l'avenir qui semblent incompatibles avec ceux d'un objet de connaissance ?

« mots que la science a repris à la tradition, tradition dans laquelle ils avaient une forte connotation magique.

Neparle-t-on pas, encore aujourd'hui, des "prévisions" de l'horoscope, ou de "prédire" l'avenir en lisant les lignes de lamain. On s'aperçoit grâce à cette analyse qu'il n'y a pas à parler rigoureusement de connaissance scientifique de l'avenir,car connaître scientifiquement signifie déterminer entièrement, c'est-à-dire objectivement, un phénomène qui doitdonc, avant toute chose, être présent, c'est-à-dire être dans le présent. Le terme qui désigne une connaissance prétendument scientifique de l'avenir est d'ailleurs entièrement du registremagique : c'est la prophétie, qui est une superstition, ou un acte poétique. Se pose aussi la question de la causalité comme enchaînement de phénomènes temporels selon des lois ou rapportsconstants.En se fondant sur la causalité, la science peut en effet prédire avec certitude la répétition d'un enchaînement dephénomènes qu'elle connaît déjà. Bien souvent, cependant, l'application de connaissances antérieures à un nouveau phénomène s'avère infructueuseet conduit à une réorganisation des connaissances. Notons que la technique se fonde sur l'assurance que lui procure la réitération, c'est-à-dire la répétition à l'identiquede phénomènes déjà connus. 2 - Le projet consiste dans une figuration, une schématisation dans l'imagination, de ce qui doit advenir par notre liberté. Nos actes, ou ceux d'autres hommes qui nous communiquent les buts de leur volonté, peuvent donc nous êtreconnus.Cependant, on voit aussitôt que la liberté se caractérise fondamentalement par son imprévisibilité. 3 - On pouvait dégager alors la raison profonde de l'impossibilité d'une objectivation complète de l'avenir.

On réservealors le terme d'avenir au registre humain, et celui de futur aux phénomènes naturels. L'avenir n'est pas connaissable, tout simplement parce qu'avant d'être connu, il doit être produit, et que cetteproduction est le fait de notre liberté. V - QUELQUES REFERENCES POSSIBLES SAINT AUGUSTIN, Les Confessions , XI: Inexistence des faits futurs mais existence de l'avenir comme dimension. HEMPEL, Eléments d'épistémologie : Le statut des lois scientifiques dans l'explication de phénomènes nouveaux. KANT, Critique de la raison pure - Dialectique : Rapport de la liberté et du déterminisme de la nature. VI - LES FAUSSES PISTES - Prendre l'astrologie et autres arts divinatoires à la mode pour des démarches de connaissance objectives. - En rester à une impossibilité radicale, au nom de la liberté humaine ou de l'inexistence de l'avenir. VII - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Ce sujet pouvait amener le candidat à manifester sa liberté de réflexion devant le phénomène majeur de cette fin demillénaire :- l'irrationalisme, qui se manifeste entre autres par un rapport magique à l'avenir ; - la certitude - fausse - soit positive, soit négative (paradis ou enfer) remplace la seule attitude raisonnable devantl'avenir : volonté et espérance.. »

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