Devoir de Philosophie

Le beau s'impose-t-il à notre jugement ou en résulte-t-il ?

Publié le 25/10/2005

Extrait du document

Troisième partie : La notion est avant tout subjective, les critères de la beauté n'ayant pu recevoir de définition universelle. Ainsi le beau ne peut pas être universel, il est donc  subjectif à chaque individu et ne reçoit pas de définition. Chacun établit ses propres critères de la beauté ce qui la rend d'autant plus indéfinissable. La beauté naît donc de la faculté de juger de chaque personne, elle dépend entièrement de ce jugement. On pourrait presque affirmer que le beau n'existe pas avant le jugement, puisqu'il n'est pas universel et pas définissable, il est la résultante d'un jugement critique émis par un individu. « Demandez à un crapaud ce que c'est que la beauté [...]. Il vous répondra que c'est sa femelle avec deux gros yeux ronds sortant de sa petite tête, une gueule large et plate, un ventre jaune, un dos brun. » écrit Voltaire dans le Dictionnaire philosophique. Les critères esthétiques ne sont en rien objectifs.

« brun.

» écrit Voltaire dans le Dictionnaire philosophique .

Les critères esthétiques ne sont en rien objectifs. Mais, s'il n'y a pas de jugement, il ne peut ni exister la laideur ni la beauté.

Étant donné l'absence de véritéuniverselle en ce qui concerne le beau, on peut dire qu'il ne peut pas s'imposer au jugement, il ne peut qu'endépendre.

Là où une personne admettra la beauté, une autre admettra au contraire peut-être la laideur. Conclusion : Ne pourrait-on pas dire que le beau et le laid ne sont que des conventions créées par l'homme pour tenter de définirl'indéfinissable ? La beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple.

[ ] Hume, David >>> SECOND CORRIGE DE CE MÊME SUJET: Cette question fait réfléchir à l'origine même de la beauté et à sa nature.

Aussi plusieurs thèses s'affrontent sur cesujet : une thèse ancienne qui voit la beauté comme le rayonnement de l'intelligible qui s'impose à l'individu etauquel il ne peut résister, emporté dans un délire.

Une thèse beaucoup plus subjective qui place le sentiment de labeauté dans le jugement.

Une autre thèse, romantique celle-là conteste au jugement sa place et lui attribue laresponsabilité d'une perte de proximité avec l'objet, en vérité d'une perte du sentiment divin de la beauté.

Aussi autravers l'histoire de l'absence ou de la présence du jugement, il faudra comprendre ce qu'est la beauté. 1) Le beau s'impose à nous. Pour Platon, l'art est magique, d'une magie qui délivre de toute superficialité ;il est folie, délire ( Phèdre , 245 a), mais en cela il nous ravit dans un ailleurs, dans un au-delà, dans le domaine des essences.

Loin de résiderexclusivement dans l'objet, dans le visible, le Beau est, en soi, condition de lasplendeur du visible et, à ce titre, idéal dont l'artiste doit se rapprocher ; d'oùle thème de la mimèsis .

De la beauté des corps à celle des âmes, de celle des âmes à celle de l'Idée, il y a une progression, qu'énoncent les textes del'Hippias majeur et du Phèdre et que ramasse la dialectique du Banquet et de La République ; mais il faut noter que l'Idée du Beau est seule à resplendir dans le sensible ; seule capable de séduire directement, elle estdistincte des autres Idées. D'où la complexité de l'esthétique platonicienne. Car, d'un côté, l'art ne peut être que second par rapport au Vrai ou au Bienet le Beau est en désaccord avec le Vrai et le Bien, puisqu'il apparaît dans lesensible ; pourtant, ce désaccord est heureux, et le Beau rejoint le Vrai parcequ'il révèle ou désigne l'Être au sein du sensible ; et l'art, s'il peut et doit êtrecondamné, en ce que l'imitation des Idées telle qu'il l'accomplit est toujoursde second ordre, mérite cependant d'être pris en considération en ce qu'il estmédiation : par lui s'articule la différence entre sensible et non- sensible.

Lebeau s'impose à nous, il ne nécessite pas l'intermédiaire d'un jugement pouropérer, il ne peut résulter du jugement. 21) La place du jugement dans la perception selon Kant. Pour Kant, l'essentiel est sans doute un déchiffrage de l'énigme du goût :tout en affirmant qu'il ne faut pas en disputer, chacun gardant le sien sansprétendre à l'assentiment d'autrui, c'est un fait que les hommes ne serésignent pas à déserter ce domaine de la communication, puisqu'on peut lesvoir se contester incessamment la valeur de leur goût, comme s'ils croyaientau fond qu'un accord devrait être possible.

Cette apparente contradiction asa raison profonde : il est bien vrai que le jugement de goût ne sauraitprétendre à la même objectivité que le jugement logique dans laconnaissance, car il ne se fonde pas comme lui sur des concepts, il est esthétique et il se rapporte à un sentiment, comme tel inaliénable enconnaissance, celui d'une satisfaction éprouvée dans l'appréhension d'uneforme ; s'il prétend néanmoins exiger comme nécessaire un assentimentuniversel, c'est que ce sentiment n'est pas subjectif au même titre que celuide l'agréable, suscité par la seule sensation.

Il doit être éprouvé par tousparce qu'il est désintéressé, indifférent à l'existence de la chose, qui estsimplement contemplée, sans devenir l'objet d'aucune connaissance nid'aucun désir, et qu'il est la conscience d'une espèce d'appropriation de lanature à l'homme se manifestant dans le jeu libre et harmonieux del'imagination et de l'entendement, qui sont les conditions universelles de lafaculté de juger. Le principe de cette harmonisation des facultés en nous et de l'appropriation de la nature hors de nous à notre faculté de juger est le suprasensible qui fonde la liberté et l'unité des fonctions théoriques et pratiques de la raison.

La faculté de juger s'yrapporte comme à une norme indéterminée, celle d'un sens commun à tous, sur lequel elle règle sa réflexion et qui lui. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles