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Le Beau et le Sublime

Publié le 10/01/2010

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Pour Kant, le jugement sur le sublime nous rattache à l'infinité de la raison et à la supériorité de notre destination morale. Le jugement « cela est sublime « diffère du jugement sur le beau en ce qu'ici l'objet, par l'infinité de sa grandeur (une pyramide par exemple) ou de sa puissance (une tempête), sublime mathématique et sublime dynamique, se réfléchit dans notre faculté de juger en entraînant un sentiment quasi simultané de peine et de plaisir. Peine parce que, à la différence de ce qui se passe dans le jugement sur le beau, l'imagination est ici forcée d'éprouver ses limites. Plaisir parce que cette même infinité semble une présentation d'une Idée de la raison, présentation qui nous rappelle, comme une fulgurance, notre destination morale, notre appartenance simultanée au monde nouménal de la raison théorique et de la raison pratique, qui veut saisir l'infinité de la nature comme un tout ou l'absoluité du devoir, capable de dominer les intérêts et les plaisirs.

 

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