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Le beau, est-ce ce qui ne sert à rien?

Publié le 30/06/2015

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III. BEAUTÉ ET HISTOIRE

Le beau kantien peut sembler trop « classique « dans sa prétention à l'universalité et dans sa quasi-ignorance de l'histoire même de la beauté : en fait, les formes successives du beau semblent correspondre à différents moments de la société — les moments ultérieurs se montrant capables d'hériter des conceptions antérieures (cf. Marx : le mystère de l'art grec...).

« Ce qui ne sert à rien « manque d'histoire. On n'en possède une qu'en prenant l'aspect du superflu : il y a une histoire de la mode, de la décoration intérieure, etc., tous les éléments qui, tout en ne « servant à rien « (d'un point de vue purement fonctionnel — on est aussi bien assis sur un banc de bois que sur une chaise Louis XVI), ne participent pas du beau, mais du joli ou de l'agréable. Mais le radicalement inutile (le déchet, le rebut) est rejeté hors de l'historicité.

 

Sauf par son utilisation dans l'art (au xxe siècle notamment). Ce qui distingue donc le plus clairement le beau de ce qui ne sert vraiment à rien, c'est son élaboration formelle et l'innovation qui peut s'y manifester.

« • pour un sociologue: à se distinguer du voisin en affirmant un certain« standing •• (Bourdieu: la «distinction"); • pour un psychanalyste: à éviter la maladie chez l'artiste, et chez le spectateur à trouver des satisfactions inconscientes.

- Mais aussi (Hegel): • à rendre sensible la supériorité de l'esprit sur la nature; • à signaler la liberté de l'esprit; • à manifester un moment essentiel des aventures de l'Esprit; (ou Kant) à me proposer un affleurement sensible de la liberté et à être symbole de moralité (cf.

sujet 25).

-De telles capacités étant absentes de ce qui, de façon générale, ne sert à rien, on ne peut se contenter de définir le beau comme (tout) ce qui ne sert à rien.

III.

BEAUTÉ ET HISTOIRE -Le beau kantien peut sembler trop «classique» dans sa prétention à l'universalité et dans sa quasi-ignorance de l'histoire même de la beauté: en fait, les formes successives du beau semblent correspondre à différents moments de la société -les moments ultérieurs se montrant capables d'hériter des conceptions antérieures (cf.

Marx: le mystère de l'art grec ...

).

- «Ce qui ne sert à rien" manque d'histoire.

On n'en possède une qu'en prenant l'aspect du superflu: il y a une histoire de la mode, de la décoration intérieure, etc., tous les éléments qui, tout en ne «servant à rien» (d'un point de vue purement fonctionnel- on est aussi bien assis sur un banc de bois que sur une chaise Louis XVI), ne participent pas du beau, mais du joli ou de l'agréable.

Mais le radicalement inutile (le déchet, le rebut) est rejeté hors de l'historicité.

- Sauf par son utilisation dans l'art (au xx• siècle notamment).

Ce qui distingue donc le plus clairement le beau de ce qui ne sert vraiment à rien, c'est son élaboration formelle et l'innovation qui peut s'y manifester.

CONCLUSION Ce qui ne sert rigoureusement à rien n'est pas beau en soi, mais peut le devenir à condition d'être pris dans un traitement esthétique qui lui confère une nouvelle finalité (intrinsèque) en même temps qu'une signification inattendue (mais ouverte, cf.

sujet 27 A).

SUJET PROCHE N°24A Une activité inutile est-elle pour autant sans valeur? B, sept.

90 On ne pourrait répondre affirmativement que si toute valeur se ramenait à la seule utilité.

On montre donc que !'«inutile» correspond à du non-fonctionnel, à des 84. »

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