Le beau s'impose-t-il à notre jugement ou en résulte-t-il ?
Publié le 01/08/2005
Extrait du document
Kant distingue deux types de beau :
la beauté libre et la beauté adhérente.
Le sublime : le sublime se
distingue du beau en ce qu'il dépasse notre entendement.
Deuxième partie : Beau
naturel et beau artistique
Est beau ce qui enchante notre
psyché. Le beau s'accompagne souvent d'une libération des
troubles de l'âme et du corps qui touchent l'homme au plus
profond de lui-même.
Nous aimons ce qui est beau et
nous aimons vivre dans un bel environnement : cela
signifie-t-il que le beau se trouve dans la nature ou qu'il
résulte d'une action, d'une production de l'homme ? Nous
voulons atteindre la beauté parfaite car nous sommes des
êtres insatisfaits désirant toujours et toujours plus (cf.:
Rousseau). Ce désir de beauté parfaite nous montre que nous
ne sommes pas naturels ; nous ne vivons pas dans un rapport
harmonieux avec la nature car nous voulons sans cesse la
dépasser et rivaliser malgré tout avec elle. Le beau advient
alors comme la production d'une époque et il est en cela
conforme aux attentes, aux désirs de celle-ci. Ce qui est
nouveau en art est ainsi perçu par les premiers témoins
comme repoussant ou choquant, il faut des années de
familiarisation avec un courant, un mouvement pour que
celui-ci soit estimé comme produisant de la beauté.
Cette question fait réfléchir à l’origine même de la beauté et à sa nature. Aussi plusieurs thèses s’affrontent sur ce sujet : une thèse ancienne qui voit la beauté comme le rayonnement de l’intelligible qui s’impose à l’individu et auquel il ne peut résister, emporté dans un délire. Une thèse beaucoup plus subjective qui place le sentiment de la beauté dans le jugement. Une autre thèse, romantique celle-là conteste au jugement sa place et lui attribue la responsabilité d’une perte de proximité avec l’objet, en vérité d’une perte du sentiment divin de la beauté. Aussi au travers l’histoire de l’absence ou de la présence du jugement, il faudra comprendre ce qu’est la beauté.
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- Où donc est la justice? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un débat libre, devant un arbitre qui n'a point d'intérêts dans le jeu. Alain, Propos, Pléiade, I. page 434. Commentez cette citation.
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